Avec sa profusion d’opus aux formes sensuelles et aux couleurs very craquantes, le loft du célèbre architecte égyptien à New York est résolument de plain-pied dans le XXIe siècle. So design.

Sa créativité protéiforme semble inextinguible ! Meubles (canapés, fauteuils, chaises, tables hautes et basses), objets déco (tapis, lampes, boîtes, couverts…), emballages de produits industriels, sièges d’entreprises et même un hôtel… Karim Rashid a à son actif plusieurs centaines de projets.

Né en 1960 au Caire, élevé ensuite en Grande-Bretagne et au Canada, ce talent prolifique a ouvert son agence à New York en 1993. Au fil des ans, il a accédé au statut de star du design à l’échelle planétaire : il est ainsi appelé à enseigner sa discipline dans plusieurs universités américaines et ses créations sont exposées en nombre dans les plus prestigieux musées du monde (New York, San Francisco, Montréal…).

Parce qu’il aime la nouveauté, qu’il est bien dans son époque et qu’il est pénétré de l’idée que nous sommes à l’aube de temps nouveaux, Karim Rachid privilégie les formes inédites, les matières innovantes et, surtout, les couleurs vives, lumineuses, rarement employées… et parfois provocantes. Il a aussi repensé les objets les plus ordinaires, remis en question les usages les plus convenus. Son loft new-yorkais, lui, est la parfaite illustration de sa démarche stylistique : certaines pièces de mobilier ont d’ailleurs été créées tout spécialement pour lui.

La vaste salle de séjour, extraordinairement lumineuse, est organisée en différents espaces, qui sont autant de compositions esthétiques. Les couleurs acides – rose, jaune, vert, orange – et les matières sensuelles, lisses et douces attirent irrésistiblement le regard. Mais on est tout aussi séduit par le mariage des textures et des matériaux, ces jeux de matières soulignant entre elles affinités ou contrastes : céramique, bois, époxy, métal, caoutchouc, velours, daim, verres et pâtes de verre. Les papiers peints qui ornent les murs ont été dessinés à l’ordinateur et les formes des meubles, arrondies, tout en courbes, qui écartent à jamais le moindre angle vif, semblent, elles aussi, avoir une filiation avec les productions informatiques.

Le mobilier de notre époque, selon Karim Rashid ?  » Il ne s’agit que de dérivés de dérivés de dérivés de modèles conçus au xvie siècle, explique le designer. Pourquoi nous cramponnons-nous à ces objets ? Je n’en ai pas la moindre idée. Sans doute parce que nous avons peur d’évoluer…  » Lui, il ne craint ni le présent, ni l’avenir. Il campe de plain-pied dans le xxie siècle, n’hésitant pas à se lancer dans l’exploration du futur.  » Le principal problème de l’espèce humaine est la nostalgie, embraie-t-il. L’idée qu’en toute chose, c’était mieux avant. C’est faux. C’est beaucoup mieux maintenant. Notre époque est magnifique, riche de tous les possibles.  » Tout ouvert, laissant entrer la lumière à profusion, sans cloisons de séparation ni évocations du passé, son loft est bel et bien à la mesure de ses rêves.

Karim Rashid affirme aussi que pour être bien at home, nous avons besoin d’éprouver avec notre environnement une harmonie… et que celle-ci ne peut exister qu’à la condition d’apprécier chacun des objets qui nous entourent.  » J’aimerais que le design devienne un thème de débat public, confie-t-il. Les gens se projettent beaucoup sur les objets. Une fois qu’une relation « d’amitié » naît avec un objet, alors celui-ci devient un peu une partie de vous. Avec le temps, vous lui découvrez des qualités que vous n’aviez pas décelées au départ. « 

Reportage : Luxproductions.com

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