Un style assumé. Avant, à moins d’être camionneur, biker ou rock star, le mantra du tatoué de base, c’était plutôt  » pour vivre heureux, vivons cachés « . Aujourd’hui, le tatouage migre vers les zones de peau visibles ( lire aussi en pages 14 et 15) et s’invite aussi sur tapis rouge, volant la vedette aux robes de créateurs. On trouve même sur Internet des catalogues de modèles – accompagnés de leur signification et de leur histoire – portés par les people. Du Bob l’Éponge de Marc Jacobs à la Marilyn de Megan Fox, la rose bleue de C£ur de pirate sans oublier les entrelacs sinueux du dos de Dave Gahan, il n’y a plus qu’à copier-coller.

Un happening. Face à la déferlante de tattoos célèbres, les vrais mordus recherchent des créations originales. Le nec plus ultra ? Un tatouage XXL signé Jean-Luc Moerman. L’artiste, qui expose jusqu’au 20 février prochain à la galerie Rodolphe Janssen, à Bruxelles ( lire en page 66), ses portraits d’icônes à la peau nue entièrement  » habillée  » de tatouages, s’est trouvé des modèles vivants en mettant une annonce sur Facebook.  » Des gens qui, au lieu d’acheter un tableau, préfère un tattoo qu’ils emportent avec eux partout et tout le temps.  » Pour l’instant, il ne fait que dessiner – c’est un pro qui manie l’aiguille – mais il compte bien s’y mettre lui aussi.

Un fashion statement. Sur les podiums aussi, le tatouage, éphémère cette fois, faisait l’événement lors de la présentation des collections printemps-été 2010, chez Jean Paul Gaultier et chez Chanel. Résolument gothiques chez l’un – les lettrages dessinés envahissent même le visage -, plus poétiques chez l’autre, ils ne sont pas là pour durer mais pour surprendre.

Un bijou éphémère. Yves Rocher en proposait déjà pour les fêtes. Chez Chanel, on a préféré attendre le retour des beaux jours pour éditer une série de 55 décalcomanies (en vente uniquement à la boutique Chanel, à Bruxelles, dès le 1er mars au prix de 55 euros) à poser sur la peau comme autant de bijoux précieux. Les motifs s’inspirent – comme toujours – des codes esthétiques de la maison. Des chaînes, des perles, des double C, des oiseaux de paradis aussi, clin d’£il aux paravents de Coromandel chers à Coco. Bien sûr, pas de couleur : on reste dans une unité chromatique de noir et de chair. À oser sur les doigts, sur les jambes ou sur les poignets. Avant de se décider à passer à l’acte pour de vrai ?

Isabelle Willot

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