Barbara Witkowska Journaliste

Mannequin dans sa prime jeunesse, Anouchka partage aujourd’hui avec les femmes son expérience dans le maquillage. Une nouvelle carrière qui confirme son fabuleux sens esthétique.

Palettes multicolores, tubes, flacons, brosses, pinceaux et applicateurs en tout genre, s’étalent, soigneusement rangés, sur sa table de travail. À côté, un canapé noir et une table basse ronde forment le coin salon. L’ambiance chromatique est élégante et reposante, composée autour du blanc, du noir et du beige et baignée par la belle lumière généreusement prodiguée par la fenêtre XXL du studio rotonde. Très à l’aise dans ce décor, naturelle et souriante, Anouchka s’enthousiasme :  » Hier, j’ai reçu la doyenne, une dame de 83 ans.  » À qui elle a appris, en quelques coups de pinceaux très simples, comment poser, çà et là, une petite touche de couleur et comment mettre le visage en lumière pour faire irradier sa personnalité. Bref, elle a donné une nouvelle démonstration de son talent de maquilleuse, ce nouveau métier qu’elle pratique avec succès depuis quelques années.

Née en 1965 près de Liège, Anouchka se souvient d’une enfance joyeuse dans une  » liberté cadrée et surveillée « , relayée par une adolescence en pension qui a contribué à la construction de sa personnalité et lui a donné  » le goût des autres « . Fascinée par la pub et par le pouvoir de l’image, elle entame des études de marketing. Jolie, fraîche et spontanée, elle est repérée par une agence de mannequins. Les premiers contrats, envisagés comme job d’étudiant, s’enchaînent à une telle vitesse qu’il devient impossible de cumuler les études et le travail.  » J’ai choisi le mannequinat et j’ai pris le statut d’indépendante avec tous les risques que cela comportait. « 

Le défi convient bien à cette jeune fille libre et bien dans sa peau. Le jour, elle fait du studio, le soir, elle défile sur les podiums. Hyperactive, elle s’impose rapidement dans le gotha de la mode et de la pub, surtout en Belgique.  » Dans les années 80, le trajet Bruxelles-Paris durait trois heures. À 21 ans, j’ai été enceinte. Après la naissance, il était difficile de voyager avec le bébé.  » Qu’à cela ne tienne, Anouchka enchaîne les campagnes pour futures mamans, ensuite celles pour mères et filles.  » Puis le jour est venu où l’on m’a trop vue et la demande s’est tarie.  » À 25 ans, elle fait, coup sur coup, deux autres bébés et se consacre à sa famille.

Ses trois filles grandissent vite et Anouchka peut songer à reprendre une vie professionnelle.  » J’ai voulu choisir un métier où je pouvais exploiter tout ce que j’avais appris. Une des grandes leçons de mon expérience de mannequin, c’est le pouvoir du make-up. J’ai donc décidé de me former dans l’art du maquillage.  » Après avoir été coachée par un superpro, elle lance son concept, très simple : offrir à toutes les femmes extérieures au milieu de la mode la possibilité de profiter d’un maquillage parfaitement adapté à leur visage. Son talent crée le buzz. La magie Internet va faire le reste.  » Je reçois mes clientes ici pour leur apprendre les gestes adaptés à leur personnalité et à leurs attentes. Je peux aussi me déplacer chez celles qui souhaitent se faire maquiller pour un événement. Je n’impose rien, me contentant de donner mes astuces pour que ces femmes puissent ensuite se débrouiller toutes seules. « 

Anouchka travaille uniquement avec les produits Chanel (sans les vendre), car, selon elle, ils sont très qualitatifs au niveau des matières, des couleurs et des textures, tout en alliant raffinement et élégance.  » Le maquillage n’est pas que futile, conclut-elle. C’est une mise en valeur de la personnalité au même titre que le choix d’un vêtement ou d’un bijou. « 

Carnet d’adresses en page 114.Vous souhaitez découvrir le travail d’Anouchka de Bellefroid et bénéficier de ses conseils maquillage personnalisés ? Le Vif Weekend vous offre l’opportunité d’un rendez-vous avec la make-up artist. Lire en page 61.

BARBARA WITKOWSKA

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