C’est à un véritable tour du monde que nous invite la capitale catalane. Cosmopolite, Barcelone l’est aussi dans ses défilés de mode. Venue d’Argentine, de Colombie, de Cuba, d’Europe du Nord, des Baléares ou d’Andalousie, la nouvelle génération de stylistes, qui mélange les cultures et les inspirations, crée un nouveau genre, made in Barcelona.

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La White, Ivonne Cardenas, 139, calle San Salvador, à 08024 Barcelone. Tél. : + 34 667 088 576. E-mail : lawhite@luisvidalweb.com

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E n Espagne, dans le milieu de la mode, on ne fait pas la distinction entre Barcelone et Madrid, mais entre Gaudi et Cibeles, du nom des deux podiums qui accueillent, consécutivement, deux fois par an, les défilés. Si la Pasarela Cibeles de Madrid est réputée plus commerciale, la Pasarela Gaudi fait davantage figure de laboratoire de tendances. Et de tremplin pour la génération montante, notamment à travers son défilé collectif de jeunes créateurs. D’autant plus que la semaine de la mode, qui se déroule en septembre et en février dans la capitale catalane, se double d’un festival presque aussi réputé, baptisé Circuit. Depuis 2000, date de sa création, les stylistes y font souvent leurs premières armes avant de défiler sur la Pasarela Gaudi. Véritable plate-forme de nouveaux courants artistiques, Circuit est un événement pluridisciplinaire qui mêle la mode, les arts plastiques, la musique et la gastronomie. En organisant des performances à travers la ville, cette manifestation  » off  » fait l’événement parmi le public le plus averti. En backstage de Gaudi, on se félicite d’avoir obtenu les précieuses accréditations tant il est presque devenu plus hype de se montrer à Circuit que dans les gradins de Gaudi. Au détour des deux rendez-vous, voici nos coups de c£ur parmi les nouveaux noms qui font la mode.

Les vestales d’Alberto Tous

Le CV : c’est dans le parcours  » off  » Circuit qu’Alberto Tous s’est d’abord fait connaître, en 2003 et en février 2004. En septembre dernier, ce Majorquin de 26 ans, de mère belge, a présenté officiellement sa ligne printemps-été 2005 à la Pasarela Gaudi de Barcelone.

La collection : inspirée des vestales grecques, elle s’intègre parfaitement dans l’air du temps. Les modèles sont coiffées de longues nattes, déambulent dans des jupes bouffantes, des tuniques ceinturées, des robes smockées, des drapés et des plissés dans des tons de noir et de marron glacé.  » Je n’ai jamais aimé sélectionner un thème pour une collection, confie Alberto Tous. Je crois que la mode est sociologique et l’inspiration collective et atmosphérique.  » Question couleurs, Alberto Tous justifie ainsi sa palette sombre :  » J’aime les couleurs non définies et toute la gamme de noirs.  » Quant aux lignes, elles sont simplement  » non conventionnelles « . On aime cette ambiance en clair-obscur, ces tailles hautes et ces transparences. Un véritable tableau de silhouettes à l’antique.

Les ballerines de Txell Miras

Le CV : créatrice de 28 ans, Txell Miras est née à Sabadell, en Catalogne. En 1999, elle obtient un diplôme des Beaux-Arts de l’Université de Barcelone et entame deux années d’étude de stylisme à l’école Llotja dans la même ville. En 2001, elle remporte le Domus Academy Competition de Milan. En septembre 2002, elle est finaliste du grand prix international des Fashion Awards de Tokyo et en juillet 2003 est distinguée par la Camera della Moda Italiana comme meilleur espoir dans la catégorie jeunes stylistes. Depuis février 2003, elle travaille pour le créateur Neil Barrett, basé à Milan. Et depuis septembre 2003, elle présente sa propre collection à la semaine de la mode de Barcelone.

La collection : encore une styliste qui s’est distinguée par son originalité à la Pasarela Gaudi. En présentant une magnifique collection, baptisée  » Biografias « , constituée de silhouettes de danseuses habillées de collants sans pieds (agrémentées ou non de guêtres), de tuniques, de beaux laçages et de lainages dans des couleurs épurées. Le tout servi par une mise en scène évanescente et contemporaine jouant sur une succession de tableaux.

