Dès le printemps prochain, et sous l’impulsion de Tim Van Steenbergen, son nouveau directeur de la création, la marque belge Chine lance une ligne de lingerie. Découverte en avant-première.

 » Comme une évidence « . Le 20 octobre dernier, dans un hangar customisé grand luxe, option velours, lustres en cristal et chandeliers, l’heure est au raffinement. Chine a pour habitude de faire les choses en grand, a fortiori quand il s’agit de présenter la première collection dessinée par son nouveau directeur artistique – diplômé de l’Académie d’Anvers, Tim Van Steenbergen travaille avec Olivier Theyskens, Dries Van Noten et Walter Van Beirendonck avant de lancer sa propre griffe en 2000. Créateur polytalentueux, il imagine aussi des costumes pour le théâtre et collabore avec diverses marques sur des projets ponctuels.

Désormais, il s’attelle également à redéfinir l’identité de Chine –  » après quinze ans d’existence, c’était une nécessité « , nous confiait récemment Luc Duchêne, président et fondateur du label belge.  » L’idée de proposer de la lingerie s’est imposée à moi comme une évidence, enchaîne Tim Van Steenbergen. Pour moi, ces codes-là font partie de l’ADN de Chine, qui a toujours proposé des petites robes »nuisette », des matières légères, transparentes et soyeuses… « 

Une ligne high-tech et glamour. Huit modèles, déclinés en noir, blanc ou chair et développés dans des matériaux techniques mais glamour seront donc proposés dès le printemps prochain.  » Mais l’offre s’étoffera à chaque saison. L’hiver 09-10, j’aimerais proposer des sous-vêtements en maille « , précise le nouveau DA avant d’ajouter qu’il aimerait que  » chaque femme s’approprie ces modèles et invente sa manière de les porter selon ses envies : soit pour elle-même, comme quelque chose de très intime, soit en la dévoilant à travers une robe transparente ou un chemisier déboutonné.  » Car les bustiers, bodies et autres culottes font partie intégrante de la silhouette :  » Ils l’enrichissent et en accentuent le côté romantique, tout en permettant d’épurer le vêtement lui-même et d’en supprimer les paillettes et les broderies qu’on a pu voir sur certaines pièces de Chine par le passé, et que je trouvais parfois superflues.  »

Ce soir-là, pour ouvrir le défilé, la top Elise Crombez est donc en corset blanc lacé sur académique noir. Au fur et à mesure des passages, la silhouette se construit, de plus en plus habillée. Mais toujours légère et délicate. A l’image de l’ Ophelia du peintre britannique John Everett Millais (1829-1896), qui a inspiré Tim Van Steenbergen cette saison.

Delphine Kindermans

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