Bijoux de technicité où la mécanique pure est aujourd’hui redevenue un vrai must, les gammes de montres IWC poursuivent leur exceptionnelle success story. Portée par une pléiade de vedettes du show-biz comme John Malkovich ou Cate Blanchett et du sport de haut niveau comme Boris Becker ou Zidane tous accros de bel ouvrage.

Bruxelles – Zurich, une heure et quart de vol. Ensuite, en moins d’une heure, la route nous mène dans cette enclave helvétique plantée en terre allemande. Schaffhouse, le nom à la fois de la ville et de son canton, est célèbre pour ses chutes du Rhin. Impressionnants, les plus longs rapides d’Europe déferlent non loin du vieux centre-ville où les anciennes demeures Renaissance et baroque rivalisent de charme avec leurs façades à encorbellement ornées d’oriels et de fresques splendides. Edifiée à la fin du xvie siècle, la forteresse du Munot surplombe la ville. Toute proche du fleuve, au fond de ruelles chaleureuses, une autre citadelle du luxe et de l’artisanat nous reçoit.

 » Le luxe va se démocratiser et les marchés s’étendront de plus en plus, prédit Georges Kern, CEO de IWC. Dans le créneau haut de gamme, le produit est évidemment primordial. Ce qui fait qu’une marque fonctionne est basé sur des produits confirmés (histoire, qualité et prix). Ces ingrédients sont essentiels et bien balancés pour s’attirer une clientèle qui aime la marque pour sa technicité, son design.  » Basée au nord de la Suisse alémanique, IWC fait cavalier seul en étant en dehors de la Watch Valley romande et francophone.  » Nous sommes petits comme l’est Aston Martin en automobile, affirme Georges Kern. Etre suisse allemand a son charme. Nous offrons un luxe différent, sympathique. « 

Ce luxe sympathique, le CEO de IWC l’applique désormais – façon  » cool  » – à toutes les campagnes promotionnelles de la marque où il associe des people conquis à la marque de Schaffhausen comme l’est l’acteur John Malkovich. Ceux qu’il appelle ses  » friends of the brand « , les aficionados de la marque, amateurs de belle montre. Une pluie de VIP s’était ainsi abattue sur Genève début avril 2007. Une soirée de gala où se pressaient Kevin Spacey, Jean Reno, Cate Blanchett, mais aussi les sportifs Zinédine Zidane, Boris Becker… ces gloires légendaires qui participent activement à l’Académie Internationale des Sports Laureus – sponsorisée par DaimlerChrysler et IWC – dont le but est de venir en aide par le sport aux jeunes défavorisés dans le monde entier via la Fondation Laureus for Good. Une édition spéciale de la Portugaise Chrono-Automatic lui est d’ailleurs dédiée. Un modèle toujours dans l’esprit de la marque.

 » Nos produits sont cohérents, se plaît à affirmer Georges Kern. Une véritable identité. La marque était poussiéreuse quand je suis arrivé. IWC était comme une Porsche conduite en 1re vitesse, à présent elle roule en 4e…  » Il lui reste donc deux vitesses à passer pour monter en vitesse de croisière… Un challenge à relever cette année en fêtant les 140 ans de la marque où seront lancés des  » vintages « . Au look toujours très masculin –  » le dernier bijou de l’homme  » -, mais  » la femme porte nos montres. Elle s’y intéresse aujourd’hui et réagit favorablement à un type de design unisexe « .

L’International Watch Company est née de la rencontre d’un Américain – industriel et horloger – à la recherche d’une main-d’£uvre horlogère suisse à bon marché et d’un Suisse du Locle – également industriel et horloger – offrant à Schaffhouse, au bord du Rhin, l’opportunité d’un développement technique providentiel porté par une énergie alors toute nouvelle : l’électricité. En 1885, alors que la maison est devenue suisse à 100 % (1880), apparaissent les premières sophistications dont – une première mondiale – l’affichage numérique sur une montre de gousset. Depuis, IWC a toujours poursuivi cette recherche acharnée de l’infiniment précis dans l’excessivement petit. Figure aujourd’hui légendaire de ce défi permanent : Kurt Klaus.

Histoire d’un défi

Arrivé aux ateliers de Schaffhouse un 2 janvier 1957, Kurt Klaus, figure légendaire chez IWC, est d’abord chargé de réparer des montres anciennes pour ainsi s’imprégner de l’esprit maison. Le jeune artisan se fait très tôt remarquer pour son ingéniosité. Il sera dès lors impliqué dans la recherche. Il conçoit de nombreux prototypes. Entre 1970 et 1985, la crise causée par l’arrivée des mouvements à quartz et la hausse du prix de l’or frappe de plein fouet l’industrie horlogère suisse. L’usine conserve toutefois la moitié de ses ouvriers. Soit 150 personnes qui ne travaillent plus que 4 jours par semaine.

