Dès le 13 novembre au TTO, Antoine Guillaume fait vivre Irène de Langelée dans un one-woman-show corrosif et hilarant.

Qui est Irène de Langelée ?

C’est une femme très antipathique, de mauvaise foi, qui a un avis sur tout. Un jour, lors d’une répétition, j’ai commencé à délirer avec un personnage qui râle tout le temps, très négatif et piquant. On l’a fait évoluer avec des petites vidéos dans lesquelles Irène critiquait ignoblement les pièces du TTO. Le personnage a pris plus d’ampleur, et elle peut désormais assurer tout un spectacle !

Vous privilégiez le registre de l’humour ?

J’ai joué de tout, et j’adore ça. Les gens retiennent les gros succès qui ont souvent été des comédies. En tant que spectateur, c’est légitime. Le problème c’est que, souvent, les producteurs de spectacle sont frileux à l’idée de nous faire changer de registre, et c’est très dommage. Ils ne font pas confiance au potentiel.

Quel est votre rêve d’enfant ?

A 15 ans, je rêvais de jouer une comédie musicale à Broadway.

Un rêve d’adulte ?

J’en ai des milliers ! J’essaie de les canaliser pour ne pas vivre trop de déceptions. Il y a des rêves hypertechniques du genre faire un show où on me fait voler avec un harnais. Je voudrais aussi écrire un spectacle joué par d’autres.

Qu’est-ce qui vous fait peur ?

Perdre la santé. Mais je n’ai pas peur de vieillir. Depuis tout petit, j’ai envie d’être plus âgé… Je n’ai jamais été plus heureux que lorsque j’ai eu 30 ans, car enfin, j’avais quelque chose à dire. La vingtaine, c’est horrible : on n’a pas un balle et on rêve de voyage.

Plutôt explorateur ou casanier ?

Explorateur mais pas forcément le baroudeur qui part au Vietnam avec son sac à dos. J’aimerais bien faire la Route 66, Chicago, le Japon, le Canada, les aurores boréales…

Ce qui vous rend fier ?

Mon éducation. Mes parents ont réussi à m’inculquer des points de repères qui me permettent d’aborder les gens, me faire respecter, relativiser les échecs. Et puis ce précepte qui a bien cadré mes envies :  » Ce que tu commences, tu le termines.  »

Où vous sentez-vous bien ?

Dans les salles de spectacles anglo-saxonnes. J’y trouve une âme, une odeur, une ambiance… Sinon, chez mes parents : le canapé, le chat, une tasse de choco avec des marshmallow et la télé allemande en fond parce que je ne comprends pas bien, mais il y a toujours un peu de couleurs et des gens qui chantent des trucs ringards !

A night with Irène de Langelée, du 13 au 30 novembre au Théâtre de la Toison d’Or, www.ttotheatre.be

PAR STÉPHANIE GROSJEAN

 » Un personnage qui râle tout le temps, très négatif et piquant.  »

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