Désamorcer un conflit en 5 étapes
Quand une dispute éclate, mieux vaut percer l’abcès plutôt que de le nier. L’idéal est d’apprendre à gérer ses conflits. Pour éviter qu’ils ne se reproduisent et se développent en intensité. Plan d’attaque.
1. Se fixer rendez-vous
Etape clé. Grosse colère, c’est la dispute : on crie, on se coupe la parole, on s’accuse de tous les maux, on se défend maladroitement. Impossible dans ces conditions de régler quoi que ce soit. Pour éviter des gestes ou des paroles regrettables, mieux vaut postposer la discussion. Comment ? En trouvant un signal commun qui marque une trêve. Comme le » deux » dans les cours de récré. Rendez-vous ensuite dans 2, 12 ou 24 heures pour en reparler calmement.
2. Opération zenification
Etape bénéfique. On se calme chacun de son côté. Pas simple lorsqu’on est persuadé d’avoir raison. Comment retrouver la sérénité ? En donnant à l’autre le droit de réagir à sa façon et d’avoir un rythme différent du nôtre. Pour s’aider à voir plus clair, on peut noter par écrit ses exigences dans une colonne (ce qu’on attend de l’autre) et la confrontation de ses exigences dans l’autre (ce qu’il fait ou non).
3. S’entendre sur la situation conflictuelle
Etape sensible. Souvent zappée d’ailleurs par peur de se quereller à nouveau. Or, il est possible de parler d’un conflit de façon posée. Il suffit d’éviter quelques pièges, dont celui de faire porter l’entière responsabilité de la dispute à son conjoint, et de se justifier. Posez-vous la bonne question » sur quoi nous nous disputions ? » (un retard, un refus, un oubli ?). Ne retenez qu’un seul sujet de discorde parce qu’il n’est possible de régler qu’un problème à la fois.
4. Négocier les changements
Etape essentielle. Pour éviter qu’une dispute éclate à nouveau, il faut veiller à modifier son comportement. Ces changements doivent être concrets, petits mais précis et réalisés par les deux parties. Chacun propose plusieurs solutions possibles. Les aspects positifs et négatifs de chaque option sont ensuite étudiés, discutés, négociés. On retient celle qui convient le mieux, généralement née d’un compromis, pour quitter la discussion en étant le plus satisfait possible. Reste ensuite à établir la manière de mettre en £uvre cette solution.
5. L’évaluation
Etape recommandée. Après quelques semaines, vérifiez si la solution est satisfaisante. Parfois, une solution peut faire naître d’autres frustrations… Qui sera source d’un nouveau conflit. L’occasion de réaliser quelques modifications ou de trouver une solution plus adaptée. Un conflit se règle non pas en cherchant un coupable mais en visant à trouver ensemble des moyens réalistes et concrets pour que cela ne se reproduise plus. Un processus simple qui demande malgré tout un peu de pratique pour être maîtrisé.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici