Christine Laurent
Christine Laurent Rédactrice en chef du Vif/L'Express

Une peau de lait, des yeux revolver, Oxana Pautova, 16 ans, a déjà l’étoffe des grandes. Repérée par Supreme, l’une des agences de mannequins new-yorkaises les plus pointues du moment, cette fille d’un ex-officier de l’Armée rouge a quitté sa banlieue de Moscou pour conquérir le monde. Elle aura entre six mois et un an pour se hisser au niveau des stars… ou retourner dans les frimas du pays de Poutine. Paul Rowland, son pygmalion et patron de Supreme ne s’en cache pas. Comme il l’a confié à Weekend, son business l’amène à s’intéresser à des jeunes filles de… 13 à 25 ans, 1,75 m minimum. Pas nécessairement des beautés classiques, non, au contraire, il préfère le  » cutting edge « , traduisez le hype loin du glamour.

Il n’empêche. Quelle enfance pour des gamines de 13 ans ? Quel futur, aussi ? Dans ce débat, Weekend a clairement choisi son camp. Notre magazine a souscrit, en effet, à la charte proposée par la ministre Fonck visant à protéger les jeunes filles susceptibles de réaliser pour nous des photos de mode. Âge requis : 16 ans minimum. Nous nous sommes engagés à être attentifs à leur bien-être physique et psychologique et elles doivent afficher un tour de hanche égal ou supérieur à 89-90 cm.

Ce qui est le cas, tout naturellement, des tops qui ont participé au shooting exceptionnel (pas moins de 32 pages et 12 mannequins) de ce Spécial mode qui s’inscrit dans le droit fil des campagnes de pub de cet hiver avec pour c£ur de cible les bandes, les cliques. Laurent Raphaël s’est livré à un véritable décryptage d’une tendance qui réserve bien des surprises. Car il y a clans et clans. A ma droite, celui des sosies, à ma gauche celui des tendres rockers. C’est de ce côté-là que penche Weekend avec des fashion families 100 % mode, 100 % complices, qui vous dévoilent tous les must-have de la saison.

Il a l’art de réveiller les princesses plongées dans un profond sommeil. L’enchanteur Olivier Theyskens s’est livré à Delphine Kindermans dans une interview tout en douceur. Notre compatriote, propulsé sur la scène modeuse par une robe qui a eu l’heur de plaire autrefois à Madonna, après un passage remarqué chez Rochas, présentait un premier défilé bien accueilli pour Nina Ricci. Mais le succès ne fait pas pour autant tourner la tête du jeune créateur. Plus proche de Bouddha que de Karl Lagerfeld, il a su garder intacte sa source d’inspiration :  » Mon rêve a toujours été de créer un paradis pour les filles « . Elles lui en sont bien reconnaissantes.

Nous vous souhaitons autant de plaisir à plonger dans ce numéro pas comme les autres que nous en avons eu à le réaliser.

Christine Laurent

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