Barbara Witkowska Journaliste

Ce grand classique de la garde-robe féminine, pièce vestimentaire phare des années 1980 et  » uniforme  » de la business woman, s’est fait, ces derniers temps, moins présent, fortement concurrencé par la maille. Mais le tailleur n’a pas disparu pour autant. Edouard Vermeulen (5.), qui dirige la maison de couture Natan, à Bruxelles, nous explique comment porter le tailleur en 2009.

Le tailleur classique. Dans sa collection printemps-été 2009, les modèles affichent un look un peu rétro, inspiré des années 1950, des années  » couture « . Les vestes sont cintrées, fendues d’un pli dans le dos et plutôt courtes, environ une quinzaine de centimètres en dessous de la taille. La jupe, de forme trapèze ou boule, s’arrête aux genoux (2.). Des boutons bijoux surdimensionnés apportent une touche de modernité. Le plus bel exemple ? Ce tailleur en shantung bleu marine, agrémenté de deux boutons broches en cristal assorties au tissu (3.).

Attention aux chaussures ! Des escarpins à talon renvoient vite à l’image de la secrétaire des années 1960. En revanche, des chaussures légèrement compensées, fines, aérées, éventuellement montantes, agrémentées d’une bride sur la cheville sont parfaites. Edouard Vermeulen aime les broches. En revanche, il déconseille le collier qui, selon lui, vieillit,  » sauf un collier très spectaculaire qui a sa propre personnalité « .

L e tailleur désassorti. Il est le grand gagnant de la saison. Pourvu qu’il soit coloré, brodé et plein de fantaisie. Tous les contrastes sont permis, entre les couleurs, vives ou pastel, mais aussi entre les matières, unies et imprimées.  » Un tailleur désassorti (1. et 4.) a l’avantage d’être interactif, souligne Edouard Vermeulen. La femme peut jouer et composer sa propre panoplie de tenues différentes.  »

La veste est l’élément le plus important : elle  » classifie  » la silhouette, la rend plus austère et plus structurée. La jupe, en revanche, peut tout se permettre, des lignes droites, souplesse et fluidité, voire un volume fait de plusieurs superpositions. Les chaussures ? Elles suivent les mêmes règles que pour le tailleur classique. Le must ? Des gants, éventuellement assortis aux chaussures.  » Pour moi, c’est l’accessoire le plus féminin « , conclut Edouard Vermeulen.

Barbara Witkowska

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