Une exposition étincelante s’ouvre au Musée du diamant à Anvers. Avec Weekend, découvrez, en avant-première, les plus belles pièces de Diamond Divas.

L’exubérante actrice américaine Gloria Swanson était, à l’époque des films muets, le symbole de la femme raffinée et passionnée par les diamants. C’est autour de sa personnalité rayonnante que s’est construite l’exposition Diamond Divas proposée au Musée du diamant à Anvers (*). Car les diamants révèlent la personnalité fascinante de leurs propriétaires : des femmes influentes, à l’avant-garde de la mode et de la culture. Ces divas se distinguent par leur passion pour le diamant mais aussi par leur goût raffiné, leur force intérieure et leur esprit libre.

Diamond Divas, la quatrième exposition de diamants organisée par l’Antwerp World Diamond Centre passionnera les amateurs de bijoux prestigieux, mais aussi les visiteurs avides de découvrir l’histoire des stars qui les ont portés. Pour cette édition, les organisateurs ont privilégié une approche thématique en divisant l’exposition en trois sections : Les têtes couronnées, Riches et célèbres et Le tapis rouge.

Têtes couronnées

Parmi les icônes prestigieuses du gotha, l’impératrice Eugénie, épouse de Napoléon iii (empereur des Français de 1852 à 1870), avait une influence considérable sur ses contemporains. Son sublime  » devant de corsage  » (broche) aux motifs fleuris est un exemple typique du retour, à cette époque, du naturalisme dans la joaillerie. Autre exemple somptueux de ce style : la broche de Mathilde Bonaparte, composée d’une rose sertie de diamants ciselés à leur tour en forme de roses. A la mort de la princesse, en 1904, ses bijoux seront mis aux enchères à Paris. La broche fut acquise par un joaillier français et ensuite vendue par Cartier à Madame Cornelius Vanderbilt III, célébrité de la haute société new-yorkaise. En 1912, la reine Elisabeth de Belgique acquiert, elle, un superbe diadème à rinceaux signé Cartier. L’épouse d’Albert Ier le porte de différentes manières et notamment sur le front. Au centre : un diamant de 5, 84 carats.

Riches et célèbres

Ici, parmi les divas présentées, on retrouve, entre autres, les épouses et héritières des riches industriels de la période qui suit la Révolution industrielle (à partir du xixe siècle). La quantité de diamants portés par ces femmes reflétait le statut de leurs époux. Le diamant était alors perçu comme un symbole de pouvoir et de force. Cette symbolique remonte au temps où l’Inde vendait ses pierres précieuses aux Romains. Les Indiens pensaient que le diamant les protégeait du mauvais £il et des maladies, et les rendait invincibles. (Ce n’est donc pas un hasard si le mot  » diamant  » vient du Grec  » adamastos  » qui signifie  » indomptable « ,  » inébranlable « .) Dès lors, les empereurs et les rois portaient ces bijoux comme protection au moment de se rendre sur le champ de bataille. Les hommes étaient ainsi les seuls à se couvrir de diamants.

Pendant les années 1930 et 1940, d’autres héritières riches et célèbres, comme Barbara Hutton, petite-fille du fondateur des magasins Woolworth, raffolaient des bijoux luxuriants sertis de diamants. Sa broche-pince Tigre (1957) n’était pour elle qu’un bijou exubérant parmi tant d’autres en sa possession et provenant de la maison Cartier.

Le tapis rouge

L’industrie du cinéma a toujours fait aux diamants une publicité exceptionnelle. En achetant cette pierre précieuse, le public imaginait s’approprier une infime partie du glamour hollywoodien. Marilyn Monroe en est l’exemple le plus marquant. Elle a fait la publicité des diamants comme jamais, particulièrement dans la scène culte du film Les hommes préfèrent les blondes où elle chante Diamonds Are a Girl’s Best Friend. En dehors de la scène, Marilyn Monroe fut la première actrice à porter des diamants en prêt. Cet outil marketing est, aujourd’hui encore, particulièrement utilisé lors d’événements médiatiques. Le  » Moon of Baroda  » – pierre d’origine indienne – qu’elle portait lors de la promotion des Hommes préfèrent les blondes a une histoire impressionnante remontant à plusieurs siècles. Ce diamant jaune canari a notamment séduit le maharadjah de Baroda et l’impératrice Marie-Thérèse d’Autriche, avant d’être incorporé dans une rivière de diamants, retiré par après et vendu en 1944 à Meyer Rosenbaum, un joaillier de Detroit, qui le prêta à la diva hollywoodienne. Le  » Moon of Baroda  » fit ensuite partie d’une collection privée. Pour la première fois depuis 60 ans, ce bijou précieux est exposé et peut être admiré au Musée du diamant à Anvers.

Autre diva légendaire, l’actrice mexicaine María Félix, figure de proue de l’âge d’or du cinéma mexicain, avait une prédilection pour les diamants. En 1968, elle commanda ainsi chez Cartier un imposant serpent de diamants.

Madonna a, elle aussi, apporté sa pierre à la promotion du diamant en portant, à son mariage avec Guy Ritchie, une tiare sertie de 765 diamants conçue en 1910. Celle-ci se transforme d’un geste en un sublime collier. Quant aux bijoux et aux sagas de Monica Bellucci, Catherine Deneuve et Uma Thurman ou encore Rebecca Romijn, ils ne pouvaient, eux non plus, manquer de figurer dans cette exposition inédite.

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Evelien Bracke

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