DU LOURD SUR LéGER
Figure magistrale de l’histoire de la peinture française et internationale, Fernand Léger compte parmi les inoubliables talents qui ont allumé la mèche du cubisme. A la différence d’un Braque ou d’un Picasso, plus analytiques, il y a chez lui un lien fluide avec cette fulgurance artistique. L’intéressé agence couleurs et contours à la manière d’un architecte – une discipline qui l’a fasciné sa vie durant -, voire d’un mécano ayant un rapport charnel aux rouages qu’il déploie. Le tout sans mépris, ni conscience d’une oeuvre majuscule, comme le prouve son célèbre : » Il n’y a pas le beau, catalogué, hiérarchisé. Le Beau est partout, dans l’ordre d’une batterie de casseroles sur le mur blanc d’une cuisine, aussi bien que dans un musée. » Envie de tout savoir sur cette véritable machine à peindre ? Dès le 9 février, Bozar, en partenariat avec le Centre Pompidou-Metz, consacre une imposante rétrospective à cette personnalité majeure de la première partie du xxe siècle. Au programme, un parcours thématique – Vitesse et machine, Poésie, Cinéma, Cirque et danse, Architecture, Engagement politique – articulé en une centaine d’oeuvres plus éclatantes les unes que les autres. On goûtera l’initiative avec d’autant plus de bonheur que la dernière grande exposition belge consacrée au maître date de 1956.
Fernand Léger, Le Beau est partout, Bozar, 23, rue Ravenstein, à 1000 Bruxelles. www.bozar.be Du 9 février au 3 juin prochains. p>
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