Les marionnettes de Cortana

Le CV : jeune styliste de 29 ans, Cortana est née à Son Servera (Majorque). Elle étudie le design et le stylisme à Barcelone et, après de nombreux voyages, entame ses premières collections. Aujourd’hui, Cortana possède deux boutiques, une dans le vieux quartier de Palma de Majorque, une autre dans le quartier El Borne à Barcelone. Styliste indépendante, elle a réalisé des costumes pour le théâtre et la danse. Et a aussi collaboré à diverses expositions pour lesquelles elle a réalisé des pièces uniques.

La collection : intitulée  » Vestigios perdidos « , elle est une allusion aux naufrages, aux oiseaux volant au hasard, aux morceaux de bois échoués sur le sable et au calme et à la tranquillité qui suivent la tempête. Cette collection en demi-teintes utilise la palette des pastels pour des vêtements transformables qui évoluent au même rythme que le corps de la femme.  » Je trouve que les vêtements doivent se situer au-delà du concept de mode, que j’estime vide et absurde, affirme Cortana. Certaines des pièces que je réalise sont transformables et demandent à chacune d’y ajouter sa note personnelle. Je pense qu’il est très important qu’une femme mette un peu d’elle-même dans sa tenue et ne se contente pas seulement de la porter. En fait, cela me touche beaucoup de voir comment une femme évolue avec le vêtement.  » Les superpositions, les coutures apparentes, les transformations de robes en jupes sont autant de tours que Cortana joue au vêtement pour lui redonner toute sa liberté. Des pièces qui s’adaptent à toutes circonstances, qui s’exhibent aussi bien de jour que de nuit. Une collection très  » seconde peau  » présentée dans un défilé tonique, très chorégraphié où les modèles n’hésitent pas à bouger et, telles des marionnettes, à contorsionner leur corps dans le vêtement. Cortana, qui comptait parmi les créateurs émergents pour la saison printemps-été 2005, est passée dans la cour des grands, en février dernier, pour sa collection automne-hiver 2005.

Les muses sixties de Joan Pastor

Le CV : Jeune créateur andoran de 26 ans, Joan Pastor se distingue sur les podiums. En septembre 2004, pour sa première participation, il dévoilait sa collection printemps-été 2005 au sein du défilé collectif des créateurs émergents. Au début de ce mois, il présentait déjà sa collection hivernale 05-06 en son nom propre.

La collection : ses mannequins portent des lunettes blanches d’astronautes avec des jupes courtes à l’allure très sixties. Pour sa collection printemps-été 2005 qui s’inspire de l’esprit Courrèges, Joan Pastor a fait le choix de couleurs layette. On apprécie aussi le travail de plissés appliqué aux robes et aux jupes, l’allure corsaire et les tops au col bouffant qui empruntent davantage au vestiaire du xviiie siècle.

Les petites filles modèles de Lucia Blanco

Le CV : diplômée en stylisme de l’Université de Buenos Aires, cette Argentine s’est installée à Barcelone. A partir de 2001, elle présente ses collections à la Buenos Aires Fashion Week et travaille pour le département design d’Absolut Vodka avant de dévoiler sa collection printemps-été 2005 à la semaine de la mode de Barcelone.

La collection : on craque pour ses robes tulipes, ses couleurs de petite fille û jaune tournesol, bleu dragé, ou rose poudré û. La collection de Lucia Blanca est à son image, romantique, sensible et sophistiquée. Inspirée par l’univers de la danse classique et du style baroque, elle associe des structures rigides qui maintiennent le corps avec des tissus souples et volumineux qui donnent liberté et souplesse à l’ensemble. La jeune créatrice utilise du coton mais aussi de la soie, du voile et du tulle. Les patchworks mosaïques sont omniprésents dans son travail. La silhouette qui prévaut est l’évasé ; les longueurs sont souvent aux trois quarts alternant avec du court.

Les belles de nuit de Ricardo Ramos

Le CV : d’abord, on le remarque pour son look. Ses shorts qu’il porte avec des Dr Martens et ses nombreux gris-gris provenant de Colombie, son pays d’origine. Installé à Barcelone, Ricardo Ramos, 30 ans, est un styliste touche-à-tout qui connaît autant l’histoire de l’art que celle de la mode et qui se lance à présent dans les parfums.

