Deuxième volet du projet A4 au Bozar, qui offre ses cimaises à nos artistes émergents. Sonia Dermience, de l’association de curateurs  » Komplot « , en est la commissaire.

Si le projet A4 est d’emblée séduisant, il est né pour combler une situation plutôt négative : nos jeunes artistes éprouveraient des difficultés à montrer leur travail dans des institutions réputées…

Oui, c’est une réalité mais c’est aussi le propre des artistes émergents de ne pas d’emblée être montrés dans des institutions. Cela dit, cette règle s’applique un peu trop bien à Bruxelles en comparaison avec Londres ou Paris où des institutions comme le ICA et le Palais de Tokyo accueillent régulièrement les artistes de moins de 30 ans. Nos artistes trouvent d’ailleurs reconnaissance à l’étranger avant même d’avoir des expositions importantes ici ! C’est donc très intéressant pour eux de passer par des lieux aussi reconnus historiquement et internationalement que le Bozar.

Avez-vous eu réellement carte blanche pour le choix des artistes ?

Oui, totalement. J’ai fait mon travail de curateur : inviter des artistes, solliciter des contextes intéressants pour eux et leur rencontre avec le public.

Comment avez-vous opéré ce choix ?

J’avais le choix entre montrer un seul ou deux artistes. J’ai pris immédiatement la seconde option. D’abord, parce que l’espace est constitué de deux séries de pièces en enfilade qui se prêtent bien à deux expositions individuelles et aussi parce que je voulais mettre en tension deux types d’approches. D’emblée, j’ai pensé à des peintures et des médias dits traditionnels. D’une part, parce qu’avec Komplot, je travaille le plus souvent avec de la vidéo, du son et de la performance. D’autre part, parce que le Bozar a cette espèce d’aura  » dix-neuvièmiste « . Très vite, j’ai pensé à Annick Lizein et au duo Aline Bouvy / John Gillis. Ils créent des pièces in situ : environnements et installations. Annick continue sa recherche sur les paysages atmosphériques qu’elle ne cesse d’amplifier dans la matière et les dimensions alors qu’Aline et John s’orientent vers des formes anthropomorphes liées à l’identité intime.

A 4 : Annick Lizein :  » Swing  » et Aline Bouvy / John Gillis :  » Acid on My Sphinx « , Bozar, à 1000 Bruxelles. Jusqu’au 23 avril prochain. Tél. : 02 507 82 00. Internet : www.bozar.be

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