La mosaïque classique  » fleurs, fruits, bois, épices et résines  » séduit par de nouvelles interprétations, tantôt plus fraîches, tantôt plus sensuelles. Pour vous laisser captiver, suivez le guide.

Eau de Parfum (1) d’Olivier Strelli.

Un  » bijou grigri  » au centre du flacon et un cercle doré sur le bouchon. Pour habiller son parfum, le couturier belge a fait appel aux ornements fétiches de cette Afrique qui lui est si chère. Côté fragrance, l’impertinence des fruits rouges se mêle à la volupté des roses et à la sensualité de la lavande.

Voici un parfum qui parle de contrées lointaines où les femmes sont sensuelles, languides, souriantes et sereines. Comment ne pas craquer ?

Eau de Toilette Collection 2005 (2) de Chloé.

Aussi désaltérant qu’un sorbet glacé, ce cocktail de saison démarre dans un élan aux tonalités gourmandes de la poire et des fruits de la passion. Le c£ur murmure une délicate mélodie florale qui se réchauffe, au fur et à mesure, de bois blancs et de muscs sensuels.

Parfaitement assorti à la délicatesse des broderies du prêt-à-porter Chloé, ce jus frémit sur la peau comme un voile de coton pastel.

Eau de Parfum Oro (3) de Roberto Cavalli.

Avec son serpent d’or, enroulé autour d’une stèle en verre, la nouvelle composition du styliste italien donne le ton. Un cocktail aguicheur d’agrumes et d’épices, rehaussé d’une touche de pomme rouge se roule avec volupté sur un lit de miel, d’ambre, de vanille et de musc.

Dans la catégorie philtre d’amour, il faudra désormais compter avec ce jus tentateur qui confirme avec brio le retour d’une parfumerie au réel sex-appeal, plus riche et glamour.

Eau de Parfum (4) de Prada.

Chaud et crémeux, le santal d’Inde est admirablement épaulé par une poignée de feuilles de patchouli et quelques larmes de résines précieuses : le labdanum et le benjoin. Ce nectar moelleux et onctueux s’épanouit dans un superbe flacon en verre massif.

Il a fallu quelques années de recherches avant d’atteindre le dosage idéal et la quintessence de ce jus ambré tel que Miuccia Prada l’avait rêvé. L’attente valait la peine : c’est une très belle réussite.

Eau de Parfum Silver Rain (5)

de La Prairie.

Comment passe-t-on de la création de cosmétiques très sélectifs, estampillés d’un label suisse à celle de parfums ? Réponse avec cette luxueuse goutte de pluie aux reflets d’argent, remplie d’un délicieux nectar  » florioriental  » qui mêle verveine, bergamote, baies rouges, anis étoilé, coriandre, rose et jasmin. L’émotion se poursuit dans le sillage où l’on décèle le bois de santal, le bois d’Agar et la fève tonka.

Les inconditionnelles du luxe total se feront offrir la  » Cachette « , une goutte en argent réalisée par l’orfèvrerie Christofle. A l’intérieur, trois déclinaisons de la fragrance : Silver Rain, Silver Sensuality et Silver Spice.

Eau de Toilette Mandragore (6)

d’Annick Goutal.

La légende dit que les racines de cette plante auraient donné naissance à l’humanité. Son odeur feutrée et mystérieuse s’allie à celles du poivre noir, du gingembre, du buis, de la ciste et du labdanum pour aboutir, en final, à cette composition envoûtante et captivante.

Voici une fragrance subtile et élégante qui a une âme. Surfant sur les vagues spirituelle et mystique, elle laisse, en toute logique, un sillage divin.

Eau de Parfum Flora Bella (7)

de Lalique.

Fraîcheur et exotisme : c’est avec ces deux mots-clés que l’on pénètre dans l’univers de ce jus  » floral solaire  » : pétillant comme une bouchée de mandarine, élégant comme une brassée de fleurs de frangipanier et soyeux comme la caresse de l’ambre et de musc blanc.

Emprisonné dans une belle colonne de verre, ourlée de perles si chères à René Lalique, il enveloppe la silhouette d’un halo racé qui palpite sous les narines et fleure bon les premiers soleils.

Eau de Toilette Eau d’Amazonie (8)

de Balmain.

On se laisse séduire par ses notes de pamplemousse, de mangue et de framboise, on fond de plaisir sur son accord floral raffiné de passiflore et de gardénia, pour s’abandonner sur un lit de vanille, de santal et de bois de Wacapou.

On nous l’a suffisamment répété : 2005 est l’année du Brésil. Pour être pile-poil dans la tendance, on adopte sans hésiter cette fragrance chic qui sent bon les vacances.

Eau de Toilette I Love Love Cheap and Chic (9) de Moschino.

Introduite par un accord pamplemousse, orange, citron et groseille, cette fragrance piquante et espiègle se drape d’une robe de rose-thé et de muguet, sous un manteau de bois précieux de cèdre et de tanaka.

Avec son flacon pop et son  » I love love  » graffité sur le flacon, ce jus des lolitas devrait plaire à tous les djeun’s.

Eau de Parfum Sheer (10) de Michael Kors.

Au c£ur de ce parfum, il y a la fascination du styliste américain pour la tubéreuse, déjà en vedette dans sa première création. Ici, elle est interprétée avec plus de dynamisme et s’accompagne d’accords vifs et incisifs d’agrumes. Le fond, chaleureux, déploie des notes boisées et musquées.

Pour compléter votre look printanier, ajoutez l’autre  » signature  » de Michael Kors : la fameuse crème Leg Shine qui embellit les jambes d’un voile irisé et les enveloppe d’un halo parfumé à la tubéreuse.

Eau de Parfum Summerbykenzo (11)

de Kenzo.

Floral moderne, ce nouvel opus du styliste japonais se pare de nuances jaunes et ensoleillées. Mosaïque de mimosa et de violette, un nuage de lait d’amande et une pincée d’ambre sont au menu de ce nectar estival 100 % charnel et plein de tendresse.

Douceur et légèreté sont dans l’air pour célébrer les meilleurs instants de l’année et de la vie. Le flacon feuille, aux courbes délicates et aériennes, est très joli.

Eau de Toilette Lei-Her (12) de GF Ferré.

A l’image de sa ligne de prêt-à-porter pour les jeunes  » nomades « , baptisé GF Ferré, le couturier italien lance son nouveau parfum comme une invitation au voyage. Travaillée sur un thème  » fleuri-fruité « , la fragrance se construit autour du magnolia et de la rose, dans une atmosphère croquante de sorbet, de pomme et de lychee.

Ce bouquet vibrant et radieux, saturé d’images et de couleurs, est un voyage au pays des sens. Irrésistible.

Barbara Witkowska