Pour l’unique sortie de la collection complète de  » Caresse d’Orchidées « , Cartier a métamorphosé une ancienne banque new-yorkaise en sublime boîte à trésors. Installée en toute sécurité dans ce coffret  » gigantissime « , la nouvelle ligne de haute joaillerie a déployé toute sa sensualité sous le regard ébloui de 500 invités. Bâti en 1924 à la gloire de la sagesse et du commerce, le Gotham Hall est l’allégorie parfaite du prestige, de l’honneur et de l’attention sans faille dont doivent être entourés les colliers capiteux, les broches au c£ur déployé et les doubles bagues ravageuses qui capturent si bien l’essence vibrante et animale de l’orchidée. Belle, étrange et différente, blanche ou carminée, fardée de diamants, de rubis, de saphirs, de rubellites, la fleur-bijoux a pris la pose dans des coffrets de lumière, délicatement incrustés dans une arène de cuir souple et flamboyant.

En pleine semaine des défilés à New York, l’attention la plus  » glamourissime  » a été portée sur cette apparition florale éphémère. Un parterre tout à fait spécial de personnalités de la mode a veillé sur le berceau de la ligne  » Caresse d’Orchidées « . Les créateurs Oscar de la Renta, Carolina Herrera, Zac Posen et le Belge Olivier Theyskens, ou encore la très influente rédactrice en chef du  » Vogue  » américain, Anna Wintour, sont au nombre de ses parrains et marraines. Parmi les invités à ce fabuleux baptême, on a pu apercevoir l’actrice Kirsten Dunst, le top Carolyn Murphy et Aerin Lauder, héritière de la marque de cosmétique. La clientèle américaine de Cartier avait aussi été conviée à découvrir en exclusivité la dernière floraison du joaillier. Huit mannequins, parés des pièces les plus extraordinaires, ont composé des tableaux vivants pour une scénographie à la fois contemporaine et conviviale, ode à la beauté exquise et subtile d’une collection tentation.

Evénement unique,  » Caresse d’Orchidées  » a pu également s’admirer dans un lieu plus intime, pour un rendez-vous confidentiel dans un salon privé de l’hôtel particulier Cartier de la 5e Avenue à New York. Pour la petite histoire, cette illustre  » mansion  » a été élevée en 1904 par un millionnaire de l’époque, Morton F. Plant. Bâtie au coin de la 5e Avenue et de la 52e Rue, la résidence de Morton Plant est vite devenue une des merveilles du quartier. Cependant, Mae ou  » Maissie « , l’épouse de Morton Plant, succombant de passion pour le collier le plus cher de la griffe Cartier, réussit à convaincre son mari d’échanger la demeure contre la parure de diamants ! L’édifice de la 5e Avenue abrite donc depuis 1917 la boutique et la direction américaine de Cartier. En l’honneur de l’excellent soin apporté aux rénovations successives de ce témoin de l’architecture du début du xxe siècle, cette parcelle de New York a été officiellement rebaptisée Place Cartier par les autorités de la ville.

La boutique Cartier de New York est un microcosme de préciosité dédié à la gamme de fine joaillerie et d’accessoires, comme la célébrissime panthère, la montre Tank, ou les anneaux Trinity. Pour la naissance de sa nouvelle égérie, la façade s’était habillée aux couleurs sensuelles de l’orchidée. Les plus fidèles clients du diamantaire ont été invités à une présentation privée, avant que la collection ne soit dispersée à travers le monde. Ces pièces uniques, une fois vendues, se retrouveront aux cous des femmes les plus richissimes de la planète. Empruntant discrètement un ascenseur privé, gardé de grooms en livrée et d’agents de sécurité, quelques grandes dames de ce monde ont pu essayer en toute confidentialité les pièces maîtresses de la collection. Très convoité, cet opulent collier réalisé avec plusieurs rangs de boules de rubis, sur lequel l’orchidée sertie de diamants peut être  » cueillie  » et transformée en broche.

Une cliente russe, qui avait fait le déplacement à New York pour découvrir la collection en priorité, a sublimement porté un bracelet magnifique dont la fleur, osant les oppositions de diamants et de saphirs facettés rose, met subtilement en valeur la finesse du poignet de qui la porte. L’éclat et la luminosité des pierres montées sur de l’or gris ou du platine rehaussent immédiatement le grain de peau, mieux que n’importe quel élixir de beauté. Seuls quelques grands noms, pas plus de 10 grosses fortunes murmure- t-on, pourront s’offrir ces fleurs précieuses. La qualité et la rareté des pierres, combinées à l’excellence de l’orfèvrerie, confèrent aux parures les plus prestigieuses présentées le mois dernier à New York une valeur approchant les 2 millions d’euros.

Elodie Perrodil

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