Un rêve de gosse. De son passé de top-modèle photographié par les plus grands, Audrey Marnay, aujourd’hui comédienne, garde la grâce incandescente, et ce magnétisme porté par une peau de porcelaine rehaussée de taches de rousseur décidément très enfantines. On la rencontre pour le rêve de gosse qu’elle accomplit ces temps-ci : jouer à la styliste, comme on joue à la marchande, avec une fraîcheur et une franchise désarmantes ( » J’ai signé pour deux saisons, j’aimerais que ça se poursuive, mais on verra bien si j’ai du talent ! « ).  » En travaillant comme mannequin, je n’ai jamais eu la chance de pouvoir donner mon avis. Ça fait dix ans que j’ai envie de créer des vêtements « , appuie-t-elle.

À la Parisienne. La marque Claudie Pierlot, rachetée l’an dernier par le duo Maje-Sandro (avec Judith Milgrom et Evelyne Chétrite à la direction artistique), a fait appel à elle pour incarner la collection automne-hiver 10-11, et l’a laissée apposer son empreinte sur une dizaine de pièces estampillées  » Audrey Marnay pour Claudie Pierlot « . Manière de commencer à réveiller cette griffe un peu désuète, qui a connu son heure de gloire dans les années 80 avec ses beaux basiques, classiques et typiquement parisiens.

Audrey Marnay symbolise à merveille  » la Parisienne « ,  » cette fille amatrice de pièces intemporelles qui aime aussi se faire plaisir avec des accessoires très mode « , comme elle la définit. Parmi les musts de cette collection automne-hiver 10-11, où l’on repère parfois le n£ud et les pois iconiques de la marque : la veste chic et bien taillée, le pantalon noir coupe droite, le manteau surpiqué à la ligne rigoureuse.

Vert j’espère. Pour la dizaine de pièces de la capsule qui porte son nom, Audrey la styliste a imaginé des vêtements qui lui correspondent, d’un chic moderne, comme cette veste cintrée à imprimé pied-de-poule, ce gilet beige en grosse maille  » relax « , dit-elle, ou ce pull rouge tout doux.  » J’ai travaillé avec le studio en confiant spontanément mes envies, mon goût pour un esprit vintage, et en les traduisant en croquis. J’avais, par exemple, très envie de rouge… J’adore aussi le vert, malgré les superstitions dont il fait l’objet, notamment chez les comédiens. » La jeune femme travaille déjà à sa collection de l’été 2011, une dizaine de pièces encore. On y trouvera du vert, sans doute, des belles matières ( » J’y suis très attentive « ). Et, qui sait, peut-être aussi une trace subliminale de son passé de bab’ en pattes d’eph’, quand, vers 14 ans, elle fouillait dans le grenier de ses parentsà De quoi faire renaître l’esprit impertinent de Mon ami Pierlot, ligne bis de la griffe lancée dans les années 80.

Carnet d’adresses en page 48.

Katell Pouliquen

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