» La Ville d’Hiver « , par Dominique Bona, Grasset, 321 pages.

 » CP SMS « , 159 pages ;  » L « ,160 pages, tous deux par Phil Marso, mégacom-ik éditions.

 » Des relations de plage « , par Jean-Pierre Ferriere, H&O, 319 pages.

 » Une vie inachevée « , par Mark Spragg, Albin Michel, 316 pages.

Un insaisissable parfum d’amour. Biographe convaincante de Romain Gary, des s£urs Heredia et de Berthe Morisot, Dominique Bona romancière jouit habilement de l’usufruit de ses recherches. Elle accorde aux personnages de fiction une part de l’aura passionnée de ses modèles illustres. Sarah, son héroïne, a trouvé refuge sur les hauteurs d’Arcachon, dans une de ces villas extravagantes qui abritaient des créatures venues soigner leurs bronches et leur sang. Elle pressent que les murs ont abrité d’autres fièvres. La voici sur les traces de Gabriele d’Annunzio, expert ès vibrations sensuelles, dont l’écriture était animée de vagues océanes et d’une comtesse russe au tempérament de feu. Quelle contagion guette Sarah, pourtant si désenchantée ?

« L étè for D‘zabi’yé ». Bien sûr vous avez reconnu dans le titre un vers de Rimbaud. Simplement, il est traduit en SMS, une langue entre le volapuk et le BHV. Ex-cancre radieux mirifiquement nul en orthographe, Phil Marso propose conjointement un recueil de poèmes en PMS (Phonétique Muse Service) et un CP (cours préparatoire) à l’écriture SMS classique et argotique. Au train où vont les pages bâclées de vos quotidiens et les billets indigents de la presse parlée, vous avez grand intérêt à vous immerger dans ce nouveau sabir. Les cancres auront déjà flairé le bon filon : l’antisèche par excellence pour la seconde sess’.

Diaboliquement vôtre. On a beau être richissimes et passer ses vacances sur une plage à la mode, cela ne vaccine pas contre l’ennui. Pour pimenter leurs vacances, Edwina et Gabriel se lancent le défi de séduire leur adorable voisin de transat. Un passe-temps bien anodin ? En principe oui, mais la vie et les romanciers vous réservent de ces surprises capables de transformer le plus innocent des marivaudages en véritable jeu de massacre. De quoi ouvrir juillet par des sueurs froides.

L’Ouest américain. Dans un bled de l’ouest américain, le vieil Einar ne peut oublier la mort de sa femme et de son fils unique. Il attribue le décès de son fiston à Jean, sa jeune compagne qu’il déteste et qui a fui depuis au loin. Sa vie est à nouveau bouleversée quand celle-ci, victime d’un amant violent, revient auprès de lui avec sa petite fille, une gamine craquante et pleine de bon sens… Un bon roman estival mêlant sentiments humains et grands espaces sauvages.

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