Bart Van Loo, écrivain: “aujourd’hui, on vous demande d’avoir un avis sur tout”
Bart Van Loo, le plus francophile des écrivains flamands qui raconte avec humour la naissance de notre chère Belgique à travers Les Téméraires, décline son succès en une pièce de théâtre à voir à Bruxelles et en Wallonie. Il répond à nos questions sur le vif.
La question qu’on vous pose le plus souvent ?
On me demande souvent quel est le secret du succès des Téméraires, qui s’est vendu à plus de 350 000 exemplaires et que le magazine The Times a classé parmi ses livres de l’année. Mais j’en sais rien. Sinon, on me dit souvent « Votre épouse ne doit pas s’ennuyer avec vous ! » Mais c’est une autre histoire…
Le sport que vous pratiquez… en pensée ?
Le cyclisme de haut niveau. J’aurais adoré être Wout Van Aert et gagner des étapes du Tour de France. J’ai un vélo, d’ailleurs, reçu des mains du coureur néerlandais Jan Janssen. Mais il me manque la persévérance.
L’endroit dont vous n’êtes jamais revenu ?
Le monastère de Champmol, en France, fondée par Philippe le Hardi et qui abrite des chefs-d’œuvre du sculpteur flamand Claus Sluter. C’est là que le concept des Plats Pays est né et que notre histoire a commencé…
La star avec qui vous aimeriez dîner ?
Charles Aznavour. Je l’ai rencontré un jour pour une interview, j’ai vu défiler un long morceau d’histoire devant moi, c’est un homme avec une mémoire incroyable. Mais j’avais encore plein de questions à lui poser…
Le plat qui vous ramène en enfance ?
Les « frikadellen met kriekskes ». En français : des boulettes avec des cerises, servies avec des tartines et du café chaud… C’est le plat de ma mère, que je transmets aujourd’hui à ma fille.
La chose la plus folle que vous ayez faite ?
J’étais prof de langues étrangères à Anvers, et un jour, alors que j’étais en congé maladie, on m’a appelé pour me dire « Dis, tu reviens quand ? » C’est là que j’ai pris la décision de ne pas y retourner, mais plutôt de vivre de ma plume et de ma voix.
Un métier que vous auriez pu exercer ?
Chroniqueur au Moyen Age. C’est un peu comme les journalistes d’aujourd’hui, sauf que vous étiez payé par le Duc pour raconter tout ce qui se passait. Si jamais Netflix adapte un jour Les Téméraires en série, je jouerais volontiers ce rôle-là !
Ce qui vous saoule vraiment ?
La dictature de l’opinion. Peu importe l’endroit où vous êtes invité, aujourd’hui, on vous demande d’avoir un avis sur tout. Or, moi, quand on parle de sujets importants, je préfère écouter ceux qui ont étudié la question. En fait, l’opinion a chassé la réflexion.
L’appli de votre smartphone qui est le plus souvent ouverte ?
Le dictionnaire flamand Van Dale… et l’appli Freedom qui permet de faire en sorte que, pendant 2 ou 3 heures, vous n’ayez plus accès à vos mails ou à vos réseaux sociaux. J’ai besoin de ça pour bosser tranquillement.
Un mot pour vous décrire ?
Ambivalent. D’un côté, je suis quelqu’un d’assez fébrile et de nerveux. De l’autre, je suis très monacal, solitaire et silencieux.
Votre achat le plus bizarre ?
Un « moonbird », c’est un objet qui m’aide à me détendre en me proposant des exercices de respiration. Bon, ça ressemble un peu à un vibro, donc je ne l’emmène pas chez mes beaux-parents, mais ça me permet de me recentrer sur moi-même…
Ce que vous aimeriez faire, là, tout de suite ?
Me faire masser pendant 1 h 30. C’est d’ailleurs quelque chose que je m’impose toutes les quatre à cinq semaines, je suis devenu accro…
Infos et dates pour aller voir la pièce Les Téméraires: bartvanloo.info/site
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