» La mode italienne est aussi exubérante que ceux qui la portent : elle est joyeuse, charmante et parfois dramatique.  » Ces mots, la journaliste du Vogue US Marya Mannes (1904-1990) a beau les avoir prononcés voici près de septante ans, ils n’ont rien perdu de leur pertinence. Démonstration avec les 25 plus grands noms issus de la Botte, façon dico.

1. ARMANI, GIORGIO

Il fêtera son 80e anniversaire en juillet prochain, mais Re Giorgio – le roi Giorgio, comme le surnomme la presse italienne – ne pense pas à la retraite. Si Milan arbore le statut de métropole de la mode et si le  » made in Italy  » est aujourd’hui une valeur sûre, c’est en grande partie grâce à lui.

Dès ses débuts, son style plaît tant aux hommes qu’aux femmes pour qui il imagine, en 1975, une première veste inspirée de ses modèles masculins. En 1980, le vestiaire dessiné par Armani pour Richard Gere dans American Gigolo révèle au monde une version plus décontractée du costume et une palette de couleurs douces qui deviendront sa signature. Un peu plus tard, son tailleur-pantalon à larges épaulettes est adopté par les businesswomen de toute la planète. L’apparition du créateur en couverture de Time, en 1982, inaugure l’ère Armani, mais aussi celle du prêt-à-porter italien.

Au fil des ans, son empire s’est enrichi de très nombreux fleurons, parmi lesquels Armani Exchange, Emporio Armani, Armani Casa et, depuis 2005, la ligne de haute couture Armani Privé.

2. BULGARI, PAOLO

Petit-fils du fondateur Sotirio Bulgari qui, il y a 130 ans exactement, ouvrit son premier magasin de bijoux vintage et en argent sur la Via Sistina, à Rome, Paolo Bulgari a mené le label au succès en osant aussi l’or jaune, les associations de couleurs inhabituelles et en imaginant des modèles à partir d’anciennes pièces de monnaie. En 2011, avec son frère Nicola et son neveu Francesco Trapani, Paolo a revendu sa marque de luxe au groupe français LVMH.

3. CASTIGLIONI, CONSUELO

Créatrice et cofondatrice de Marni, elle est mariée à Gianni Castiglioni qui occupe, lui, le poste de directeur administratif et est par ailleurs CEO de Ciwi Furs, entreprise italienne spécialisée dans le cuir et la fourrure. On comprend, dès lors, que cette dernière soit une constante dans les collections de Marni. La griffe est également connue pour son style innovant et éclectique, qui conjugue motifs graphiques et coupes avant-gardistes. Du prototype au produit fini, tout est réalisé dans les ateliers de la maison, à Milan.

4. CAVALLI, ROBERTO

 » Après 25 ans, le monde a enfin découvert Roberto Cavalli ! « , s’amusait le créateur en 2001. Bien que sa carrière commence dans les années 70 – avant celle de Gianni Versace, à qui on le compare souvent -, sa réputation de  » styliste du tapis rouge  » ne lui vient qu’au tournant du millénaire. C’est qu’après l’avènement de la mode avant-gardiste nippone des années 80 et du minimalisme au début des années 90, l’exubérance revient sur le devant de la scène. Les créations de ce latin lover, qui se réfère souvent à la faune, avec des motifs d’animaux exotiques, du cuir imprimé – c’est par là qu’il débuta sa carrière – et du python, séduisent alors les fashionistas.  » L’excès, c’est le succès « , affirme celui qui a ouvert son premier magasin en 1997, place Saint-Marc, à Venise.

5. DELLA VALLE, DIEGO

Il a réussi à développer la petite usine de souliers de son grand-père pour en faire un empire de luxe prospère, qui repose sur trois piliers : Tod’s, Hogan et Fay. Depuis l’an dernier, le premier label, tête de pont du groupe, propose aussi une collection de vêtements à part entière, signée Alessandra Facchinetti. Par ailleurs, Diego Della Valle a racheté la griffe de chaussures Roger Vivier, en 2002, et la maison de haute couture Schiaparelli, en 2007.

