Un bijou de raffinement dans un merveilleux écrin de verdure… Cette ferme brabançonne a fait l’objet d’une vaste et minutieuse rénovation qui allie avec bonheur savoir-faire artisanal et aménagement contemporain.

« Il y a au moins une dizaine de fermiers et de forestiers qui veillent sur la pérennité du paysage environnant « , s’enthousiasment les propriétaires de cette ferme brabançonne superbement rénovée. Si la vue sur la campagne est grandiose, le bâtiment û un très bel ensemble au carré dont la plus ancienne aile remonte au XVIIe siècle, le corps de logis datant de 1762 û a maints atouts pour séduire.

Passionnés d’histoire et de patrimoine, les nouveaux maîtres des lieux ont aussi trouvé ici l’occasion de valoriser le savoir-faire artisanal de tradition. Les vitraux des fenêtres ont été réalisés d’après des repérages effectués au vieux béguinage de Louvain. La cheminée du living a également été exécutée d’après un modèle existant dans une maison de maître de la région. Dans le living toujours, un soin méticuleux a été apporté à la réalisation des plafonds : l’ondulation des petites voûtes a été obtenue en clouant un lattis en bois sur les poutres et solives, cette structure fine étant ensuite habillée de plâtre.

Le respect des styles et du savoir-faire ancestral se double d’un grand sens pratique pour répondre aux exigences du XXIe siècle. Le plan intérieur a été modifié, pour  » ouvrir  » davantage les espaces. Autrefois situé au centre de la maison, le couloir est aujourd’hui intégré dans le hall, comme l’escalier.

Le sol a été réalisé en larges planches (22 cm) de pitchpin d’un seul tenant, colorées ensuite en blanc délavé. Meublé de manière sobre, mais avec des accents très contemporains, le living offre une vue sur le paysage découpée par trois hautes portes-fenêtres. Aux deux existantes, une troisième û médiane û a été ajoutée pour rythmer l’ensemble. La circulation en direction de la cuisine passe par la salle à manger qui ne compte, elle, que deux fenêtres dont une toute petite, positionnée en hauteur. Confectionnée dans un enduit de chaux, la peinture d’un rouge intensément sombre, crée une atmosphère théâtrale. Telle une pièce d’orfèvrerie, le lustre, qui a été acquis à la galerie Louis Pierre à Louvain, illumine délicatement la pièce.

La cuisine offre d’autres tonalités. Elle communique avec le jardin d’herbes aromatiques grâce à la porte d’écurie dont la partie haute est la plupart du temps ouverte. Un grand poêle Aga, habillé en hauteur de carreaux de Delft, est encadré de grandes étagères dotées de nombreux casiers de rangement. Une collection d’objets en maillechort agrémente le décor.

Le bureau-bibliothèque, situé au rez-de-chaussée, est l’une des pièces les plus sophistiquées de la maison : ses murs sont intégralement lambrissés de chêne patiné. L’étage, auquel on accède par l’escalier du hall, est exclusivement réservé aux chambres. La plus grande est celle des maîtres de maison d’autrefois. On a simplement fait disparaître le plafond pour jouir de toute l’ampleur de la toiture et de la grande beauté des poutres de la charpente.

Le sol est pavé d’antiques carreaux indigènes en terre cuite. La salle de bains, elle, est composée d’un espace principal avec les armoires d’évier colorées en noyer et d’une douche habillée d’un panneau en pierre bleue polie. Le souci de la mise en scène se traduit ici dans le choix du modèle de la baignoire et son positionnement dans l’axe de la fenêtre… Pour jouir du paysage et de son tempo séculaire, celui des fermiers qui le labourent et l’ensemencent.

Texte et photos :

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