Ceux qui crient au jeunisme sont décidément des vieux cons. On avait déjà vu une kyrielle de fringants seniors tenir le haut de l’affiche (publicitaire), d’Iggy Pop le multirécidiviste – Paco Rabanne, SFR, tout récemment Eleven Paris… – à Iris Apfel, propulsée égérie du maquillage M.A.C à 89 ans. Voici qu’une lady née au tournant du siècle dernier… et décédée il y a vingt-trois ans fait l’actu de la rentrée. Après une rétrospective au Palazzo Fortuny, à Venise, entre mars et juin derniers, Diana Vreeland se voit en effet consacrer une nouvelle biographie et un documentaire, The Eye Has to Travel, réalisé par l’épouse de son petit-fils, Lisa Immordino Vreeland – sortie prévue ce 3 octobre.

Il faut dire que cette mondaine excentrique, qui chamboula les codes de la mode, a accumulé de quoi faire parler d’elle pendant longtemps encore. Son CV, prière de ne biffer aucune mention, compile pedigree high class, passage par la troupe londonienne des Tiller Girls, gérance d’une boutique de lingerie fréquentée par le beau monde mais surtout une carrière de journaliste et de rédactrice en chef flamboyante, au Harper’s Bazaar d’abord, à Vogue États-Unis ensuite. Ajoutez quelques lignes supplémentaires au dit curriculum, comme : fit décoller la carrière d’Oscar de la Renta, Diane von Furstenberg et Manolo Blahnik, transforma Lauren Bacall en icône fashion, vénéra Cristóbal Balenciaga, Yves Saint Laurent et Christian Dior, se lia d’amitié avec Richard Avedon ou Andy Warhol. Sous la rubrique  » goûts personnels « , on pourrait aussi mentionner : le rouge, couleur de son lipstick à laquelle elle décida un jour d’assortir les murs de son bureau – celui-là même qui sera reconstitué dans le concept store parisien Merci pendant la semaine des défilés, qui débute ce 25 septembre -, le vert qu’elle définissait comme une de ses  » obsessions « , le rose qui était selon elle  » le bleu marine de l’Inde « . Là encore, ne rien éliminer, mais au contraire cumuler, combiner, associer. Un mantra à avoir en tête au moment de découvrir les sacs, chaussures et autres accessoires de l’hiver.  » De l’excès en toutes choses ! Et puis le goût, bon ou mauvais, l’essentiel est d’en avoir un.  » Et toc !

DELPHINE KINDERMANS RÉDACTRICE EN CHEF

 » LE GOÛT, BON OU MAUVAIS, L’ESSENTIEL EST D’EN AVOIR UN. « 

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