La sorcière bien-aimée

aDix ans déjà qu’Emma Watson – à l’écran Hermione Granger, la copine d’Harry Potter – grandit sous nos yeux dans les dédales de Poudlard. Mais l’actrice, qui sera à la rentrée l’égérie de Burberry, aime aussi jouer les top-modèles et changer de look, comme par magie. Métamorphomage !

Il aura fallu trois films pour réussir à faire porter une paire de jeans à Hermione Granger, abonnée jusque-là au collant de laine et à la jupe plissée réglementaires de Poudlard, la célèbre école de sorcellerie fréquentée par les héros des aventures de J.K. Rowling. Un comble pour cette fan de fashion, accro sur tapis rouge aux petites robes Chanel et qui sera l’égérie de Burberry à la rentrée prochaine.  » J’aime la mode, c’est important car à travers elle, vous dévoilez une part de vous-même au reste du monde « , assure Emma Watson.

A 19 ans, celle qui a grandi avec Daniel Radcliffe et Rupert Grint (Harry Potter et Ron Weasley à l’écran), ses potes, ses frères, comme elle les appelle, n’a pourtant rien d’une it girl dont on décortique les fringues dans les magazines féminins. Même si elle se prête de temps à autre – avec bonheur – à l’exercice de style du shooting de mode, pas très éloigné finalement de son métier d’actrice, Emma – qui n’a jamais abandonné ses études pendant les dix années de tournage de l’aventure Harry Potter – n’a qu’une idée en tête : mener une vie  » normale  » d’étudiante lambda dans une université américaine.  » J’ai toujours eu un côté nerd « , avoue-t-elle. Comme ce personnage de sorcière première de classe qui l’habite depuis l’âge de 9 ans. Ce v£u que tant d’autres rêveraient voir exaucé d’un coup de baguette magique – une carrière à Hollywood, un Oscar peut-êtreà – elle y pense, mais s’il fallait choisir entre la statuette et le bonheur d’une vie de famille, c’est la deuxième option qu’elle prendrait sans hésiter.

Quand on lui demande ce que ce boulot d’étudiante décroché au hasard d’un casting organisé dans son école primaire lui a apporté de meilleur, c’est sans hésiter qu’elle confiait en mai dernier au magazine américain Interview :  » Les voyages. Pour assurer la promotion, j’ai eu la chance de faire le tour du monde.  » Aujourd’hui encore, si l’envie lui prend de s’évader de Potterland, c’est au Mexique qu’elle file. Et pour remercier son père de lui avoir fait découvrir les aventures d’Harry, c’est en Toscane qu’elle l’invite avec ses premiers cachets.

 » Quand tout cela a commencé, j’étais trop jeune pour vraiment me rendre compte, rappelle Emma Watson. Je refusais de penser au fait que J.K. Rowling comptait écrire sept livres. Je ne prenais pas du tout la mesure alors de la popularité de la série. Personne ne pouvait prédire qu’elle connaîtrait un tel succès.  » Car l’alchimie de Poudlard a su au fil des ans changer la pellicule en or : 2,9 milliards d’euros engrangés en 5 films. Et le sixième opus, Harry Potter et le Prince de Sang Mêlé, qui sort le 15 juillet prochain sur nos écrans, devrait encore accroître la manne. Un film qui fait la part belle à l’histoire d’amour naissante entre Ron et Hermioneà  » J’aime le petit côté comédie romantique que tout cela apporte à l’histoire, ajoute Emma Watson. Rupert et moi apportons un peu de légèreté, alors que les films deviennent de plus en plus sombres.  »

Si Emma a toujours du mal à se revoir dans les premiers films –  » j’ai l’air d’un écureuil  » -, c’est avec nostalgie qu’elle se souvient de cette conférence de presse avant laquelle Dan, Rupert et elle jouaient au Monopoly en attendant les journalistes.  » Je me revois, sautant sur le lit de ma chambre, en me regardant au JT du soir !  » s’amuse-t-elle. Mais alors que la fin de la saga est proche – le tournage en parallèle des deux derniers films devrait s’achever cette année – Emma Watson refuse encore d’y penser.  » Je ne peux pas m’imaginer ce que ce sera, avouait-elle il y a peu à son ami Derek Blasberg. Je seraià incontrôlable. Ces films, c’est la moitié de nos vies à Dan, Rupert et moi. Ils nous ont faits, ils nous ont formés.  » Transformés même. Avec la force de cette magie que l’on appelle cinéma. Démonstration en imagesà

Isabelle Willot

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