Après quelques années d’écolage sous le regard du maître, Nathalie Valentiny signe, cet hiver, sa première collection Femme en solo,

pour Olivier Strelli. Confidences

d’une grande modeuse devant l’éternel.

Votre style ?

Deux stylistes parisiens m’ont dit un jour que mon style était  » dangerous  » : je peux porter un pull un peu de travers, choisir un pantalon slim que d’autres n’oseraient pas adopter, boutonner une chemise dans le dos, opter pour une coupe originale, à la Margielaà Même si cela peut sembler excentrique à quelqu’un d’autre que moi, l’ensemble sera sobre et minimaliste, le style étudié, dans la coupe, la forme, le détail ou la matière. Un faux basique, en fait.

A quoi ressemble votre penderie ?

Dans mes trois garde-robes (pour l’été, l’hiver et l’entre-saison), on trouve un nombre impressionnant de vêtements noir, anthracite, gris chiné, marron, beige ou blanc. Chaque matin, c’est généralement le dilemme : quel pull noir vais-je mettre ? Le cardigan, le col roulé, le pull large, serrantà

Des griffes fétiches ?

Mes préférences changent, en fonction des collections. Mais depuis quelques saisons, je suis très agréablement surprise, émotionnellement parlant, par Lanvin, Burberry Prorsum, Prada et Marni. Ce sont des lignes qui possèdent une élégance intemporelle. Elles subliment la femme, sans la déguiser.

Un vêtement que vous ne quittez pas ?

Un pull en cachemire, pour sa douceur, sa légèreté et son confort. Même en été ! Je l’ai toujours dans mon sac, à portée de main. Et quand je rentre chez moi, je commence toujours par me changer et revêtir mon cachemire  » de la maison « , avec un jeans. C’est d’ailleurs moi qui ai introduit le cachemire chez Strellià

Addict aux chaussures ?

Je vis pour les chaussures ! Celles de Chloé, Lanvin, Marni, Dries Van Noten, Yves Saint Laurentà J’adore cet accessoire depuis toujours, mais je ne suis pas pour autant une fétichiste temporaire. Je garde mes paires plusieurs saisons. Et je ne les achète donc pas dans des couleurs immettables ou avec des picots partout. Elles doivent pouvoir traverser le temps.

Un fashion faux pas à éviter à tout prix ?

Mélanger plusieurs couleurs, alors qu’on n’a pas l’£il pour les associer correctement. Par ailleurs, il est important d’acheter des vêtements qui correspondent à sa personnalité et son âge. Ne pas se déguiser en adulte, quand on est encore ado. Et vice versa. Il faut garder son identité. Quand la façon de s’habiller ne traduit pas qui on est, cela choque.

Les femmes qui vous inspirent ?

Audrey Hepburn m’inspire beaucoup, en ce compris dans mon travail, parce que j’adore les années 50. Je pense aussi à Gwyneth Paltrow. Je l’ai trouvée tellement séduisante, classe et gracieuse dans le film Meurtre parfait. J’ai également adoré Nicole Kidman dans Retour à Cold Mountain. Sa chevelure, ses vêtementsà Sublime !

Un modus operandi quand vous créez ?

Quand je crée, je dois m’extraire de l’environnement qui m’entoure, m’absenter du bureau, et rester toute seule. Je suis incapable de dire si cela va durer longtemps ou pas. C’est une période monacale, le temps de trouver le début à mon histoire.

Catherine Pleeck

Quand je crée, je dois m’extraire de l’environnement qui m’entoure.

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