Le modèle le plus emblématique de Tod’s est le célèbre mocassin à picots, le Gommino. Mieux que personne, le CEO a compris l’importance du placement de produits. Dans les années 80, il convainc Gianni Agnelli, alors patron de Fiat, de porter ce modèle lorsqu’il se rend aux matchs de la Juventus. Les chiffres de ventes s’en trouvent immédiatement dopés. Et des stars du showbiz suivront. En 2011, Tod’s offre 25 millions d’euros pour la restauration du Colisée, à Rome. L’homme d’affaires est également actionnaire d’un journal italien, d’une banque et de la marque de lunettes Marcolin. En 2002, il a vendu le club de football italien Fiorentina. Sa fortune personnelle est estimée à 1,37 milliard d’euros.

6. DOLCE, DOMENICO ET GABBANA, STEFANO

 » La bella figura « , le motif, la lingerie, les dentelles et l’imagerie de la veuve sicilienne : telles sont les lignes de force du style de Domenico Dolce et Stefano Gabbana, qui ont fait leurs premiers pas en duo sur la scène milanaise en 1985. En 2011, leur deuxième ligne, D&G, est arrêtée. Après une relation de plus de vingt ans, le couple se sépare en 2005, sans pour autant mettre fin à la collaboration professionnelle. Poursuivis pour fraude fiscale, Dolce et Gabbana ont été condamnés récemment à dix-huit mois de prison avec sursis et à une amende sévère. Ils ont interjeté appel.

7. ETRO, GEROLAMO

Après avoir travaillé avec des créateurs de renom tels que Walter Albini et Sonia Rykiel, Gerolamo  » Gimmo  » Etro ouvre, en 1968, près de Côme, une usine textile spécialisée dans les tissus imprimés. Aujourd’hui, la direction administrative et créative est aux mains de ses quatre enfants : Veronica, Ippolito, Kean et Jacopo. Depuis 1996, Etro propose également du prêt-à-porter. Le fil rouge qui relie toutes ses collections est le motif cachemire.

8. FENDI, ADELE

En 1925, Adele Fendi, née Casagrande, lance une ligne de maroquinerie et de fourrure. Mais ce sont ses cinq filles, Paola, Anna, Franca, Carla et Alda, qui en feront un grand nom, avec la complicité de Karl Lagerfeld, qui assure la direction artistique de la collection principale depuis 1965. C’est lui qui a notamment conçu le fameux logo FF. Le sac baguette, souvent qualifié de premier it bag, a par contre été imaginé par Silvia Fendi, petite-fille de la fondatrice.

9. FERRAGAMO, SALVATORE

Le créateur de chaussures Salvatore Ferragamo est considéré comme un homme visionnaire. Les semelles compensées (1938) et le  » talon cage  » (1955) figurent parmi ses plus fameuses inventions. Il est aussi le premier à avoir recours à des matériaux inhabituels comme le liège, le raphia tissé et le plastique pour ses souliers et a créé des modèles pour des stars hollywoodiennes telles que Marilyn Monroe et Audrey Hepburn. Après sa mort en 1960, sa femme Wanda et sa fille Fiamma Ferragamo, décédée depuis, reprennent le flambeau et lancent une ligne de prêt-à-porter, ainsi qu’une gamme pour hommes. L’entreprise est toujours aux mains de la famille.

10. FERRÉ, GIANFRANCO

On le surnomme  » l’architecte de la mode  » en raison de sa formation et de ses dessins techniques très précis. Gianfranco Ferré s’est rendu célèbre tant pour ses fameuses chemises blanches que pour les tissus extravagants de son vestiaire. En 1989, il est nommé directeur artistique chez Dior, un choix controversé à l’époque en raison de sa nationalité. Il y restera huit ans. En 2007, il décède, à 62 ans, d’une hémorragie cérébrale. La collection printemps-été 2014 de la griffe a été conçue par Federico Piaggi et Stefano Citron.