La collection : Ricardo Ramos dessine des robes réversibles aux décolletés en V plongeants d’inspiration eighties ou aux imprimés photographiques. Autant de vêtements qui sont en vente dans différentes boutiques indépendantes du quartier branché El Borne, dans la cité catalane. En marge de la semaine officielle de la mode de Barcelone, il met en scène ses défilés dans des night-clubs et choisit des mannequins belles de jour comme de nuit. Récemment, il lançait son parfum, Agua de Barcelona, n°7 pour elle, n° 21 pour lui et n°69 Unisexe. Ses trois jus s’inspirent de Barcelone et de son ambiance portuaire. Au port où se mélangent les fruits exotiques sud-américains, les épices de l’Orient, les fleurs d’Europe. Aussi, n°7 contient-il du safran, de la vanille et des notes de fruit de la passion, produisant des saveurs légèrement piquantes et voluptueuses tandis que n°21 ressemble davantage à l’eau de Cologne et renferme une touche de vanille et de bergamote. N°69, unisexe est une fragrance fraîche, jeune et dotée de beaucoup de caractère. Une trilogie en série limitée qui se présente dans un flacon de 100 ml et qui a été réalisée avec le parfumier Jorge Lee des laboratoires Quest Intl.

Les anges guerriers d’Anke Schlöder

Le CV : l’Allemande Anke Schlöder ouvre sa première boutique à Madrid en 1995. Elle participe au parcours Circuit de Barcelone en 2003 et commence à défiler à la Pasarela Gaudi aux côtés des jeunes créateurs de mode. En 2004, elle remporte le prix de stylisme de Lancôme dans la catégorie meilleur espoir. Elle vient de franchir un cap puisqu’au début de ce mois-ci, elle présentait, à Barcelone, sa collection automne-hiver 05-06 en son nom propre.

La collection :  » Heartbeat  » était le thème affiché de cette collection-printemps été 2005. Des anges avec des âmes de guerrières. Les silhouettes d’Anke Schlöder sont inspirées des armures des samouraïs de la fin du xixe siècle tout en étant féminisées à outrance et agrémentées de paillettes. Un mélange de romantisme et de futurisme.

Les âmes exotiques de La White

Le CV : Ivonne Cardenas est née à Cuba. Danseuse de formation, elle a sillonné le monde, de La Havane à New York en passant par Hanovre et Barcelone. C’est finalement dans la cité catalane qu’elle a décidé de poser ses bagages et qu’elle est alors entrée dans le monde de la mode. Elle travaille pour le créateur espagnol Antonio Miro avant de créer sa propre marque baptisée La White.

La collection : une invitation au voyage à Mexico… Sombreros et vêtements sonores, dotés de petites clochettes, constituent les pièces maîtresses de sa collection printemps-été 2005 très colorée et tonique. Fuchsia, turquoise, vert d’eau, blanc et noir sont les couleurs que portent les modèles qu’Ivonne Cardenas fait défiler masqués. Un avant-goût de vacances.

Les sexy girls d’Anjara

Le CV : Anjara Garcia Gomez est une jeune créatrice de Séville. Elle participe à des événements musicaux et audiovisuels, travaille comme styliste free- lance avant de fonder sa propre marque, Anjara. A Barcelone, on l’a vue dans le festival Circuit ainsi qu’au défilé des créateurs émergents de la Pasarela Gaudi.

La collection : une marque sexy, un brin irrévérencieuse. Les vêtements sont osés, empruntent au monde de la musique et des chanteurs pop comme ces combi-shorts et ces blousons à capuche en lamé argent. Anjara dessine aussi des corsaires, des jupes-culottes, des robes en satin ou en crochet et des tops en maille.

Les poupées vintage de Cecilia Sörensen

Le CV : très active dans le festival Circuit, cette Finlandaise installée à Barcelone présentait sa collection printemps-été 2005 parmi les créateurs émergents de la Pasarela. Cecilia Sörensen est aussi à l’origine d’un collectif d’artistes  » Pequenos Heroes  » installé en plein c£ur du Raval, un quartier qui monte. Jeune créatrice de 28 ans, née à Helsinki, elle gagne le prix du jeune styliste de l’année ModaFad en 2002, entame sa propre collection et ouvre un magasin baptisé Comité. Auparavant, elle avait travaillé pour le créateur Antonio Miro après avoir poursuivi des études de stylisme en Grande-Bretagne et à Barcelone.

La collection : de nombreux éléments nostalgiques et romantiques parsèment ses vêtements. La collection printemps-été 2005 de Cecilia Sörensen semble tout droit sortie des malles de sa grand-mère. Les fibres sont naturelles : la jeune créatrice manifeste une préférence pour le coton, la soie ou l’organza. Dans sa collection baptisée  » Pequenos Heroes « , elle joue la carte du recyclage en coupant les robes et les tops dans de grands draps.

Agnès Trémoulet

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