En promo pour L’économie du couple mais à quelques encablures des vacances, l’auteure française livre sa définition de la détente.

Il est midi tapante, Mazarine Pingeot nous reçoit autour d’un café, dans le calme de l’arrière-terrasse de l’hôtel Manos Premier, à Bruxelles. Le secret d’un texte abouti, pour celle qui a coécrit le scénario du film de Joachim Lafosse, présenté à Cannes lors de la Quinzaine des réalisateurs ? Travailler à plusieurs. Et de préférence avec son amie proche, Fanny Burdino, dont le caractère structuré complète la fantaisie de Mazarine. Avec l’eau qui jaillit des fontaines pour bruit de fond, place à une discussion sur le thème du repos ; après l’effort, le réconfort.

Quelles sont les vacances idéales, selon vous ?

Au mois d’août avec les amis, les enfants, dans la maison dans le Sud (de la France). Ça fait déjà pas mal d’années qu’on s’y retrouve tous, on est comme une famille. Mais ça ne nous empêche pas de travailler ; je dois avouer que je ne pars jamais sans mon ordinateur. C’est le problème des auteurs… En amoureux, par contre, le bonheur total c’est de voyager. On essaie de trouver un petit endroit cosy où on peut se balader. J’aime avoir un rapport avec la ville, l’appréhender vraiment mais sans stakhanovisme touristique.

Vos projets de voyage ?

Je suis très  » capitales européennes  » pour les courts séjours. J’ai tellement envie de découvrir des pays de l’Est, encore méconnus. A Noël, j’ai visité Budapest avec mon chéri. J’ai adoré : c’est historiquement chargé et puis, en hiver, me baigner dans les bains chauds… Maintenant, je voudrais visiter le Vietnam. Je suis allée sur tous les continents, le Moyen-Orient, le Maghreb, un peu moins l’Afrique noire, l’Amérique latine aussi. D’accord, pas en Océanie parce que c’est trop loin et que je déteste rester longtemps dans un avion. Mais l’Asie, je ne connais pas du tout. J’adorerais faire un grand voyage là-bas avec mon mec qui est un quart d’origine asiatique.

Le pays où vous aimeriez vivre ?

Je ne veux vivre nulle part ailleurs qu’en France, mais je trouve ça super important de bouger. A Paris, c’est une course permanente. Sortir de là, c’est un bol d’air. Je circule quand même beaucoup dans les petites villes et villages en France, pour des salons littéraires, et je suis à chaque fois fascinée par la beauté de ce pays. Et en plus, on y mange et on y boit bien. C’est important ; un pays où on mange très mal, je ne pourrais pas y habiter.

Votre détente au quotidien ?

Cuisiner, c’est un sacré truc, en vacances également. C’est le moment de repos où on a le droit de bien profiter des choses. A la fois ça peut être une contrainte : tous les jours, on manque d’inspiration parfois. Mais en même temps, après une journée, j’ai besoin de me délasser en faisant quelque chose avec mes mains. Et puis la nourriture, c’est vachement structurant. Pour un plat ou pour un film, il faut des deux : de la structure et de la fantaisie.

L’économie du couple, par Joachim Lafosse, en salle actuellement.

ISABELLE ZAWADZKA

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