11. GARAVANI, VALENTINO

Le rouge Valentino… Peu de couturiers peuvent se vanter qu’une couleur porte leur nom. Le rouge coquelicot est en effet une constante dans le travail de Valentino Garavani, de sa première collection en 1959 à la dernière, en 2008. Un jour, le créateur a déclaré :  » Je sais ce que veulent les femmes. Elles veulent être belles.  » Cette idée ne l’a jamais quitté et lui a valu beaucoup de fans, parmi lesquelles la rédactrice en chef de Vogue Diana Vreeland, l’actrice Audrey Hepburn et la first lady Jacqueline Kennedy, dont il conçut la robe de mariage pour ses secondes noces avec Aristote Onassis.

Mais Valentino n’aurait jamais connu le succès sans le sens des affaires de son associé Giancarlo Giammetti, rencontré durant sa formation à Paris et qui l’aidera à mettre au point son label, puis restera à ses côtés tout au long de sa carrière.

Outre ses branches haute couture, prêt-à-porter et accessoires, la maison lance, en 2003, Red Valentino, une ligne jeune et plus romantique, signée Maria Grazia Chiuri et Pierpaolo Piccioli. Il y a six ans, après une bonne dizaine d’années sous la houlette de Valentino, le duo reprend la direction artistique de la griffe principale et est salué pour le rajeunissement global qu’il réussit à lui imprimer, tout en respec

12. GUCCI, GIO

Gio Gucci a 40 ans déjà lorsqu’il ouvre deux boutiques de maroquinerie à Florence, en 1921. Mais il faudra encore soixante ans avant que la marque présente sa collection de prêt-à-porter dans l’illustre Sala Bianca florentine, sous la houlette de la troisième génération de la famille. A ce moment-là, Gucci a déjà plusieurs pièces emblématiques à son palmarès, dont le sac à main à poignée en bambou et les mocassins à mors métallique. L’heure de gloire arrive dans les années 90, lorsque la direction artistique est assurée par Tom Ford. Le look qu’il propose –  » sexy, sensual, fuck-me clothes  » – respire la puissance et le prestige, que renforcent encore des photos de campagne signées Mario Testino. En 2004, Alessandra Facchinetti, attachée aujourd’hui à Tod’s, reprend après dix ans le flambeau de Tom Ford avant de le transmettre un an plus tard à l’actuelle directrice artistique de la maison, Frida Giannini.

13. JEAN, STELLA

Etoile montante sur la péninsule, cette créatrice de 34 ans se fait connaître, en 2011, lors de Who is On Next, un concours pour jeunes talents cornaqué par Vogue Italia. En 2013, elle fait ses débuts pendant la Fashion Week, à Milan, avec un défilé organisé dans le quartier général d’Armani, qui, fait exceptionnel, met ainsi pour la première fois son théâtre et son équipe de communication à la disposition d’une consoeur. Son style reflète son héritage multiculturel : un mélange de grâce italienne et de frivolité haïtienne.

14. MARAMOTTI, LUIGI

Président de MaxMara, il doit le succès de la maison à son père qui, en 1951, fut le premier à croire en l’avenir d’une mode qui conjugue production de masse et qualité de création. Sans que le groupe en fasse un argument publicitaire, plusieurs grands noms tels que Karl Lagerfeld, Dolce & Gabbana et Narciso Rodriguez ont travaillé pour le label sous la direction artistique de Laura Lusuardi, attachée à la société depuis 1964. L’icône de la griffe est le 101801, un manteau camel à manches kimono. En 1969, Luigi Maramotti initie une seconde ligne dédiée à un public plus jeune, Sportmax. A l’heure actuelle, le portefeuille du groupe contient quelque 35 marques.

