Grand Corps malade, pas tellement
Rencontre du poète français de la banlieue, un grand gars moins sombre et ténébreux qu’on ne l’imagine.
Si vous étiezà Un livre
Fabien alias Grand Corps malade : Chagrin d’école, de Pennac. J’aime le recul qu’il a sur son premier métier d’instit, les questions qu’il se pose. Comment faire aimer la poésie ? Comment faire sonner les mots et jouer avec ? Moi, j’étais premier en poésie parce que j’avais une excellente mémoire mais il ne m’en reste rien aujourd’hui. J’essaie de changer cela avec des ateliers de slam que j’anime dans des écoles.
Un tableau
Un de la série Les Nymphéas, de Claude Monet. J’ai découvert cette toile au primaire. Elle m’a plu au point que j’ai ensuite choisi de la reproduire en classe. Elle évoque une période très heureuse de mon enfance.
Un moyen de transport
Ma voiture ! Je passe ma vie dans ma Clio. Dans mes allers-retours entre la banlieue et Paris, c’est là que j’écoute de la musique avec le plus de plaisir et que je réfléchis le mieux.
Un animal
Un grand fauve de la savane. Un lion ou un guépard. Je peux rester des heures à les contempler dans des documentaires qui passent tard la nuit. Ils me fascinent parce qu’ils n’ont pas la vie facile. Ils risquent souvent leur peau.
Un personnage historique
Sans hésitation, Obama, qui est déjà entré dans l’Histoire. Comme tout le monde, j’ai été touché qu’un mec dont le père est né en Afrique devienne le premier homme du pays le plus puissant du monde. C’est une vraie avancée pour l’humanité.
Une boisson préférée
La mauresque (pastis, orgeat et eau), l’apéro que je bois en vacances en Corse. J’y vais depuis douze ans, chez des amis. C’est ma seconde famille. Ce magnifique bout du monde se trouve à une heure d’avion, seulement, de Paris.
Une rue de Paris
La rue des Dames, vers l’avenue de Clichy. C’est là que se trouve le Théranga, un café où j’ai vu mon premier spectacle de slam. C’est aussi là que j’ai déclamé mes premiers vers, en octobre 2003.
Un autre métier
Sportif de haut niveau. C’était mon rêve d’enfant. Je faisais beaucoup de sport avant mon accident, en 1997 (un mauvais plongeon dans une piscine). J’aime la compétition, je sais les sacrifices qu’elle demande. Rien n’est plus dense en émotions que la minute où le joueur met son ballon dans le panier et gagne le match. C’est bien plus fort que tout ce que je fais aujourd’hui.
Propos recueillis par Nathalie Chahine
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