L’architecte belge Glenn Sestig a déployé tout son talent dans la rénovation. d’un rez-de-chaussée. Tout ici a été réorganisé au service d’un art de vivre consommé. Découvrez cet espace familial aux lignes contemporaines et à l’harmonie voyageuse.

Cette rénovation magistrale s’est imposée comme le prolongement d’un autre projet architectural. Les propriétaires entendaient, en effet, construire, à côté de la maison, un pavillon dédié au bien-être, comportant, entre autres, une piscine et une salle de relaxtion. Pour une parfaite harmonie de l’ensemble ainsi créé, il était nécessaire d’imaginer une nouvelle organisation du rez-de-chaussée.

L’architecte belge Glenn Sestig ne s’est pas limité à  » un jeu de chaises musicales  » entre les pièces et leurs affectations. En conservant les principaux murs porteurs, il a reprofilé les espaces, ménageant des ouvertures ici, agrandissant des arcades ailleurs. Le fil conducteur ?  » La passion que les occupants – un couple et leurs deux filles – ont pour les voyages.  » A de rares exceptions près – dont une très ancienne roue en bois montée sur un socle -, le  » pro  » s’est cependant bien gardé de tomber dans les clichés pour, tout simplement, mais avec quel talent, suggérer des atmosphères exotiques, avec une prédilection pour le continent africain.

La cuisine et la salle à manger forment aujourd’hui un seul ensemble. La partie salle à manger toutefois est clairement circonscrite : la table est déposée sur un tapis tissé en cuir, preuve que l’on a privilégié ici aussi les détails  » haute couture « . Dans le salon, Glenn Sestig a marié le contemporain et l’intemporel en proposant, notamment, une finition des murs dans l’esprit du tadelakt marocain, un de ses matériaux privilégiés. Quant au vaste sofa Saratoga (Donghia), il a été habillé d’une étoffe d’inspiration artisanale. Les sièges et tables basses, eux, ont été principalement choisis dans la collection Promemoria.

 » Les deux pièces qui se situent en prolongation évoquent différemment l’Afrique noire « , souligne Glenn Sestig. La couleur du mobilier et des rangements muraux fait penser à certains bois exotiques. La table bureau – agrémentée par une lampe ML-1001 de Robert Kuo pour McGuire – provient de la très exclusive collection Ozenfant. Son modèle – le Modern en Re – fait référence à des objets sculptés du Congo tels qu’on en voyait dans les années 1950.

Accrochée au mur de la bibliothèque, une photographie de Marie-Jo Lafontaine apporte des tons rouge vif au décor. Le rouge ? Il illumine, çà et là, le noir tête-de-nègre et le brun foncé. On le retrouve jusque dans le salon de télévision qui termine l’axe principal, en longueur, du rez-de-chaussée.

Certaines pièces de la maison, comme le bureau situé dans l’axe de la cuisine, ont été conçues pour s’adapter à l’évolution des besoins de la famille. Comme les parents, les deux grandes filles adorent surfer sur Internet. Deux postes de travail informatiques ont donc été installés, dont les fauteuils ont été recouverts d’une étoffe dont les motifs font penser aux kilims. A nouveau, les voyages et leurs souvenirs sont évoquésà par petites touches.

Carnet d’adresses en page 166.

Reportage : Jean-Pierre Gabriel

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