Pour Sylvie Allaeys, ce n’était peut-être pas évident de créer une entreprise de chocolat alors qu’elle était employée dans une agence publicitaire, mais c’était une étape inévitable.  » Croyez-moi, il n’est jamais trop tard pour tenter sa chance ailleurs. Je ne renoncerai plus jamais à la liberté que je me suis donnée. « 

Tous les employés doivent se battre à un moment pour pouvoir faire leurs propres choix, être appréciés dans leur travail. Pour moi, c’est allé jusqu’au point de réaliser que mes frustrations professionnelles ne devaient pas prendre le dessus. Pour m’en libérer, j’ai suivi des cours du soir pour devenir pâtissière. Je n’ai jamais pensé que ma passion prendrait cette importance. Ma propre entreprise ‘Zokola’ était en chantier à peine quelques mois après la remise de mon diplôme. J’étais bien la fille d’une famille d’entrepreneurs…  »

 » Devenir indépendant, c’est faire des choix. Il n’y a aucune sécurité en termes de revenus. Les cinq premières années, on ne fait même pas de bénéfice : c’est la dure réalité de l’entrepreneur débutant. Mais j’avais bien réfléchi à tout. J’ai fait un compromis avec moi-même : celui de renoncer à dépenser sans compter durant les prochaines années, mais j’avais tellement de compensations… Le soutien de mon mari a été capital aussi – ce n’est pas si évident quand on pense qu’il a également dû apprendre à vivre avec un salaire en moins.  »

 » A posteriori, je réalise que j’ai pris un risque énorme. Tout aurait pu aller de travers, parce que je ne connaissais rien au secteur de l’alimentation. Heureusement, je suis de nature très optimiste et positive – peut-être pas toujours réaliste, mais bon (rires) – de sorte que je n’évite pas les défis. C’est peut-être le petit élan qui manque à d’autres rêveurs. Ma famille m’a prise pour une folle – ‘Qu’est-ce que tu vas faire, tu n’y connais rien !’ – mais j’ai persévéré. Quelle chance que tout se soit bien passé !  »

 » Je me sens merveilleusement libre dans mon travail. Je peux explorer deux facettes différentes – un côté technique de production et un côté créatif – et je ne découvre que maintenant que c’est la combinaison parfaite pour moi. Concevoir et réaliser… c’est la moitié de la satisfaction. Les nombreuses réactions positives des gens pour mes produits font le reste, c’est encore plus important que ce qu’on gagne. C’est fantastique de suivre sa propre voie. Pouvoir inspirer les autres forme la proverbiale cerise sur le gâteau. Quand on est sur des marchés et qu’on fait notre travail, on sent qu’on peut convaincre les jeunes de notre passion, enthousiasmer les gens. On peut toujours se recycler, peu importe son âge. Actuellement, les possibilités sont infinies, il suffit de les utiliser.  »

 » C’est fantastique de suivre sa propre voie. « 

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