Gant prend la mer avec Céline Cousteau

Pour Gant, la petite-fille du célèbre commandant Cousteau joue les top-modèles cet été. Une manière, pour elle, de toucher un autre public et de le sensibiliser à la protection des océans. Un engagement passionné que Céline commente, pour Weekend, en exclusivité.

Enfant, déjà, l’océan était sa plaine de jeu préférée. Petite sirène des mers, elle trouvait tout naturel de fureter entre les coraux, de respirer tout simplement, sous l’eau.  » J’ai grandi avec la mer en moi « , s’enthousiasme Céline Cousteau. Pour mieux défendre ce monde sous-marin aujourd’hui menacé, elle a accepté, avec son frère Fabien et son père Jean-Michel Cousteau de poser pour la nouvelle campagne de la marque Gant, lancée à Cannes, ce vendredi 2 février. L’occasion pour le label suédois d’associer son image à la préservation de l’environnement – un thème de plus en plus porteur, même chez les people les plus en vue – tout en permettant à la famille Cousteau de toucher, via les magazines lifestyle et les féminins haut de gamme, une audience moins naturellement sensibilisée à sa cause.

L’an dernier déjà, la griffe casual inspirée par l’univers de la côte Est américaine avait mis en scène Robert Kennedy Junior et sa famille, permettant au neveu de JFK de rétrocéder un chèque à la Waterkeeper Alliance, l’association au sein de laquelle il milite pour la préservation de l’eau potable. Cette fois, Gant a  » rétribué  » ses top-modèles en participant au financement d’un documentaire produit par l’Ocean Futures Society (OFS).  » La dévotion et le travail admirable des membres de la famille Cousteau reflètent des convictions et un mode de vie dynamique en phase avec Gant « , assure Arthur Engel, CEO de la marque, ravi de perpétuer ainsi le thème  » Our commitments reflect our passions  » (NDLR :  » nos engagements sont le reflet de nos passions « ) initié l’an dernier.

Céline, 32 ans, pas vraiment fashion victim, –  » chez moi, je suis toujours en jeans et en débardeur, ce n’est que lorsque je suis en Europe que je m’intéresse un peu plus à la mode « , confie- t-elle – a d’ailleurs pris du plaisir à jouer les égéries.  » Poser devant l’objectif, j’ai plutôt trouvé cela sympa, nous confie Céline Cousteau, depuis le siège de l’OFS, en Californie, dont elle coordonne le programme international. Dans mon métier, lors des tournages de documentaires, j’ai l’habitude d’être devant la caméra mais le contexte est tout différent, beaucoup plus sérieux. Ici, c’était très décontracté. Pour notre dernière expédition, Gant nous avait fourni des vêtements de la nouvelle collection. Et j’ai adoré les porter. Ils conviennent très bien à mon style de vie.  »

Celle que toute petite déjà, l’équipage de la  » Calypso  » avait surnommée  » puce  » tant elle ne tenait pas en place, aime plus que tout vivre au grand air, en contact intime avec la nature. Alterner décrochage total et vie à 100 à l’heure, aussi.  » C’est une question d’équilibre, poursuit Céline Cousteau. En expédition, vous travaillez 24 heures sur 24, c’est très intense, et fatigant, même si vous êtes passionné par ce que vous faites. Cela me donne encore plus envie de retrouver mon chez moi, à Santa Fe, ma vie  » normale  » et mon chéri. J’apprécie pleinement le confort du quotidien. Et je suis prête ensuite à m’en échapper.  »

Une existence à double face que la jeune femme mène tambour battant, depuis l’enfance.  » Mon grand-père, Jacques Cousteau, a toujours voulu nous inclure, mon frère et moi, dans ses projets, mais pendant l’année, nous allions à l’école comme tous les autres enfants, ajoute cette licenciée en psychologie qui pendant plusieurs année a pris ses distances par rapport à « l’univers Cousteau ». C’est un peu comme si j’avais eu besoin de tracer mon propre chemin avant de revenir vers ce projet familial. Jamais on ne nous a forcé mon frère et moi d’en faire partie. Cela s’est présenté un jour, entre deux missions pour un autre boulot. Et cela m’a alors semblé tout à fait naturel. Je sais que j’ai le privilège de pouvoir vivre une passion. Mais c’est parfois, aussi, un héritage lourd à porter. Le nom de mon grand-père et ses documentaires sont connus dans le monde entier. Si vous vous appelez Cousteau, il y a forcément une attente du public qui veut que vous poursuiviez dans la même voie que ce qui a été fait dans le passé. J’accepte désormais de travailler pour l’OFS, mais en tant qu’individu à part entière. Mon grand-père était un être unique. De toute façon, je ne peux pas me substituer à lui !  »

En tête de liste de ses combats quotidiens, il y a aujourd’hui la volonté de toucher le plus de gens possible, par tous les moyens.  » Il faut que tout le monde comprenne que tout est lié, que tout est, hélas, prioritaire, insiste encore Céline Cousteau. Si vous ne faites rien pour enrayer le réchauffement de la planète, ce sont des dizaines d’espèces qui sont menacées. Un documentaire, bien sûr, peut avoir cet effet. Voyez le nombre de gens qui vont même au cinéma pour les regarder. C’est d’ailleurs après avoir visionné l’un des films de mon père sur les récifs coraliens que le président Bush a déclaré zone naturelle protégée une région marine proche d’Hawaï.  »

Dans cet esprit, la campagne de publicité mettant en scène les nouvelles lignes de Gant et le travail de l’OFS devraient leur donner une visibilité médiatique dans 73 pays.  » Pour ma part, je trouve que c’est une collaboration idéale, conclut Céline Cousteau. D’abord parce que les responsables de Gant croient sincèrement dans ce que nous faisons. Et que cela va nous donner accès à un public que nous ne touchons peut-être pas d’ordinaire. Ici, grâce à une image plus fun, plus mode, nous allons attirer l’attention de gens qui ne sont pas nécessairement sensibilisés à l’environnement, les intéresser à ce que nous faisons. Chacun peut se sentir concerné et agir à son niveau.  » Un peu comme dans un jeu bienfaisant de dominos…

Isabelle Willot

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