Depuis 2009, pour les millions de fans, il est Damon Salvatore, héros de l’une des séries télévisées préférées des adolescents. A 35 ans, l’acteur américain, actif dans la défense de l’environnement, est devenu le visage d’Azzaro pour Homme. Un parfum né la même année que lui.

A 6 ans, il savait déjà qu’il voulait être acteur. Ce qu’il est devenu, donc. Et il s’est battu pour, en passant par la case mannequin, par la grâce d’une belle gueule et surtout d’un regard bleu troublant. A 35 ans, Ian Somerhalder est fier du chemin parcouru, de ces heures de travail, d’introspection et de quête de la  » justesse  » dans l’action, passées sous le regard bienveillant de son professeur d’art dramatique Ivana Chubbuck –  » la meilleure du monde  » – qui lui a appris à chercher en lui ce qui donnera corps et crédibilité à un personnage de fiction aussi fantastique et improbable que Damon Salvatore, ce tueur buveur de sang humain âgé de 174 ans.

De son propre aveu, il ne s’était jamais imaginé dans la posture d’une star de série télévisée comme Vampire Diaries qui, depuis cinq saisons déjà, séduit chaque semaine une multitude de fans, des ados surtout. Avant d’en arriver là, il est d’abord mort dans Lost – Boone Carlyle c’était lui – et s’est fait remarquer dans quelques autres grands succès du prime time. C’est peu de dire qu’il sait ce que fidéliser une audience veut dire. Alors plutôt que de faire parler de sa seule petite personne sur les réseaux sociaux, il s’y expose pour une bonne cause. Tout ce qu’il poste lui-même, plusieurs fois par jour, sur ses comptes Twitter, Instagram et Facebook n’a qu’un seul objectif : encourager les gens, par le biais de la fondation qui porte son nom, à lancer des projets ayant un impact positif sur la planète. Et même lorsqu’il accepte d’être le nouveau visage d’Azzaro pour Homme, c’est pour mieux promouvoir l’initiative écoresponsable de la marque, qui vient de décider de rendre tous ses flacons ressourçables.  » Quand vous allez jeter cette bouteille, elle ne se volatilise pas, elle se retrouve forcément « quelque part », dans une décharge ou, pire, au fond des océans, insiste Ian Somerhalder. Pensez à la masse d’eau qui ne sera pas gaspillée grâce à cela, à la quantité de CO2 qui ne finira pas dans l’atmosphère. A la satisfaction, la fierté même de celui qui remplit son flacon à la parfumerie, parce qu’il a conscience d’avoir fait quelque chose de bien.  » Pas de doute, notre homme sait comme personne faire rimer séduction et force de persuasion. Démonstration.

Avant d’être acteur, vous avez eu une carrière de mannequin. Qu’est-ce qui vous a donné envie de reprendre du service ?

Le fait que je me sente en phase avec ce projet. Azzaro pour Homme a exactement le même âge que moi ! S’il est toujours là aujourd’hui, c’est qu’il y a une bonne raison, non ? Une fragrance, c’est avant tout une histoire de séduction. Vous imaginez le nombre de bébés qui ont été conçus grâce à ce parfum ? C’est peut-être mon cas, maintenant que j’y pense ! Plus sérieusement, si j’ai accepté, c’est aussi parce que la marque Azzaro, et à travers elle le groupe Clarins, partage les mêmes valeurs que moi en matière de protection de l’environnement. Si j’étais en train de vous mitonnez, vous le sentiriez. Pour moi, on ne peut faire bien que ce en quoi l’on croit sincèrement.

En 2010, vous vous êtes impliqué dans les opérations de nettoyage du golfe du Mexique suite à l’explosion d’une plate-forme pétrolière. C’est ce qui vous a décidé à créer votre fondation ?

Je suis né en Louisiane, cette région, ces plages, cette mer et tout ce qu’elle contient m’ont nourri littéralement au quotidien pendant mon enfance. Si quelqu’un vous appelle pour vous dire que votre mère est gravement blessée, vous volez à son secours. C’est exactement ce que j’ai ressenti. Quand j’ai vu sur place comment cette marée noire avait massacré les côtes, j’étais à la fois désespéré et fou de rage. Ça a été comme un catalyseur. Je ne voulais plus me sentir désarmé face à des catastrophes de ce type. J’ai donc mis sur pied une fondation.

Votre notoriété vous aide beaucoup dans cette démarche ?

Je dirais même que sans Damon Salvatore, mon action n’aurait pas le même impact ! C’est notre grande force, à nous qui travaillons dans l’industrie du divertissement. Je peux compter sur une fan base qui me suit depuis plus de cinq ans. Avec ce que je poste sur les réseaux sociaux, je peux toucher en un mois plus de 250 millions de personnes. Aujourd’hui, nous avons des cellules locales actives pour la fondation un peu partout dans le monde. Il m’est déjà arrivé d’aller défendre nos projets devant le Congrès américain. C’est d’ailleurs à Washington que j’ai appris l’art d’éluder une question qui me dérange en répondant à celle que j’aurais voulu que l’on me pose (rire) !

Comme lorsque l’on vous demande ce que cela vous fait d’être sur la liste des 50 hommes les plus sexy du monde, par exemple ?

Exactement ! Là, surtout, je me dis que les types qui se réunissent pour pondre ces listes doivent tous avoir un sérieux coup dans le nez !

Revenons un peu à Damon Salvatore. Il ne vous hante pas trop après toutes ces années ?

Non heureusement ! C’est quand même un tueur en série, un grand maniaque ! Mais comme c’est un personnage tellement fort, les gens ont tendance à me regarder à travers le prisme de Damon. Un des à-côtés sympas de la campagne Azzaro, justement, c’est que c’est moi que j’y vois. Avec mon nom en prime en bas de l’affiche, je me reconnais (rire). Je dois beaucoup à Damon mais je sais déjà que dans deux ans l’aventure se terminera.

Ian Somerhalder, un homme chanceux ?

Je suis la personne la plus chanceuse que je connaisse ! Même si la notion de chance est totalement personnelle et subjective. Il n’y a qu’un secret : faire ce que l’on aime et aimer ce que l’on fait.

PAR ISABELLE WILLOT

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