Ses fans en rêvaient. La chaîne américaine CW l’a fait. En septembre, West Beverly High, l’établissement scolaire le plus glamour de la côte ouest des Etats-Unis, accueillera une nouvelle génération d’ados trop bien dans leur peau pour être vrais. 90210 (1) – prononcez  » nine O two one O  » – spin-off de la célèbre série Beverly Hills, 90210, promet dans sa bande annonce d’être encore  » plus cool, plus sexy et plus provocante ( sic)  » que la version gentillette où Brandon, Brenda, Kelly et les autres s’éclataient au Pitch Pit, tous affublés d’un jeans taille haute et d’un tee-shirt oversize des années 1990 (2).

Ici, comme sur les visages lisses des héros de High School Musical 3 – le troisième volet de la franchise Disney attendue fin octobre prochain sur grand écran – (3), nulle trace de mal-être, d’acné ou d’appareils dentaires. A regarder le teaser où s’insèrent, l’air de rien, les enseignes de Dior, Dolce & Gabbana et Tiffany, on peut s’attendre plutôt à ce que la mode s’invite en guest star. Dans le même registre, la série Gossip Girl (4)affole depuis l’an dernier, toutes les fashionistas. Le show ambitionne de  » lancer des tendances  » et permet déjà à ses fans de s’offrir, d’un simple clic sur le site de cwtv.com, le sac Coach ou le top Catherine Malandrino portés par les héroïnes de la série lorsqu’elles n’endossent pas l’uniforme du très select lycée privé qu’elles fréquentent dans l’Upper East Side de Manhattan. Pour l’hiver à venir, ce look collège aurait inspiré bien des collections – Marc by Marc Jacobs ou Henry Holland -, assure-t-on dans les colonnes autorisées du Teen Vogue.

Un sac Valentino à plus de 2 000 euros en guise de cartable, les héros de ces séries fréquentent des écolesà dont on ne voit jamais les salles de classe. Ni les outsiders qui refusent  » de vivre par le code « , comme somme de le faire le trailer de 90210. Des nerds qui semblent enfin tenir leur revanche. Désavouée lors de sa première diffusion, la série Square Pegs qui prenait leur parti, il y a vingt-cinq ans, connaît aujourd’hui un vrai revival. Mais si l’on se l’arrache, en DVD sur amazon.com, c’est sans doute parce qu’elle met en scène une certaineà Sarah Jessica Parker – la Carrie Bradshaw de Sex And The City – au look aussi improbable que ses lunettes à verres épais. Une adolescence de geek serait-elle la clé du succès ?

Isabelle Willot