LE BASSIN D’ARCACHON DANS LES PAS DE STARCK

Entre deux projets, le designer star se réfugie dans sa maison du Cap-Ferret, en Gironde. Une langue de terre préservée dont il nous livre les meilleurs spots.

MES HUÎTRES

 » Attention, géant sage et gentil (1,95 m pour 130 kg), Joël Dupuch l’ostréiculteur, l’acteur – il a joué dans le film à grand succès Les Petits Mouchoirs de Guillaume Canet -, l’écrivain, mon témoin de mariage, produit les meilleures huîtres de la région, notamment les perles n°3, charnues et croquantes, qui sont affinées dans le bassin. Du fond de son chais et de sa cabane, à peine plus grande que lui, il régule le monde.  »

10 euros la douzaine de perles n°3. Du lundi au vendredi de 8 h 30 à 13 heures, le week-end de 10 à 13 heures. 10, avenue de la Pointe-aux-Chevaux, Petit-Piquey, Lège-Cap-Ferret.

MA CANTINE

 » Dans sa BD, Régis Franc a présenté ce petit hôtel en bois au bord de l’eau, longtemps tenu par les fameuses cousines Magne, Jeanine et Michou. Indissociable de l’histoire du Cap, cette ancienne cabane de résinier de la fin du XIXe siècle abrite dix chambres un peu roots avec salle de bains et WC à l’étage. C’est aussi une cantine chic aux allures de 14 juillet permanent. Les gambas sauvages ou la côte de boeuf se goûtent sans malice. Marion du Bouchon du Ferret anime ce lieu avec le sourire.  »

Formule dîner à 15 euros.

Chambre double dès 70 euros.

Hôtel de la Plage, chez Magne, 1, avenue de l’Herbe, Le Canon, Lège-Cap-Ferret.

MA BROCANTE

 » Il faut d’abord emprunter le chenal sinueux qui mène à Andernos pour voir, derrière la chapelle, la caverne d’Ali Baba de Christine Meynard. Dans cette  » brocante du Temps passé  » aménagée dans un ancien garage à bateaux, avec une très jolie charpente, elle vend de la vaisselle, des faïences et de la verrerie fin XIXe et début XXe. Humour, culture, poésie… Cette professionnelle possède un oeil expert et affiche encore des prix en francs français. Une mine pour enrichir ma collection de verres et de carafes Baccarat.  »

Le Temps passé, 46, boulevard de la Plage, Andernos-les-Bains.

MA BRASSERIE

 » Vous suivez le dédale de cabanes et, à la fin de la presqu’île, vous trouverez ce restaurant en lieu et place de l’ancienne poissonnerie Boulan. On y déguste d’excellentes palourdes cuites à l’étouffée, du carpaccio de mulet ou encore des langoustines à la plancha. On y boit aussi, on refait le monde et on chante sous le regard bienveillant de Marion et de Céline.  »

Formule dîner : 20 euros.

Le Bouchon du Ferret, 2, rue des Palmiers, Lège-Cap-Ferret.

MON BAR

 » J’aime aller derrière le comptoir et me préparer le Starck cocktail, à base de champagne, gingembre et citron vert. Avec ses stores en bois, ses canapés Chesterfield en cuir et ses ventilateurs, ce lieu intimiste aurait certainement eu les faveurs d’Ernest Hemingway.  »

Cocktails à partir de 7 euros.

Le Tchanqué, 5, rue des Pionniers, Lège-Cap-Ferret.

MON MUSÉE

 » Au fond d’un petit port, des cabanes en bois peintes au coaltar (sorte de goudron) cachent une merveille : un musée d’art involontaire avec ses pinasses, des embarcations en pin des Landes typiques du littoral gascon inspirées de la gondole vénitienne. Ces sculptures sont fabriquées par Emmanuel Martin, constructeur de mon bateau, le Ara 3. Il a aussi aménagé mon nouveau Sealegs, embarcation capable de rouler sur la plage.  »

Chantier naval Dubourdieu, port de Larros, Gujan-Mestras. Visite sur rendez-vous.

MA BUVETTE

 » Le marché du Cap-Ferret a aussi son centre de non-gravité : le Bistrot de Peyo. A l’heure de l’apéro, les Ferretcapiens aiment s’y retrouver autour d’un gris-blanc, un rosé léger accompagné de tapas : tartines de thon aux câpres ou de jambon serrano et foie gras. Le patron est une fanfare espagnole à lui tout seul. Un coeur emballé d’un accent trop beau pour être vrai. C’est un bonheur de participer à cette cohue autour du rosé. Et un sanglot de s’en séparer.  »

3 euros le verre de rosé.

Le Bistrot de Peyo, marché du Cap-Ferret, Lège-Cap-Ferret.

SON REFUGE

Adossé à la plus haute dune d’Europe, le Pyla, cet ancien relais de chasse néobasque, réveillé par le designer en 2011, est devenu l’hôtel-restaurant le plus couru de la région. De la piscine en béton gris bleuté, la vue sur le bassin et le banc d’Arguin est époustouflante. Le paysage lagunaire baigné d’une lumière cuivrée vous transporte au bout du monde. L’été dernier, l’hôtel s’est enorgueilli de neuf nouvelles cabanes, imaginées aussi par le designer, pour que l’on puisse jouer les Robinsons de luxe. Soit dix-huit chambres avec terrasse, inspirées des maisons d’ostréiculteur. Quant au restaurant, il est pris d’assaut midi et soir par les habitués et les hipsters arcachonnais, qui se régalent d’un plateau de fruits de mer d’une ultrafraîcheur.

Dès 355 euros la chambre double,

sans le petit-déjeuner.

La Co(o)rniche, 46, avenue Louis-Gaume, Pyla-sur-Mer.

www.lacoorniche-pyla.com

PAR SYLVIE WOLFF

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