La vue offerte sur la Méditerranée est paradisiaque… Entre ciel et terre, vertigineusement accrochée aux falaises, la maison exalte un art de vivre d’un raffinement extrême. Hypercontemporaine, mais inspirée par les demeures traditionnelles d’Ibiza, elle est baignée de lumière et allie simplicité et élégance.

Quand il a confié à l’architecte catalan Ramon Esteve la construction de sa maison, à San Miguel, sur les hauteurs d’Ibiza, le designer José Gandia avait de nombreuses idées en tête… et aussi ce désir puissant d’apprivoiser l’éblouissante lumière de la Méditerranée. La belle demeure, baptisée Na Xemena (le nom de l’endroit paradisiaque où elle se dresse), témoigne aujourd’hui d’une réussite architecturale irréprochable. Modèle de raffinement, outre ses nombreuses qualités, elle a le chic d’être elle-même source de lumière…

Entre ciel et terre, au milieu des pins, des rochers et du maquis, vertigineusement accrochée au-dessus de falaises, la maison dessinée par Ramon Esteve est une savante juxtaposition de cubes d’un blanc immaculé percés seulement d’ouvertures étroites. Leur forme, leur couleur, leurs proportions sont inspirées des demeures traditionnelles de l’île espagnole. A toute heure du jour, quelle que soit sa position, le soleil s’y réverbère et y sculpte des ombres et du relief. La nuit, ce sont les lueurs très douces des bougies qui assurent l’éclairage.

En balcon au-dessus de la Méditerranée, tout ce qui constitue cette maison û ses cubes blancs, mais aussi ses terrasses ou sa piscine suspendue û exalte un art de vivre inspiré, la rencontre d’un lieu et d’une époque. Le lieu : une des plus belles îles au monde. L’époque : la nôtre, celle que propriétaire et architecte, qui sont chacun, dans leur domaine, des maîtres en modernité, incarnent dans leur travail.

Na Xemena, hypercontemporaine et admirablement intégrée dans son environnement, semble être là depuis toujours. Et entre le bleu de la mer et celui du ciel, ses lignes pures paraissent avoir été créées pour l’éternité. La rigidité géométrique des cubes pourrait faire craindre, à l’intérieur, des volumes froids. Mais le parti pris de faire épouser aux bâtiments les pentes du terrain, la nécessité de répartir les pièces sur différents niveaux, créent une dynamique et offrent beaucoup de souplesse à l’articulation des espaces. L’architecte se serait-il inspiré d’un mythe célèbre de la Méditerranée : le labyrinthe ? Un jeu d’escaliers, ici, fait office de fil d’Ariane.

Au dépouillement des murs extérieurs, nus et blancs, correspond la simplicité des aménagements intérieurs. La proximité de la nature, l’allure retrouvée des maisons traditionnelles ont dicté le choix de murs intérieurs également blancs et de matériaux naturels : les enduits à la chaux s’accordent avec le ciment lissé et légèrement teinté, ou avec le bois d’iroko, employé pour les meubles et les lambris. Au plaisir des yeux s’ajoute la sensualité des matières brutes et une très agréable et très chaude impression d’harmonie se dégage de l’ensemble.

Tout le mobilier, intérieur et extérieur, a été conçu sur mesure par la société Gandia Blasco. Pour se protéger du soleil, sans rien perdre de la merveilleuse lumière, les terrasses sont équipées d’auvents en acier et polyéthylène, et de grandes portes métalliques, dissimulées dans l’épaisseur des murs, se referment sur les fenêtres extérieures. Entre les rochers, la végétation, le ciel et la mer, Na Xemena unit superbement la simplicité à l’élégance. Dans un hymne fantastique à la Méditerranée.

Robert Colonna d’Istria

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