Ce mercredi 10 avril s’ouvrait l’Année de Flore, soit une série d’événements qui vont, jusqu’au printemps prochain, mettre les parcs et jardins de la capitale à l’honneur. L’initiative, soutenue par un beau panel d’institutions – Région, Ville, Bruxelles Environnement, Floralia Brussels… -, émane de la vénérable confrérie des horticulteurs et fleuristes, dont on fête cette année le 350e anniversaire. Une pérennité qui nous rappelle, s’il le fallait encore, que même en milieu urbain, le végétal a toujours eu droit de cité. Et que la nature, si elle est souvent malmenée par nos modes de vie modernes, n’a jamais cessé de nous subjuguer. L’exemple de la rose est à ce titre emblématique. Symbole quasi universel de la beauté, elle fut parmi les premiers ingrédients à entrer dans la composition des parfums, onguents et crèmes de soin. Aujourd’hui encore, elle fait l’objet de toutes les attentions de la part des professionnels du secteur. Dior s’est ainsi attelé à en développer une variété unique, aux vertus hors du commun. Cherchant à comprendre par quels mécanismes la rose des falaises pouvait s’épanouir dans des conditions hostiles, les scientifiques ont pu démontrer  » qu’elle contient bel et bien des propriétés anti-inflammatoires capables de ralentir le vieillissement de la peau et d’aider les cellules endommagées à se réparer « , nous a expliqué Patrick André, directeur du laboratoire actif biologie et cosmétique de la Maison. L’étape suivante du processus a consisté à en optimaliser les actifs, par hybridations et croisements successifs. C’est ainsi qu’est née la Rose de Granville, référence directe à la petite ville normande dans laquelle Christian Dior avait une villa entourée d’un parc où il puisait volontiers son inspiration. Sa fameuse ligne Corolle, tout en jupes amples et hauts corsetés, en est sans doute la plus belle démonstration. Mais il est loin d’être le seul couturier à entretenir une relation privilégiée avec le monde végétal. Il y a un siècle, Coco Chanel avait déjà fait du camélia son emblème, après que son grand amour Boy Capel lui en eut offert un bouquet. Et les imprimés fleuris sont, depuis toujours, un des fils rouges dont Dries Van Noten tisse ses défilés. Quant à Christopher Kane, un des créateurs les plus appréciés de la nouvelle garde londonienne, il propose pour l’été une collection où éclosent orchidées et narcisses, dans une version inédite. Entre vieilles branches et jeunes pousses, il fait décidément bon se promener dans le jardin des modes.

Delphine Kindermans

Pour l’été, une collection où éclosent orchidées et narcisses.

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