C’est le vin français le plus réputé au monde. Mais en connaissons-nous tous les secrets ? Derrière la notoriété internationale et sous l’apparente uniformité du champagne se cachent en effet une multitude de subtilités. À l’approche des fêtes, Le Vif Weekend vous dit que savourer avec qui !

« Une coupe de champagne, s’il vous plaît.  » Derrière cette demande, on trouve plus que jamais un vaste éventail de propositions possibles. Généralement, on se laisse faire. À raison, quand c’est bon… à tort dans le cas inverse. Pour éviter les déceptions, il n’est pas inutile de savoir vers quel type de bulles notre palais nous porte spontanément. On l’oublie trop souvent mais le mot champagne désigne un seul vin… qui est décliné sur 33 000 hectares de vignes découpés en de nombreux terroirs différents offrant un nombre significatif de nuances.

Ces subtilités peuvent surgir en amont, du côté des vignobles. Cela donne des  » blancs de blancs « , comprendre  » issus exclusivement de raisins blancs « , souvent le chardonnay, mais également  » blancs de noirs « , soit des flacons uniquement élaborés avec des raisins noirs, pinot noir ou pinot meunier. Sans compter qu’il existe aussi des champagnes issus de cépages rares tels que l’arbanne, le pinot blanc, le petit meslier ou le fromenteau, encore appelé  » pinot gris « .

Les variations peuvent par ailleurs apparaître en aval, du côté de la vinification. Là aussi, la diversité est au programme : vinifié en fûts, millésimé, non dosé, rosé d’assemblage – une spécificité : seule la Champagne est autorisée à produire du vin rosé en mélangeant du rouge avec du blanc, avant de lui conférer son effervescence – rosé de saignée, avec ou sans fermentation malolactique, voire avec une fermentation malolactique partielle… Loin d’être anodine, cette fermentation dite  » malo  » confère de la rondeur à une cuvée, elle fait apparaître des arômes typiques de beurre frais.

Devant un tel choix, il serait dommage de s’en remettre au hasard, surtout au moment des fêtes. Nos 10 bons plans pour partager un moment exquis, en connaissance de cause.

L’AUBE, L’AUTRE RÉGION DU CHAMPAGNE

Méconnus, les champagnes de l’Aube méritent d’être mis en lumière. L’idéal ? Faire le déplacement pour se fournir sur place : il faut compter 4 heures depuis Bruxelles. Au bout du voyage, on trouve souvent des producteurs sincères et des prix intéressants. Les vignobles de l’Aube représentent 1/5 de la Champagne viticole avec environ 8 000 hectares de vignes. En 1911, la région s’est fait entendre pour ne pas être exclue de l’appellation. Depuis, même s’il est quelques fois snobé par les vignerons de la Marne et par les professionnels du vin, le vignoble aubois – qui bénéficie d’un climat plus doux que celui du coeur de la Champagne avec toutefois davantage de précipitations – n’a eu de cesse de valoriser son terroir dont les sols – kimméridgiens – sont pareils à ceux de Chablis. Le pinot noir domine. Il occupe 83 % des surfaces plantées, tandis que le chardonnay est présent sur 12 % et le pinot meunier 3,5 %. À cela, il faut ajouter 1,5 % de pinot blanc ou éventuellement d’arbanne. Les maisons et producteurs à garder en mémoire : Drappier, Jacques Lassaigne, Marie Courtin, Fleury…. Sans oublier les découvertes in situ au gré des rencontres.

www.aube-champagne.com

PAR MICHEL VERLINDEN

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