David Claerbout Peu pour être heureux

© david claerbout

QUI ?

Né à Anvers en 1969, David Claerbout appartient à la fine fleur de la scène artistique belge. Influencé par le philosophe Gilles Deleuze, période L’image-mouvement, ainsi que par le courant phénoménologique, l’homme a acquis une notoriété internationale en raison de sa propension à utiliser des procédés narratifs dans ses suites de photos. Le tout pour un travail qui nécessite une patience infinie. On pense à une oeuvre emblématique telle que Oil workers (from the Shell company of Nigeria) returning home from work, caught in torrential rain (2013). Un coup d’oeil jeté de manière peu attentive à cette vidéo, diffusée originellement en boucle, pourrait faire croire à une lente exploration d’une photographie classique. Il n’en est rien. Il est question en réalité d’une construction entièrement numérique réalisée à partir d’un banal fichier, basse définition, trouvé sur Internet. Tel est le travail de ce plasticien qui recrée tout sans cesse et introduit du temps et du mouvement là où l’on croit trouver l’immobilité.

QUOI ?

The Pure Necessity s’inscrit au coeur de la logique qui est la sienne. S’appuyant sur The Jungle Book, le fameux Livre de la jungle, Claerbout en détourne la substance. Pour ce faire, il se sert de l’iconographie, personnages et décors, en prenant soin de  » les débarrasser de toutes formes de narration et de références anthropomorphiques « . On notera que trois années de recherches et de production ont été nécessaires à la réalisation de cette création imprégnée de l’histoire des techniques de reproductibilité.

POURQUOI ?

Pour savourer un détournement opéré de main de maître dont le propos se plaît à reformuler  » la relation et les attentes de l’homme à l’égard de la nature « .

The Pure Necessity, David Claerbout, galerie Micheline Szwajcer, 14, Verlatstraat, à 2000 Anvers. www.gms.be Du 23 mai au 30 juin prochain.

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