» Nous avons toutes en nous une part de Samantha. « 

Magistrale, Kim Cattrall, vêtue d’une robe noire cintrée signée Balenciaga, réussit une entrée qui nous laissera sans voix. Digne de Samantha, en somme, qu’elle compare à Aphrodite : trop honnête, trop puissante, trop libre pour être vraie.

Weekend Le Vif/L’Express : En fêtant ses 50 ans dans le film, Samantha assume cette nouvelle décennie avec sérénité. Avez-vous eu du mal à passer ce cap ?

Kim Cattrall : Non, pas du tout. J’assume mieux mon âge aujourd’hui qu’à 40 ans, je crois. C’est ce qu’il y a de bien quand on vieillit d’ailleurs : on accepte mieux la vie et ce qui nous arrive. On prend les choses aussi avec plus d’humour et de philosophie.

Samantha, c’est vous, un peu, beaucoup, pas du tout ?

Nous nous ressemblons, c’est évident et nous avons beaucoup de points communs. Comme elle, j’aime m’amuser, mais avec plus de modération.

Vous est-il arrivé de croiser des femmes comme elle dans votre vie ?

C’est un personnage courageux, amusant à jouer. J’ai rencontré des femmes puissantes, mais personne n’assume vraiment comme elle ses envies, ses désirs. Si elles sont indépendantes, si elles ont du pouvoir, si elles sortent des normes dans lesquelles la société les enferme, les femmes se voient encore trop souvent affligées d’étiquettes. Comment vivre dans le vrai monde en étant aussi honnête, aussi puissante et aussi ouverte sur le plan sexuel ? Nous avons sans doute toutes une part de Samantha en nous. Elle nous inspire comme Aphrodite le ferait mais de là à dire qu’elle existe vraiment. Je ne le crois pas.

Un homme séduisant pour vous c’est à

Le pouvoir rend sexy. Mais l’apparence physique, pour moi, n’est qu’un des aspects de la séduction. Pour qu’un homme me plaise, il faut qu’il soit drôle et intelligent. Je vis aujourd’hui avec un homme de 29 ans. Il n’a aucun problème avec notre différence d’âge mais, au début, cela me chiffonnait. Je me demandais pourquoi je n’arrivais pas à trouver un homme de ma génération. Et je suis arrivée à la conclusion que je m’amusais nettement moins avec eux.

Vous avez été la plus difficile à convaincre pour le tournage du film. Le résultat vous satisfait-il ?

C’était formidable. Je me demandais bien sûr, si après quatre ans, l’alchimie qu’il y avait entre nous fonctionnerait toujours. Mais Michael Patrick King a réussi à faire évoluer nos personnages, à créer ces dialogues hilarants. J’espère qu’il a d’autres idées en tête. Car, franchement, j’adorerais tourner la suiteà

Propos recueillis par Isabelle Willot

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