Tous les parfums d’antan ne connaîtront pas un  » re-lancement  » planétaire mais les maisons qui ont la chance d’avoir un passé entendent ne pas le faire oublier. Pour que, dans l’esprit du public, leur production contemporaine soit rattachée à une tradition réputée glorieuse. Comme la série de rééditions, intitulée  » Les créations de Monsieur Dior « , une vraie volonté stratégique pensée comme  » un devoir de la mémoire « . Christian Dior était, en effet, couturier ET parfumeur, rappelle-t-on au QG de la prestigieuse griffe parisienne. Il considérait le parfum comme  » la touche finale d’une robe « .

Miss Dior, né en 1947, quelques mois après la création de la maison de couture est une ensorcelante composition chyprée qui s’inscrit dans le total look prôné par le couturier et décline, au niveau du flacon et de l’étui, les codes de la maison naissante : le gris, le n£ud, le motif pied-de-poule. Au fil des décennies de la seconde moitié du xxe siècle, d’autres fragrances naîtront dont les ventes parfois se seront assoupies face à la concurrence effrénée et à la chasse perpétuelle de la nouveauté.

Après un méticuleux travail de reconstruction, cinq de ces  » pépites  » parfumées viennent d’être rééditées, revêtues pour l’occasion d’un nouveau flacon, élégant et moderne, tout en préservant son esprit patrimonial. Eau Fraîche (1953) accompagne les premières collections Croisière. Mixte et ciblée  » après-sport « , elle annonce la vague des parfums frais qui commencera à déferler dans les années 60. Plus sophistiquée qu’une eau de Cologne classique, elle surfe sur des notes de mandarine de Sicile, d’orange bigarade, de jasmin et de patchouli d’Indonésie.

Diorissimo (1956) est la consécration olfactive de la ligne de couture  » Muguet « , présentée au défilé de 1954. Exercice de style brillant, la fragrance composée de fleurs blanches sent, au finalà le muguet. Diorella (1972) accompagne la jeune femme  » cool « , libre, décontractée et extravertie. Un jasmin vert, épicé et aromatique, joue la guest star au milieu d’un accord joyeux de citron de Sicile, de vétiver de Bourbon et de chèvrefeuille.

Dioressence (1979), enfin, véhicule  » le rêve épicé d’Orient « . Il est éclatant, chaleureux, gorgé de cannelle et de patchouli jusqu’au vertige mais laisse tout de même une petite place pour quelques fleurs discrètes, violette et géranium. Enfin, le dernier fleuron de la collection, Forever and Ever Dior (2001) en édition limitée. La fragrance est un hommage à une rose imaginaire inspirée de Christian Dior et trace un trait d’union entre le passé et le futur.

Chaque flacon : 100,56 euros.

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