15. MISSONI, ANGELA

En 1953, ses parents, Ottavio et Rosita Missoni, ouvrent un atelier de tricot dans la cave de leur habitation. Ils redécouvrent ainsi les traditionnelles machines à tricoter Raschel, un héritage de la famille de Rosita, qu’ils utilisent pour concevoir des tricots ultralégers et colorés. Leur signe distinctif : le motif en zigzag. En 1997, le couple transmet l’entreprise à ses enfants : Angela, Luca et Vittorio. Ce dernier est décédé l’an dernier dans un accident d’avion. Margherita, la fille d’Angela, est désormais l’ambassadrice du label.

16. MOLINARI, ANNA

Si son nom ne dit rien au grand public, celui de sa société lui est sans doute plus familier. En 1997, Anna Molinari fonde Blufin avec son époux Gianpaolo Tarabini. La première marque de la maison, la plus importante aussi, est Blumarine, suivie par Miss Blumarine (pour les 8 à 14 ans), en 1987, ainsi que Blugirl (pour les jeunes femmes) et Anna Molinari (le segment de luxe), en 1995. Il se dit que Blumarine s’adresse  » aux femmes pour qui aucune robe n’est trop petite et aucun diamant trop grand « .

17. MOSCHINO, FRANCO

Franco Moschino a souvent pris le parti de l’ironie par rapport à la mode… ce qui ne l’a pas empêché d’en vivre. Le catwalk était son théâtre ; son humour, sa marque de fabrique, comme en témoignent des slogans tels que  » Good taste doesn’t exist  » ou  » Waist of money  » brodé sur la taille d’un manteau court. En 1988, sa fameuse robe à motifs nounours trône en couverture du magazine américain Vogue. En 1994, Franco est emporté par le sida. Son bras droit, Rossella Jardini, poursuit son oeuvre jusqu’en 2013. Désormais, c’est l’Américain Jeremy Scott qui tient les rênes de la création. Sa collection  » fast-food fashion  » a insufflé un nouvel élan au label trentenaire.

18. PRADA, MIUCCIA

Les fans de Prada partagent souvent deux caractéristiques : le goût pour une mode racée, voire intellectualisante, et le désir de se distinguer. En 1978, Miuccia Prada rejoint l’usine de bagagerie de son grand-père et transforme, aux côtés de son mari Patrizio Bertelli, la marque de maroquinerie chic en un label haute couture de premier plan, en ramant à contre-courant, aussi bien dans la gestion des affaires que sur le plan artistique. Ainsi, le petit sac à dos en Nylon, conçu en 1985, va à l’encontre de la vénération affichée par les Italiens pour le travail du cuir. Ce sera un succès planétaire. En 1988, Prada développe une ligne de vêtements Femme, même si ses accessoires assurent toujours la plus grande partie de son chiffre d’affaires. Quatre ans plus tard, en 1992, Miu Miu, une gamme plus ludique et moins chère inspirée du surnom de Miuccia, apparaît sur le marché.

Passionnée d’architecture, d’art et de design, Miuccia Prada collabore avec des concepteurs tels que l’architecte Rem Koolhaas ou le réalisateur Roman Polanski. En 1995, elle imagine la Prada Foundation, dédiée à l’art contemporain. Pour elle,  » la mode est un moyen de faire d’autres choses « .

19. PUCCI, EMILIO

Son label est le seul à avoir pris part, en 1951, au tout premier événement fashion digne de ce nom organisé en Italie, à la Sala Bianca de Florence. Lancé en 1947 après qu’un photographe de Harper’s Bazaar remarque l’aristocrate Emilio Pucci vêtu d’une combinaison de ski de sa création, Pucci doit sa célébrité à une utilisation audacieuse de la couleur et à ses motifs psychédéliques et graphiques. Après la mort d’Emilio, en 1992, sa fille Laudomia lui succède à la tête de l’entreprise familiale. Depuis la reprise de la maison par le groupe LVMH en 2000, Laudomia préside à l’image de la griffe, dont la direction artistique est aux mains du Norvégien Peter Dundas.

