La virtuosité et la séduction sont au rendez-vous de Philippe Pierlot dirigeant des cantates italiennes de Haendel. Un pur bonheur.

Le 21 septembre à 20 heures, Collégiale Ste-Gertrude, à 1400 Nivelles. Tél. : 010 616015 ; Le 24 septembre à 20 h 15, Le Britannique, à 4900 Spa. Tél. : 087 79 53 53.O.R.W.

Georg Friedrich Haendel a séjourné en Italie au début de sa carrière. Il s’y est formé au style de l’opéra, composant aussi quelques cantates pour voix seule qui sont des petites merveilles du genre.

Le Festival de Wallonie et l’Automne musical de Spa nous offrent le plaisir de retrouver le Ricercar Consort, l’excellent ensemble d’instruments anciens que dirige Philippe Pierlot, avec la participation de la soprano Nuria Rial ( photo) et de la harpiste Giovanna Plessi.

Ces cantates sont-elles écrites dans un style proche de celui de l’opéra ?

Philippe Pierlot : Ces cantates ont été commandées par des cardinaux italiens qui n’avaient pas le droit d’aller à l’opéra. Ils bravaient en quelque sorte l’interdit en faisant exécuter des cantates dans leurs demeures, pouvant ainsi savourer en toute quiétude ces £uvres qui ressemblent à s’y méprendre à des opéras en miniature.  » A travers les flammes  » et  » Armide abandonnée « , les deux pièces de Haendel que nous jouerons, en sont deux exemples parfaits et elles témoignent de la vogue dont jouissaient les castrats à l’époque ; elles bénéficieront ici de la voix de Nuria Rial.

Ce sont des £uvres que l’on peut estimer de grande virtuosité ?

Oui, et pas seulement pour la voix : il y a dans  » Tra le fiamme  » une magnifique partie de viole concertante, que j’aurai le plaisir de jouer en dialogue avec Nuria Rial. Haendel se montre très inventif dans ces £uvres particulièrement colorées ; on y trouve toutes les caractéristiques du style italien : les vocalises, les éléments figuratifs, la variété des sentiments…

Pourquoi avoir ajouté un concerto pour harpe au programme ?

C’est une £uvre très populaire, qui date de la période londonienne de Haendel. Paradoxalement, ce n’est pas cette version originale pour harpe qui est la plus connue, mais la transcription que le compositeur en a réalisée ensuite pour l’orgue. Ce concerto a été écrit pour être joué pendant un entracte de l’oratorio  » Alexander’s Feast « , il est d’une facture légère mais élégante.

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