Jean Galler, chocolatier philosophe

Il est tombé dans les desserts quand il était petit. Dans le chocolat, ado. Et dans le vin, devenu grand. Depuis plus de trente ans, Jean Galler plaît aux palais.

Votre premier geste le matin ?

Sourire. La vie est belle. Et pour bien commencer la journée, je prends le temps de petit déjeuner en admirant la nature.

Petit, vous rêviez d’être ?

Heureux dans mon couple. Je voyais autour de moi quelques couples très heureux, tout le temps. C’était mon rêve et je le réalise jour après jour, depuis trente ans.

De quoi avez-vous peur ?

De rien. Dans les moments difficiles, voire très difficiles, que j’ai traversés, je pense que ce qui m’a permis de tout surmonter, c’est précisément de toujours avoir cru en ma bonne étoile.

Le compliment qui vous fait fondre ?

 » J’aime votre chocolat  » tout simplement. Certains ajoutent :  » On vous l’a certainement déjà dit très souvent.  » Peu importe, cela me procure le même bonheur à chaque fois.

Sucré ou Salé ?

Ils sont indissociables. Comme dans la vie, chaque élément est mis en valeur par l’existence de son contraire. Le soleil est précieux pour la beauté de l’ombre qu’il procure.

Vin et chocolat, c’est snob ou popu ?

Mon entreprise a 32 ans et depuis le départ, je refuse d’être classé dans le luxe. Car le luxe est réservé à quelques personnes alors que nos produits sont à la portée de tous ; même si, pour certains, c’est tous les jours et, pour d’autres, c’est seulement le week-end.

Votre plus grand choc olfactif ?

La douceur du pain qui cuit dans la boulangerie de mes parents. Ou l’instant de bonheur intégral dans une auberge du Sud-Ouest où les propriétaires, plus que des plats du jour, servaient de la poésie !

Votre plus belle surprise vinicole ?

Le vin, c’est le partage. Mes plus belles surprises sont les bouteilles que nous ouvrons entre amis au milieu d’une balade à vélo. Même si remonter en selle devient au fil des années de plus en plus difficile !

Votre péché mignon ?

J’en ai beaucoup car ils évoluent au fil des saisons. En mai, cueillir une fraise au jardin me procure du bonheur ; en août, une tomate ; en octobre, prendre le repas sur la terrasse…

Votre plus belle déclaration d’amour ?

Pour les 20 ans de notre chocolaterie, j’ai reçu un recueil de 124 témoignages de ceux qui ont compté dans ma vie privée et/ou professionnelle durant toutes ces années. Parmi ces lettres, celle de Justine, ma fille, m’a tellement touché… À l’époque, elle avait 14 ans.

L’objet avec lequel on vous enterrera ?

Une pelle, à mon avis.

En quoi aimeriez-vous vous réincarner ?

En vigneron amoureux de chocolat !

Propos recueillis par Anne-Françoise Moyson

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