Une véritable féerie… L’appartement du créateur italien Andrea Dall’Olio,  » amoureux du beau « , est un hommage à l’or et aux matériaux précieux.

Son nom chante, son inspiration et ses créations flamboient. Andrea Dall’Olio, né à Milan d’une famille originaire de Parme, a vécu pendant sept ans à Paris, de Montparnasse à Montmartre, et collaboré avec les meilleurs bureaux de style de l’époque. Avant d’ouvrir en 1995 son propre studio dans la capitale lombarde : en fond de cour d’un immeuble datant des années 1960, 1 000 m2 d’un seul tenant, autour desquels sont regroupés la cuisine, la salle à manger et les bureaux des différents collaborateurs, une vingtaine au total, isolés par des portes coulissantes vitrées. Colonnes et poutrelles d’acier, au sol : du marbre de récupération, aux murs : un blanc uniforme. Andrea Dall’Olio y  » raconte  » ses voyages par l’intermédiaire de tissus exubérants, fleuris ou figuratifs, orientaux, folk, enfermés dans des cadres de cinquante par septante centimètres, de collages effectués à partir d’étoffes, de plastique ou de métal, de tables et de consoles aussi éditées en série limitée pour les amis et les clients privilégiés.  » Un parcours entre magie et réalité « , ainsi qu’il le définit lui-même… A l’opposé de cet espace high-tech se trouve son propre appartement, dans un quartier arboré – c’est suffisamment rare à Milan pour être signalé – aux luxueuses résidences : trois pièces avec balcon au premier étage d’un immeuble datant de 1939. L’éclat étourdissant de l’or, omniprésent dans tout l’appartement, les objets et les éclairages contribuent à nourrir l’imagination du travailleur et du voyageur infatigable qu’est ce créateur. A 38 ans, il fuit les mondanités, préférant courir le monde en tout sens afin d’alimenter une création foisonnante, avide de tout ce qui reflète et va refléter l’air du temps. Sur 365 jours, il n’en passe guère plus de cent dans sa ville, occupé qu’il est à respirer ailleurs et à tenter de deviner de quoi demain sera fait. Chez lui, on trouve tout à la fois des £uvres personnelles, meubles, dessus-de-lit, coussins rebrodés, cadres, mais aussi quelques objets de famille – un père géomètre, une mère professeur et deux frères,  » on ne peut plus bourgeois « , convient Dall’Olio quand il parle des siens – et d’autres glanés aux puces, en France notamment. Cet esthète, ancien élève d’une école de mode et d’une école d’architecture édite, deux fois l’an, des cahiers de tendances consacrés à la mode (homme, femme, maille, couleurs) et aux tissus d’ameublement, dans un style qu’il définit lui-même comme un  » panaché parisien-milanais « . On y retrouve la pâte  » de cet amoureux du beau, de ce qui brille et qui, pour autant, déteste le clinquant et l’inutile. Sans cesse à l’affût de ce qui bouge, change et vit autour de lui, on peut dire d’Andrea Dall’Olio qu’il est un chercheur d’or moderne.

Carnet d’adresses en page 122.

Gilles Dallière

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