Avec  » Cinecittà « , Thierry Debroux livre au Théâtre de la Vie une partie de son adolescence. Au cour de cette pièce : la rencontre entre un grand-père et son petit-fils, animés du même amour pour la scène.

Du 20 septembre au 9 octobre prochain, Théâtre de la Vie, à 1210 Bruxelles. Tél. : 02 219 60 06.

L’auteur des récentes £uvres  » Le Livropathe  » et  » Le Roi Lune  » explore ses souvenirs de gamin, lui qui partit à la rencontre de ce grand-père qui avait plaqué son Namur natal pour Rome, espérant y devenir la vedette de cinéma dont il rêvait. Thierry Debroux met en scène  » Cinecittà  » (avec Jean-Claude Derudder, Maxime Donnay, Anne Marev, Raphaëlle Hanchar et Sophie Thomé), tranche de vie entre l’émotion et l’humour, le drame et le burlesque.

Est-ce votre première £uvre à caractère autobiographique ?

J’ai écrit cette histoire deux fois, tant elle me tient à c£ur ! La première version,  » Termini Roma  » fut montée en 1992 mais  » Cinecittà  » n’a plus rien à voir avec ce premier essai d’histoire vraie. Ici, je raconte véritablement ma rencontre, à Rome, avec ce grand-père que je croyais mort. C’est donc la première fois que je livre autant d’éléments autobiographiques même si chaque texte contient toujours une part de nous-même. Le personnage d’Antoine, c’est donc moi à 18 ans, même si la fiction  » m’habille  » un peu…

Qu’est-ce qui vous a poussé à retrouver votre grand-père ?

Mon grand-père, né en même temps que le cinéma, a plaqué femme et enfants, dont ma mère, pour poursuivre un rêve qu’il n’a jamais vraiment atteint puisqu’il n’a incarné que des rôles de figurants dans plusieurs grands films français. Il n’est pas devenu une vedette et à la fin de sa vie il réalise cet échec. Pour ma part, j’étais fasciné depuis tout petit pour l’art de la scène. En le rencontrant, je réalise d’où me vient cette passion.

Donc, cette pièce est plutôt une £uvre dramatique…

Bien que triste et traversée d’émotion, elle ne l’est pas seulement. Car mon grand-père était aussi un personnage truculent, drôle et sans cesse à se chamailler avec sa compagne à Rome. J’ai voulu y inclure cette dimension humoristique. Il avait un réel besoin de se déculpabiliser par rapport à l’abandon de sa famille et mon personnage lui apporte des nouvelles de Belgique. C’est une véritable saga familiale. n

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