Barbara Witkowska Journaliste

Les dessous ont la cote. Zoom sur les tendances du printemps-été 08… Avec les coups de cour de Weekend.

Les créations  » sexy chic « 

Guia La Bruna (1. et 2.). Dans la collection printemps-été 08 de la jeune créatrice italienne, une très belle nuance corail, parsemée d’éclats pailletés, habille des dessous de total look. Ailleurs, elle se mêle à la mousseline de soie imprimée de feuilles stylisées. Le blanc s’invite lui aussi. Immaculée, la dentelle précieuse, brodée ton sur ton et enrichie de tulle coupé à vif est superbement contrastée par des rubans de gros grain noir. Les petits pois, floqués ou imprimés, se baladent sur la soie grise ou violette tandis que les fleurs brodées avec des fils or et rose se posent délicatement sur les nuisettes, les shorts et les balconnets. En septembre prochain, Guia La Bruna proposera une ligne bis, baptisée GuiaLab et déclinée autour de trois thèmes chromatiques : taupe, rose et taupe décoré de pois roses. Les parures ont les coupes identiques, les trois baby doll sont différents. L’idée ? On mélange les pièces au gré de ses envies.

Britta Uschkamp (3. et 4.). Allemande d’origine, Parisienne d’adoption, Britta Uschkamp a étudié la mode à l’IFM (Institut français de la Mode, à Paris), avant de bifurquer vers la lingerie. Son concept ? Un mix entre la lingerie et le prêt-à-porter. Ludique, la ligne  » Maybe  » en soie rose est astucieusement drapée de façon à être portée ouverte ou fermée (shorts et soutien-gorge). Coquine, la ligne  » Yes  » s’articule autour d’un joli ruban noir, travaillé en soutien-gorge, en slip et en porte-jarretelles. Histoire de tout dévoiler… Le best-seller ? Le string  » Multi I « . Il s’accompagne d’un interminable ruban noir ou rose que l’on attache où l’on veut : autour des hanches ou de la taille, sur les épaules, sur le dos ou entre les seins…

Mademoiselle Fred (5.). La Française Frédérique Lespina est une autre créatrice de mode reconvertie dans la lingerie. Sa toute première collection démontre déjà un style bien affirmé : l’allure pin-up, inspirée des années 1950. Le satin, indispensable, habille les bustiers et les gaines. La dentelle Chantilly, doublée de tulle, est délicieusement troublante. Tout est admirablement travaillé, chaque détail est soigné. La palette chromatique suit les codes du passé : le rose, le chair et le noir ont un irrésistible parfum rétro.

Les bijoux de peau

Ines de Castilho (1. et 2.) . Décoratrice touche-à-tout, Ines de Castilho propose des bijoux de peau. En partant des adhésifs médicaux, la créatrice française a mis au point, avec des spécialistes, une matière hypoallergénique et waterproof qui tient sur la peau 4 à 5 jours. Déclinée en quatre coloris (noir, blanc, or et argent), découpée au laser, elle se prête à toutes les fantaisies et à tous les raffinements possibles. Parfois décorés de cristaux Swarovski, les motifs dessinent de superbes entrelacs inspirés des jardins japonais et andalous ou encore évoquent des ornements de Versailles et des palais indiens. Où les porter ? Sur le ventre, sur le décolleté, sur les épaules, sur les cuisses et sur les seins… Un très joli modèle imite le soutien-gorge à la perfection.

Barbara Rihl (3.). Elle a quitté Vienne, sa ville natale, pour étudier la mode à la Parsons School, à New York. Puis, elle a fait le grand écart et s’est installée à Hong Kong, sans cesser de travailler en free-lance pour les grosses pointures de la mode. Le dernier saut planétaire l’a menée à Paris. Là, Barbara Rihl épouse le célèbre pâtissier Pierre Hermé, son amoureux de longue date, et lance une collection de sacs. Récemment, elle y a ajouté une ligne de lingerie conçue comme des  » sexy bijoux « . Ceintures, corsets et soutiens-gorge, en tissu ou en cuir, s’agrémentent de rubans, de chaînes et de pierres multicolores. La grande créatrice de lingerie Chantal Thomass a craqué elle aussi et réserve à ces créations inédites une place d’honneur dans sa boutique.

Delica Tella (5. et 6.). Designer industriel de formation,  » folle  » de dessous chics et de belles matières, Anne Touraille a imaginé des écrins sur mesure pour la lingerie : de superbes pochettes en agneau plongé. Pile-poil dans la tendance  » transversale  » qui vise au décloisonnement des genres, elle mélange ainsi les codes de la maroquinerie et de la lingerie dans un esprit haut de gamme. Fabriquées en France dans la plus pure tradition de la maroquinerie de luxe, les trousses renvoient à l’univers chatoyant de la lingerie fine. Les intérieurs sont doublés de tulle noir à motifs, les écrins sont fermés par des rubans de satin et des froufrous. La gamme propose trois tailles (pour un petit  » extra  » d’une nuit, un week-end ou un voyage au long cours) et décline une multitude de coloris : gris, platine, violet, noir, rouge, rose, fuchsia, turquoise…

Les matières écolos

g = 9.8. (4.) Sous ce label mystérieux, symbole de la gravité, se cache la jeune Sophie Young. Très concernée par la protection de l’environnement, elle s’est approprié une nouvelle matière biodégradable : la fibre de pin recyclée, provenant de l’élagage des arbres et n’ayant aucune incidence sur la déforestation. Tout est fabriqué dans un petit village de la région angevine. La gamme est volontairement intemporelle,  » pour ralentir le rythme effréné des collections « . Au programme : boxers, shorts, soutiens-gorge, jambières, débardeurs, leggings et tenues de yoga se caractérisent par un design minimaliste et ergonomique, joliment réveillé par une palette de couleurs fraîches et fashion.

Eco-Boudoir (7. et 8.). Diplômée du célèbre Central Saint Martins College à Londres, Jenny White explore le concept de la lingerie  » éco sexy « . Ses matières fétiches sont les bambou, soie, chanvre et lavande. Tout est cultivé et fabriqué sans la moindre intervention chimique. Ces matières, d’une sensualité extraordinaire, ont un toucher doux et moelleux. Une véritable caresse sur la peau. Jenny White dessine des parures, des tops et des nuisettes à l’allure classique mais féminine. Les coloris, plutôt calmes, sont dopés parfois de noir ou de bordeaux.

Carnet d’adresses en page 72.

Barbara Witkowska

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