Alliés d’un maquillage parfait, ces outils facilitent l’application des produits tout en promettant plus de précision et une meilleure tenue. A chaque geste, ou presque, son pinceau ! Démonstration.

Issus des backstages où les pros s’en arment la ceinture pour mieux les dégainer au quart de seconde, les pinceaux de maquillage sont devenus le beauty buzz du moment. Plutôt confidentiels jusqu’ici, ils font l’objet de toutes les attentions des marques qui n’hésitent pas à étoffer leurs gammes de base proposant parfois jusqu’à neuf modèles différents rien que pour souligner le regard ! Des brosses toutes plus sophistiquées les unes que les autres qui réduisent les modèles miniatures que l’on trouve dans les boîtes de fards à paupières au rôle de joujoux d’appoint.  » D’un simple point de vue ergonomique déjà, la prise en main de ces mini-pinceaux sera forcément moins bonne, justifie Vanessa Snackaert, make-up artist pour Be Creative Make Up, la nouvelle ligne de cosmétiques conçue et commercialisée par la chaîne Ici Paris XL. Leur forme impérativement plate ne permet pas la même précision.  » Même constat lorsqu’il s’agit d’appliquer un fond de teint liquide au pinceau plutôt qu’au doigt.  » Le résultat lorsqu’on emploie un modèle « langue de chat » sera beaucoup plus uniforme mais aussi plus naturel, ajoute Vanessa Snackaert. Les poils souples permettent d’atteindre tous les recoins. Ils absorbent aussi moins de produit que la peau des doigts et laissent moins de traces de leur « passage » sur le visage.  »

Afin de garantir un maquillage aussi nude que possible, la maison Dior a d’ailleurs fait appel au spécialiste historique de l’aquarelle pour imaginer des outils – deux par type de texture de fond de teint, selon que l’on souhaite une couvrance plus ou moins légère – particulièrement adaptés à ses formules à base d’eau et de pigments. Depuis plus de deux cents ans, la société Raphaël élabore ses pinceaux de manière traditionnelle : assemblés à la main – pas moins de 25 étapes sont nécessaires – pour assurer des effets d’effilages et de dégradés imperceptibles, poils naturels et fibres syn- thétiques sont aussi incroyablement doux au toucher, apportant plaisir et sensualité dans le rituel fonctionnel du maquillage.

Si Lancôme, qui s’apprête à lancer en mai prochain pas moins de 17 modèles, a fait le choix de travailler, comme Dior et Clinique entre autres, avec des poils d’origine animale pour certains d’entre eux, la nouvelle génération de brosses Make Up For Ever – 76 références au catalogue ! – n’utilisera plus à l’avenir que des fibres synthétiques. Un parti pris que la fondatrice et directrice artistique de la marque Dany Sanz justifie à la fois par les progrès technologiques qui garantissent une qualité équivalente si pas supérieure aux poils de poney, de martre et de chèvre mais aussi par son souhait de rencontrer les préoccupations des défenseurs du bien-être animal.

Face à une offre aussi pléthorique, quelques règles de base permettent de faire un premier tri. Les pinceaux en poils naturels conviennent mieux à l’application des poudres libres et des ombres à paupières car les petites particules qui composent ces fards s’y accrochent mieux. A l’inverse, c’est le synthétique qui aura la cote avec les textures grasses ou liquides comme les fonds de teint et les rouges à lèvres. Plus le poil est souple, plus il permet de travailler le fard pour l’estomper sur les paupières ou sur les joues. S’il est plus rigide, le geste gagnera en précision. Les formes non plus ne sont pas anodines. Les arrondis déposent et fondent, les plats étalent alors que les rectangles tracent.

Pour un résultat à la hauteur de l’investissement, un nettoyage régulier est indispensable. Des formules à l’alcool, en vente notamment chez Di et Make Up For Ever, éliminent bactéries et impuretés en un tour de main. Pour celles qui souhaitent une méthode plus douce, rien de tel qu’un bain tiède avec du savon de Marseille ou du shampooing. Il suffit ensuite de rincer les poils abondamment avant de les presser dans une serviette sans les tordre. Une fois séchés à plat et à l’air libre, loin de toute source de chaleur, il ne reste plus qu’à secouer les brosses pour leur redonner leur volume naturel. On notera encore que les poils des pinceaux Clinique ont été trempés dans une solution anti-bactérienne qui les protège en prime des champignons et des moisissures. Un soin premium qui n’affecte pas le toucher des brosses et résiste à près de 500 lavages, soit plus de quarante ans d’utilisation. ?

PAR ISABELLE WILLOT

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