Empreinte d’histoire mais bel et bien ancrée dans le présent, la capitale allemande s’invite dans votre salon de neuf façons.

À l’image de la capitale allemande, temple des soirées underground et des lieux artistiques décalés, le blog www.iheartberlin.be est destiné à tous les clubbers et les fans de culture urbaine (lire aussi en page 14), histoire de flairer à distance l’ambiance moite et survoltée des soirées et afters des nuits berlinoises ou celle des dimanches comateux dans les innombrables espaces verts de la ville. Le blog est tenu par trois comparses aidés d’une flopée de collaborateurs qui y parlent de gastronomie, de design, d’expos ou simplement des petites choses de la vie quotidienne. Jetez aussi un clic sur le blogroll pour découvrir les autres liens hype. CA.L

Elle a beau s’appeler Barcelona : c’est bien à Berlin que le maître du Bauhaus Mies van der Rohe créa cette icône du design, pour le pavillon allemand de l’exposition internationale de 1929. Fuyant la montée du nazisme, l’architecte s’est exilé aux États-Unis, ce qui explique sans doute qu’une société américaine, Knoll, détienne aujourd’hui les droits de reproduction du modèle, matérialisation d’un slogan – less is more – plus que jamais indémodable. I.W.

L’odeur de Berlin, c’est dans une parfumerie de niche, installée à deux pas de l’historique Checkpoint Charlie, qu’il faut aller la chercher. À en croire ces fabricants de fragrances sur mesure, la ville dégagerait une senteur fraîche et âcre à la fois. L’Eau de Berlin de la maison Frau Tonis – qui livre à distance sur demande – est, bien sûr, une Cologne, mêlant le piquant du citron aux accents verts de la mousse. Sa version estivale, baptisée sans surprise Berlin Summer, affiche des accords de menthe que ne renierait pas le plus glacé des mojitos. I.W.

Monsieur Boss, Hugo de son prénom, est né le 8 juillet 1885 à Metzingen, en Allemagne. C’est là qu’il crée sa griffe en 1923. Aujourd’hui la firme rassemble 5 lignes vendues dans 110 pays. Pour contrer la concurrence des lignes de grande distribution comme H&M ou Zara, elle a totalement réorganisé sa production cet été, pour livrer des nouveautés tous les mois. Le groupe allemand est passé de deux à quatre collections par an, grâce entre autres à la réduction du délai entre la conception d’un produit et sa livraison. C.R.

Pour s’immerger, chaque dernier jeudi du mois, dans le cinéma d’outre-Rhin, rendez-vous au Styx. Le cinéma bruxellois d’art et d’essai accueille en effet, jusque décembre prochain, le cycle Allemagnifik proposé par le Goethe-Institut, qui promeut la langue allemande dans notre capitale. Au programme de chaque session, dédiée chacune à un thème : un grand classique réalisé par des ténors tels que Helmut Käutner ou Josef von Báky, suivi d’un film plus récent (Good Bye Lenin !, Yella…)… Le tout au prix démocratique de 3,5 euros par séance. F.BY.

Styx, 72, rue de L’Arbre Bénit, à 1050 Bruxelles. www.goethe.de

Ce gros livre cartonné est tout simplement passionnant et offre de quoi se régaler de Bruxelles à Berlin, villes cosmopolites par excellence. Très joliment illustré, chaque plat est, de plus, bien expliqué et mis en valeur. Envie de pancakes aux myrtilles ? Rendez-vous dans les recettes made in USA. Envie de pâtes, de couscous, de moussaka ou encore d’un bon tacos au b£uf et aux haricots ? Pas de problème : toutes ces recettes se retrouvent dans ce volume dédié à la cuisine du monde. CH.P.

Le Grand Livre de la cuisine du monde.

300 recettes des 5 continents, Marabout Chef, 640 pages.

L’Internationale Deutsche Schule Brüssel est située à Wezembeek-Oppem. Conclusion : de nombreuses familles allemandes ont élu domicile à proximité de celle-ci, en périphérie de la capitale. Et les commerces noir-rouge-jaune ont suivi. Des épiceries, mais aussi, à Kraainem, la librairie Gutenberg dédiée à la langue de Goethe, dans laquelle on peut trouver romans, essais, guides de voyage, bouquins pour enfants et livres d’apprentissage sur 225 m2. L’enseigne dispose par ailleurs d’une seconde adresse, au centre de Bruxelles, pour les fonctionnaires et expats qui y travaillent ou y habitent – des Allemands natürlich, mais aussi des Suisses, des Autrichiens, des Luxembourgeois… et de nombreux Belges. F.BY.

Gutenberg Buchhandlung, 26, Potaardestraat, à 1950 Kraainem

et 34, rue de Louvain, à 1000 Bruxelles. www.gutenbergbuchhandlung.be

Petit bijou serti d’émotion et de drôlerie, le Good Bye Lenin ! (2003) de Wolfgang Becker raconte l’histoire d’un jeune homme (Daniel Brühl) s’escrimant à faire croire à sa mère que le régime communiste est toujours bien en place. Cette dernière sort d’un long coma. Lui apprendre la fin de sa RDA chérie pourrait lui être fatal. À force de stratagèmes bricolos et d’illusions bancales (faux JT tourné avec un pote, réaménagement de l’appartement familial avec mobilier vintage, quête de produits d’antan…), Alex recrée comme il peut un quotidien disparu avec le Mur. Pas mieux pour ressentir l’Ostalgie, cette cristallisation mélancolique d’une Allemagne Trabant mise au régime Big Mac. B.G.

Pour connaître la destination d’un vacancier, il suffit souvent de jeter un £il sur… ses pieds. Des spartiates argentées ? Direction Saint-Tropez. Des espadrilles lavande ? Ce sera plutôt la Provence. Mais ça devient plus dur avec des sandales Birkenstock. Septième merveille du monde pédestre pour les uns et horreur de la nature pour les autres, la marque allemande est l’exception. Elle peut se voir à la plage sur les chaussettes blanches d’un gros monsieur rouge ou dans les montagnes birmanes portée par un Indiana Jones de l’Asie attaqué par un monticule de sangsues. Notre avis : les Birkenstock, c’est pratique mais pas des plus esthétique. À la mer, on les garde donc dans son sac, et on les sort pour les périples un peu galères. C.R.

CA.L., I.W., C.R., F.BY., CH.P., B.G.

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