Le top 5 de Didier Reynders

Ses attributions de vice-Premier ministre et de ministre des Finances – sans oublier sa fonction de président de parti – font de Didier Reynders un hyperactif présent sur tous les fronts. Un lien très fort l’unit à Liège, sa ville natale. Il y a accompli tout son cursus scolaire : primaires à l’institut Don Bosco, humanités latin-grec à Saint-Jean Berchmans, études de droit à l’ULg. Mais son histoire d’amour avec la Cité ardente ne s’arrête pas là. S’il exerce ses activités professionnelles à Bruxelles, il y habite depuis toujours.  » Cela fait près de cinquante ans… Même si je travaille très tard, il n’est pas question pour moi de ne pas rentrer dormir à Liège. Je suis d’une fidélité absolue à mes origines. « 

Originaire du quartier du Laveu, Didier Reynders est aujourd’hui établi dans celui de la prison Saint-Léonard, également appelé le quartier du Nord.  » Ma femme et moi y sommes très attachés car c’est le quartier de ma belle-famille. Cette proximité permet à mon épouse de se déplacer à vélo, ce qui est un véritable plus au niveau de la qualité de vie. Liège est une ville de proximité. J’en veux pour exemple que si des Liégeois se donnent rendez-vous dans le centre, sans autre précision, ils ont une idée claire de l’endroit où ils se retrouveront : dans le Carré. Il n’en va pas de même pour les Bruxellois, pour qui le centre désigne tant le haut que le bas de la ville.  » Dans son éloge, le ministre évoque la présence de la Meuse comme élément à fort potentiel poétique. Nostalgique, il se rappelle également du temps où un berger hantait encore les coteaux de la ville.

Didier Reynders est aussi un fin gourmet.  » Que ce soit à Liège ou à Bruxelles, je ne suis pas du genre à rater un déjeuner. Même s’il s’agit de discussions importantes, il n’y a pas de raison de les mener devant une pizza froide. J’ai d’ailleurs remarqué qu’il était très difficile de se disputer autour d’un bon repas. Par ailleurs, ma maman cuisine très bien : c’est elle qui m’a donné le goût de la nourriture de qualité et j’estime que c’est un devoir de le transmettre à mes enfants.  » Pour cela, Didier Reynders n’hésite pas à les emmener à la découverte des bonnes adresses de Liège, notamment aussi au Bistrot d’en Face – un coup de c£ur partagé avec Luc Partoune – qu’il considère aussi comme une table de référence (lire page 58). l

1. San Daniele

 » Une délicieuse cuisine italienne dans un cadre qui respire la simplicité. Une table bistro sans prétention qui propose d’excellents produits et des vins ad hoc. Typiquement le genre d’adresse où je me rends en famille. Je suis fan du Foie de veau à la vénitienne qui est très bien préparé. « 

On le sait, Didier Reynders est un grand amateur de football. C’est peut-être aussi pour cela qu’il a choisi le San Daniele, un établissement dont le patron est un ancien joueur qui a fait les beaux jours du F.C. Liège. Moreno Giusto revendique une cuisine familiale qui lorgne surtout du côté du nord de l’Italie. Une cuisine sans façon et populaire dans le sens noble du terme.

San Daniele, 18, rue Lulay-des-Fèbvres,

à 4000 Liège. Tél. : 04 232 15 11.

2. L’Écailler

 » Il n’y a pas beaucoup de restaurants dédiés au poisson à Liège… Mais L’Écailler compte parmi les pointures du genre. Je m’y rends souvent pour des réunions et c’est un vrai bonheur. Toute la carte est excellente mais j’avoue un grand faible pour les Ailes de raie au beurre noir. « 

Situé dans le piétonnier de la rue des Dominicains, L’Écailler fait valoir un beau décor de brasserie parisienne à l’ancienne. L’esprit est celui de ces maisons de qualité qui travaillent avec la constance en ligne de mire. La cuisine signée par Eddy Deketelaere excelle aussi dans le registre des viandes, entre Gigotin d’agneau aux épices douces et Contre-filet poêlé aux deux poivres. En été, une belle terrasse attend les convives.

L’Écailler, 26, rue des Dominicains,

à 4000 Liège. Tél. : 04 222 17 49.

Internet : www.lecailler.be

3. Concordia

 » Concordia est une vraie brasserie comme je les aime. L’un de ces lieux populaires où se rencontrent des gens de tous les horizons. Le filet américain préparé en salle est tout bonnement remarquable. On y déguste également de bonnes moules et d’excellentes choucroutes en saison. « 

Affaire familiale depuis 1953, Concordia décline un décor simple de bois et de murs rouges. La cuisine ouverte joue la carte de la transparence avec des mets sans chichis préparés minute. Louis Somers, le patron, est un ancien boucher et il met un point d’honneur à proposer des viandes de grande qualité et des sauces maison. A noter : le restaurant s’ouvre sur la rue des Guillemins dans un esprit de friterie bon enfant.

Concordia, 114, rue des Guillemins,

à 4000 Liège. Tél. : 04 252 29 15.

4. Café Lequet

 » Pour moi, le Café Lequet rime avec dimanche… Une institution familiale du repas dominical ! Si l’on ne connaît pas Liège, il n’y a pas mieux pour une vraie immersion. L’idéal est de s’y rendre après s’être promené le long des échoppes du Marché de la Batte. Dans cet esprit 100 % liégeois, on se doit d’opter pour les boulets-frites, plat emblématique de la ville ( NDLR : des boulettes de haché servies avec des frites et de la salade).  »

Avec son décor de vieux bistrot 1900, le Café Lequet possède une  » vraie gueule d’atmosphère « . Celle d’un Liège authentique qui s’accoude au comptoir le temps d’une bière bien fraîche. Outre le mythique boulet-frites, la carte, plutôt courte, propose des rognons de veau à la moutarde, du jambonneau, du filet américain ou de la tête de veau en tortue. Tout cela accompagné de frites cuites, forcément, à la graisse de b£uf.

Café Lequet, 17, quai sur Meuse, à 4000 Liège. Tél. : 04 222 21 34.

5. Héliport

 » Ce restaurant a redonné une étoile à la ville. C’est important pour l’image de marque. Comble du bonheur, le lieu est magique et jouit d’une superbe situation en bord de Meuse. Ce n’est pas très loin de chez moi, j’essaie donc d’y aller le plus souvent possible. La carte est évolutive, on sent qu’un perfectionniste se cache derrière. Dans ce genre de maison, je me laisse guider par le maître d’hôtel. « 

Repris en 2004 par Frédéric Salpetier, Héliport est le seul étoilé Michelin à Liège. Ce chef qui est passé par le Sea Grill d’Yves Mattagne, à Bruxelles, pratique une cuisine pleine de fraîcheur qui puise son inspiration dans les saisons et le goût du jour, entre Bar de ligne cuit sur peau au sabayon d’huître et Ris de veau aux asperges, coulis d’olive, pomme de terre écrasée à la fourchette, jus de daube. Le must gastronomique de la Cité ardente.

Héliport, 37z, boulevard Frère Orban,

à 4000 Liège. Tél. : 04 252 13 21.

Internet : www.restaurantheliport.be

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