Pour faire une pause, James Dyson, le plus populaire des inventeurs contemporains, a choisi la Provence… Ses vacances, il les passe aux Rabelles, son merveilleux domaine niché aux confins de Draguignan. Au fil d’une visite exclusive, il a confié à Weekend sa passion pour la maison et le jardin.

« Nous avons en permanence besoin de plancher sur un projet de maison, martèle James Dyson, s’exprimant aussi au nom de son épouse Deidre. C’est comme une maladie. Dans une autre vie, je pense que j’ai été entrepreneur ou bâtisseur.  » Chacune des maisons acquises par l’inventeur de l’aspirateur sans sac et sa femme est en effet rénovée de fond en comble, des caves au grenier, sans oublier le jardin. Pour preuve, le couple a récemment quitté Kingsmead Mill, son merveilleux moulin du Wiltshire, pour emménager, quelques kilomètres plus loin, dans un superbe château entouré d’un parc vallonné, dans lesquels de grands travaux d’aménagement sont en cours.

C’est la même énergie qui fut déployée aux Rabelles, la maison de vacances, un domaine viticole et oléicole situé non loin de Draguignan, au c£ur du Var.  » Lorsque le maçon û un excellent artisan û s’est présenté pour la première fois ici, je lui ai dit qu’il ne devait plus accepter de nouveaux chantiers avant trois ans et demi, ponctue James Dyson, le sourire de l’homme satisfait aux lèvres. C’est exactement le temps qu’il est resté chez nous.  »

La tâche allait se révéler immense, en effet. Les transformations opérées sur la bâtisse par les anciens propriétaires étaient de piètre facture, essentiellement quant au choix et à la qualité des matériaux. C’est ainsi que les escaliers en béton ont été démontés, comme tous les sols, pour les remplacer par de la pierre naturelle d’origine portugaise. Les terrasses extérieures ont été aménagées de toutes pièces, comme la pool house, auprès de la piscine existante. Le jardin a été largement planté en arbres et arbustes adultes, comme ces 300 oliviers en provenance du Vaucluse. A noter : une centaine de peupliers de 15 mètres de hauteur ont été livrés par le spécialiste belge Arbor, ainsi que d’autres arbres isolés.  » Nous occupons une position exceptionnelle, accrochés au flanc abrupt d’une colline, souligne James Dyson. L’Anglais que je suis a souhaité apporter à la propriété des éléments structurants, comme les longues terrasses en pierre parallèles à la piscine. Dans la partie haute, vous avez des oliviers noyés dans de la lavande. En bas, il y a la place pour des vivaces et des parterres de roses.  »

James Dyson a aussi voulu ajouter des éléments décoratifs acquis chez différents antiquaires ou reproduits d’après des modèles anciens.  » Fort heureusement les anciens propriétaires avaient eu la bonne idée de localiser la piscine à l’écart de la maison, confie-t-il. Cela nous a permis d’aménager la terrasse ombragée en prise directe avec le salon, la cuisine et la salle à manger. Nous y passons l’essentiel de notre temps, en jouissant de la vue sur la vallée. Même l’hiver, nous pouvons nous restaurer dehors et, le soir venu, rentrer bien au chaud, réunis devant la flamme du feu ouvert, en dégustant un plat préparé avec l’huile d’olive nouvelle de notre domaine.  »

La cuisine a des accents provençaux avec son feu ouvert, les assiettes qui ornent la cheminée, les chaises paillées… mais affiche aussi une grande recherche de la fonctionnalité et du design contemporain. On y a installé un fourneau professionnel Thermidor. Dessinées par Bulthaup, les armoires ont été conçues pour masquer les appareils éléctroménagers, dès qu’ils ne sont plus nécessaires à la préparation du repas.

Dans chacune de ses maisons, James Dyson accorde une place de choix à l’espace salon, doté de profonds canapés blancs faisant face à la cheminée. Aux murs, on trouve çà et là des peintures de Deidre et quelques objets savamment chinés. Parmi leurs adresses préférées, les Dyson citent notamment le château de Deffends à Flayosc, non loin de Draguignan. Aux Rabelles, la lumière de Provence est réfléchie par quelques très beaux miroirs, provenant indifféremment de France ou d’Angleterre. Dans la salle à manger carrelée de petites tomettes, ils créent une ambiance envoûtante. Le lustre en fer forgé, lui, permet de dîner aux chandelles, l’appoint lumineux étant fourni, notamment, par la lampe Taccia (Flos).

Autre signe caractéristique : le soin extrême accordé aux salles de bains. James Dyson avoue sa préférence pour les très belles baignoires en cuivre. L’ingénieur qui sommeille toujours en lui y voit un confort fantastique dû à la bonne conduction du métal. Comme les bidets, elles sont françaises d’origine. Mais elles ont été restaurées à Londres, chez Water Monopoly, le grand spécialiste en la matière. Toutes les robinetteries sont également anciennes. Les chambres, quant à elles, sont toutes meublées de lits king size drapés de blanc. Celle des Dyson est décorée d’un tableau d’inspiration provençale de Deidre, d’une sculpture en fil de fer de l’artiste britannique Karen Elgew et d’une lampe sur pied Nobi de Fontana.

Jean-Pierre Gabriel

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content