20. PUGLISI, FAUSTO

Avec ses motifs, son jeu de couleurs et son utilisation osée de l’ornement, ce nouveau venu originaire de Sicile souffle un vent frais sur la mode italienne. Fausto Puglisi a débuté sa carrière aux Etats-Unis où il fut remarqué notamment par Madonna et Jennifer Lopez. Fin 2012, il est nommé directeur artistique chez Ungaro. Quelques mois plus tard, il présente aussi sa propre griffe à Milan.

21. ROSSI, SERGIO ET GIANVITO

Les Rossi, père et fils – chacun avec sa marque éponyme -, savent ce que veulent ces dames : des chaussures séduisantes et élégantes.  » Ce que nous fabriquons, c’est le cadre. L’oeuvre d’art, c’est la femme « , se plaît à dire Gianvito  » Junior  » Rossi. Après des années à travailler sous l’aile paternelle, il se lance à son nom en 2006. S’il ne rencontre pas encore le succès international de son père, gageons qu’il ne manquera pas d’y parvenir puisqu’il compte parmi ses fans des célébrités telles que les actrices Gwyneth Paltrow et Emma Watson.

22. TRUSSARDI, BEATRICE

Présidente et CEO de Trussardi, Beatrice doit ce bel héritage à son trisaïeul Dante qui lança l’entreprise en 1911. Ce qui n’était alors qu’une petite usine de gants de Bergame devient une référence de mode internationale à partir des années 70, sous la direction de Nicola, le grand-père de Beatrice, aujourd’hui décédé. Il est alors l’un des premiers à dessiner un logo pour relier tous ses produits : le lévrier, symbole d’adresse et d’énergie. Cette saison, ce chien est la vedette de la campagne.

23. VALLI, GIAMBATTISTA

S’il est né à Rome et y a grandi, il a pourtant établi sa griffe à Paris. Après avoir appris le métier chez le créateur italien Roberto Capucci, il travaille pour des noms prestigieux comme Fendi, Krizia et Emanuel Ungaro. En 2005, il présente sa première collection de prêt-à-porter ; la haute couture suit six ans plus tard. Giambattista Valli conçoit également une ligne pour le spécialiste du sport Moncler.

24. VERSACE, DONATELLA

Après la mort brutale de son frère Gianni Versace, assassiné en 1997, Donatella reprend la direction artistique de la griffe qu’il avait mise sur pied en 1978. A l’époque, son expérience se limite aux trois années passées comme créatrice de Versus, la marque soeur  » à l’âme rebelle  » de Versace, dessinée actuellement par le Belge Anthony Vaccarello. Versace est synonyme de glamour, d’audace et d’extravagance, tant pour sa haute couture que pour ses collections Home. La signature reconnaissable de Gianni Versace – la tête de Méduse et la clé grecque, les silhouettes sexy et un mélange audacieux de baroque et de rock’n’roll – a provoqué une véritable révolution dans les années 80 et reste le fondement de la maison italienne. En 1991, Versace fait naître la notion de  » supermodel  » en bookant tous les mannequins les plus en vue du moment pour son défilé. Lady Gaga prête son visage à la dernière campagne de la griffe, tel un avatar de Donatella jeune.

25. ZEGNA, ERMENEGILDO

CEO et quatrième génération du clan, il porte le même prénom que l’homme qui lança Zegna Homme, en 1910. Aujourd’hui, il dirige un empire qui compte 555 points de vente dans plus de 80 pays. L’entreprise familiale est l’un des plus grands consommateurs de laine mérinos ultrafine au monde. En 2012, la marque annonce l’arrivée de Stefano Pilati, ancien directeur artistique chez Saint Laurent, comme créateur principal d’Ermenegildo Zegna et d’Agnona, la griffe de luxe pour femmes qui appartient au même groupe.

PAR ELLEN DE WOLF

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