Brute, sauvage et gorgée de soleil, située à l’extrême sud-ouest de l’Italie, la plus grande île de Méditerranée recèle quantité de mystères. Découverte de cette superbe contrée avec la Nuevo Fiat 500.

Nouveau modèle, nouvelle génération, la petite star des automobiles italiennes s’offre une deuxième jeunesse et promet de goûter à la légendaire dolce vita. 9 heures. Le soleil inonde déjà la station de Milazzo, au nord-est de l’île. Face à la corniche, la petite Fiat scintille. Le départ est donné. La Nationale SS 113 longe la côte tyrrhénienne. Elle dévoile des paysages exceptionnels, frôle le littoral escarpé, rase la courbe des montagnes, grimpe aux sommets d’éperons rocheux et plonge, par moment, vers la Méditerranée. Falcone, Patti, Gioiosa Marea, Capo D’Orlandoà De villages en plages désertes, on accède à la cité médiévale de Cefalu. Ici, nulle place pour les voitures. Le centre historique se visite à pied ou en Vespa, comble de la branchitude, à l’instar des bars design et des boutiques chics. Sur la côte septentrionale, la petite ville conserve un charme intemporel, nonchalant, magique. Pour s’en assurer, après avoir déambulé dans ses ruelles pavées, il faut s’installer sur l’une des terrasses de la piazza del Duomo, au pied de la cathédrale arabo-normande (xiie siècle) et lézarder, près de la marina, sur la crique de sable blond jalonnée de barques de pêcheurs.

Tout proche, dominant l’arrière-pays, le parc régional des Madonies, une réserve naturelle, offre une vision inédite de la Sicile. Celle des montagnes, des fermes d’alpage et des stations de ski. C’est là, en effet, que se concentrent les sommets les plus élevés de l’île, dont le Pizzo Carbonara culminant à 1 979 mètres. Au fil des paysages boisés, la Fiat avale kilomètres et dénivelés. Dehors, la température chute à la vitesse grand V. Après l’ardeur du soleil de Cefalu, le temps est à présent aux pullsà Passé le dernier col, Piano Battaglia et notre refuge se pointent à l’horizon. Ambiance 100 % rustique, y compris dans les chambres équipées d’un chauffage d’appoint que l’on s’empresse d’allumer, àpeine installés. Dans la grande salle, le feu crépite dans la cheminée en attendant le dîner. Au menu : antipasti, pâtes et spécialités locales.

Direction Palerme

Après une bonne nuit de sommeil, direction Palerme, via l’autoroute. La conduite des Siciliens est, ici, à la mesure de leur réputation : anarchique et inconséquente. La Fiat, elle, vrombit. Chaotique et majestueuse à la fois, la capitale sicilienne joue des styles et des contrastes. Ici, des églises baroques monumentales. Là, de majestueux palais néoclassiques. Plus loin, des artères commerçantes coexistant avec les tavernes de quartier et les  » Bibite e Gelati  » (boissons et glaces). Du marché populaire de la Vucciria à l’imposante cathédrale dédiée à Notre-Dame de l’Assomption, Palerme étonne, agace, séduit, mais ne laisse jamais indifférent. Et quand, au détour d’une rue abritant une chapelle où se déroule un mariage traditionnel, on croise une Cadillac escortée par quatre hommes aux costumes sombres, on se figure aisément comment le cinéaste Francis Ford Coppola imagina les trois volets de son célébrissime Parrain à

Autre jour, autre aventure. Si entrer dans Palerme s’avérait compliqué, en sortir l’est tout autant. Mais bientôt, l’engorgement laisse place à de vastes champs de culture plantés de hameaux, traversés de rivières et de ponts en pierre. En route vers le sud. Direction Corleone. Bâti à flanc de colline, ce village a, lui aussi, été rendu célèbre, par l’£uvre du cinéaste américain. Même si ses habitants ne revendiquent guère la paternité des héros du film, ils en ont pourtant sacrément l’allureà

Au fil des kilomètres, l’arrière-pays dévoile ses paysages de landes dignes de l’Irlande. Lacs, moutons et chevaux viennent parfaire ce tableau insolite bientôt rattrapé par une succession de gorges abruptes. La Fiat se joue des sinuosités de la route. Tandis qu’abondent, sur les accotements, des fleurs sauvages aux couleurs chatoyantes, la côte méditerranéenne se dévoile tout à coup. Surgissent alors Agrigente et sa célèbre vallée des Temples, inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco. On appréciera davantage les lieux lorsque le soleil couchant embrase les colonnes majestueuses des temples grecs.

En poursuivant notre itinéraire, La New 500 se faufile de villes en villages. Tous plus fascinants les uns que les autres. On ne manquera pas la cité baroque de Ragusa et sa voisine, Modica, dominée par son imposante cathédrale San Giorgio (xviiie siècle) et qui s’étage sur plusieurs niveaux. Des promontoires aux terrasses ouvrant sur les toits des maisons, les éléments baroques interpellent le regard : volutes, colonnes adossées et travées ponctuant les façades. Le baroque domine aussi la petite cité de Noto et bien sûr Syracuse.

Ultrafréquentée, la ville préférée de Platon, Archimède et Cicéron mérite le détour. Et tout particulièrement pour sa presqu’île d’Ortigia ceinturée par une immense corniche ouvrant sur les flots bleus de la mer Ionienne. Par temps clair, on y aperçoit les fumeroles s’échappant de l’Etna qui, du haut de ses 3 323 mètres, rappelle qu’en Sicile, les terres ne s’apprivoisent jamais vraiment.

Marion Tours Photos : Jean-Paul Calvet

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