 » J’ai toujours pensé qu’il y avait un avenir pour les montres mécaniques « , affirme Kurt aujourd’hui. Totalement à l’encontre de la vague électronique, le vendredi, il s’attelle tout seul (sic) à la réalisation d’une montre mécanique de poche avec calendrier et phases lunaires. Présentée dans son boîtier en or à la Foire de Bâle en 1977, cette montre de gousset remporte un tel succès face aux montres à quartz que toute la production est vendue. L’espoir d’une résurrection d’une horlogerie de tradition et de qualité résidait dans l’exclusivité du produit. En cela demeurait l’essence même du renouveau phénoménal de l’horlogerie haut de gamme suisse.

Kurt saisit la balle au bond et se lance dans la conception d’un calendrier perpétuel à la manipulation facile et aisée pour l’utilisateur, cela contrairement aux modèles d’alors. Présenté à la direction technique au début des années 1980, le prototype suscite un tel intérêt que l’on rêve d’aller encore plus loin et d’associer le calendrier perpétuel à un chronographe. Un des défis à relever était d’ajuster les phases de Lune : en 125 ans, 1 jour de décalage ! Les trois premiers prototypes sont présentés à la Foire de Bâle en 1985. Succès mondial. La naissance de l’un des plus beaux enfants de Kurt Klaus : la Da Vinci, premier chronographe à calendrier perpétuel mécanique autonome (pour 500 ans !) à affichage de 4 chiffres augmenté des phases lunaires.

Aujourd’hui, à l’âge de 72 ans et retraité…, inventeur passionné et concepteur dans l’âme, il s’est entièrement converti à l’informatique (en tant qu’outil) et continue, chaque jour, à rêver aux mécanismes les plus purs, les plus simples et à la fois les plus compliqués pour résoudre la quadrature du temps au travers de la mécanique la plus évoluée et cela sans user d’énergie autre que cinétique. Pour fêter cet homme simplement génial, IWC a édité une Da Vinci Perpetual Calendar Kurt Klaus hors norme et en édition limitée.

Ailes de légende et montres d’aviateur

Le  » Spitfire  » (furie en français), le chasseur-bombardier mythique de la bataille d’Angleterre et de toute la Seconde Guerre mondiale, est resté présent dans toutes les mémoires. Avion légendaire construit entre 1935 et 1949 à 20 351 exemplaires, un record toujours inégalé en Grande-Bretagne, il a été présent sur tous les théâtres d’opération et reste – encore aujourd’hui – comme l’exemple d’un modèle d’avion réussi tant du point de vue motorisation que de sa souplesse d’utilisation. Un vrai chef-d’£uvre technique. Aujourd’hui une cinquantaine de modèles (sur 210 en condition  » airworthy « ) volent toujours et l’on en restaure en moyenne un par an à Duxford en Grande-Bretagne. Que rêvez de mieux pour porter l’image d’une nouvelle montre d’aviateur. La gamme Spitfire rassemble en effet une foule de spécificités aptes à répondre aux demandes les plus particulières des navigateurs en puissance. Soulignons son identité propre avec chiffres et index fixés à la façon des tôles sur une carlingue. Complétée d’aiguilles luminescentes et inspirées de la forme des pales de l’hélice qui évoluent dans un cadran argenté.

Depuis 1936, les  » montres spéciales pour aviateur  » ont été pour IWC une image porteuse en ce qui concerne la robustesse, la qualité du montage et l’évidente précision des données fournies. Inspirés des instruments de bord typiques aux cadrans noirs à aiguilles blanches, vitaux pour les pionniers de l’aviation, puis pour l’aéronautique civile et militaire, ces objets de précision ont gardé tout leur aura d’aventure et de romantisme. Preuve en est la montre d’aviateur automatic édition Antoine de Saint-Exupéry dédiée au célèbre écrivain et légendaire aviateur français disparu en mission de guerre en 1944 ainsi que la  » Top Gun « , un splendide modèle de chronographe contemporain de haute technologie, au design inspiré. Le boîtier noir en céramique, les aiguilles des heures en titane gris ainsi que le rouge vif de la petite seconde et des pointes d’aiguilles ornées d’avions de chasse stylisés sont autant de références évidentes à l’élitisme de la plus célèbre école de pilotes de combat, les fous volants de la Navy.

Bien plus  » sages « , les aficionados des fonds océaniques, eux, trouveront dans la gamme  » Aquatimer  » l’ensemble des fonctions essentielles d’un instrument fiable à de grandes profondeurs.

Michel Hordies

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