Un coup de c£ur… deux petits coups de griffe. Légers. Parce qu’aujourd’hui, Delphine, sans être tout à fait apaisée (l’est-on jamais ?), se veut sereine. Loin des secousses et de la tourmente qui avaient suivi la révélation, c’était en 1999, de son existence. Ainsi, le roi Albert II avait une fille adultérine, cachée dans les brumes londoniennes, et qui, brutalement, sans le vouloir, se retrouvait à la une de la presse belge. Une véritable bourrasque pour un petit pays sans grandes histoires people. La tentation était belle de cancaner, de s’offusquer, de sourire. Histoire d’égayer la grisaille quotidienne. Une épreuve qui doit marquer. Aujourd’hui bien ancrée à Bruxelles, là où elle a choisi de donner de vraies racines à sa petite fille, Delphine a tout traversé. Elle a mûri aussi, même si de son propre aveu, elle n’a pas encore  » digéré  » son enfance. Mais de ses souffrances, elle a choisi de faire le meilleur, comme elle nous l’a confié dans ce long entretien tout de sincérité et de confiance confondus ( lire pages 14 à 18). L’art, l’amour, la maternité, le chemin de la liberté, l’humour… Elle se raconte, elle nous raconte. Une bien belle rencontre avec une jeune femme qui est aussi une artiste passionnée, flamboyante, et qui a su canaliser ses vibrations vers des £uvres colorées, impertinentes, un brin provoc, bref, terriblement belges.

Un sondage récent consacré à la famille royale le révélait sans la moindre ambiguïté : une majorité de Belges souhaite qu’un jour Delphine soit enfin reconnue par son père. Plus qu’une rumeur, une clameur qui devrait avoir ébranlé, espérons-le, les marches du palais. Delphine n’en dit rien. Sa devise ?  » Je ne suis pas le centre du monde « . Sûrement. Mais son portrait, au-delà des clichés et du jeu trompeur des apparences, interpelle. Car sans être une héroïne de roman, Delphine Boël a hérité d’un destin particulier. Elle s’imposait tout naturellement comme première invitée d’une série de longs entretiens que nous souhaitons désormais publier dans notre magazine. Autant d’interlocuteurs choisis non pas en fonction d’une  » promo  » habilement négociée par une attachée de presse, mais bien parce qu’ils ont une vie, une personnalité, un tempérament, une densité humaine hors du commun. Face to face. Face to faith. Nous les aborderons de face, lors d’un petit déj, d’un apéro, d’un dîner, peu importe ! Un environnement propice à la confidence. Nous prendrons notre temps. Pour juste ce qui nous regarde. Aucun voyeurisme, pas de sensationnalisme. Seulement des mots vrais pour des expériences de vie uniques.

Christine Laurent

Christine Laurent

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