Les faits sont là : nous partons de plus en plus souvent en vacances et de plus en plus loin. Plutôt que de le diaboliser, tentons donc de faire du soleil notre allié.

C’est une vérité quasi universelle : où que l’on se trouve sur la Terre, le soleil est davantage perçu comme un allié que comme une menace, même si les sentiments à son égard restent somme toute ambivalents. Selon la dernière enquête réalisée pour La Roche-Posay, par l’institut de sondage Ipsos dans pas moins de 23 pays du monde, la majorité d’entre nous reste convaincue que le soleil nous donne de l’énergie et qu’un joli bronzage augmente le pouvoir de séduction. Dans le même temps, 88 % des personnes interrogées sont parfaitement au fait des risques liés à l’exposition à ses rayons. Mais semblent s’en accommoder avec plus ou moins d'(im)prudence selon les différentes régions du globe. Ainsi, si l’on a pu corréler prise de conscience des dangers et comportement préventif, les mesures adoptées pour se protéger restent toujours insuffisantes.  » Dans près de trois-quarts des situations de vie « ordinaires », nous ne nous rendons pas vraiment compte que nous sommes exposés au soleil, note la dermatologue Nadine Pomarède. Un grand nombre des personnes sont intimement convaincues qu’elles ne s’exposent pas parce qu’elles ne font pas la crêpe sur leur serviette. Et dans ce cas-là bien souvent, les gens ne pensent pas du tout à faire attention.  »

S’ils sont plutôt bien informés – 93 % d’entre eux savent que le soleil peut entraîner des problèmes de santé et qu’il accélère le vieillissement de la peau -, les Belges qui, selon le sondage Ipsos,  » ne conçoivent pas de revenir de vacances sans être bronzés « , sont hélas plutôt du genre à ne pas en faire assez. Ainsi, à peine 6 % de nos compatriotes prennent la peine de se protéger toute l’année. Alors que 95 % des parents enduisent méticuleusement de crème leurs enfants de moins de 12 ans, ils sont beaucoup moins stricts avec eux-mêmes : seuls 32 % acceptent de porter un chapeau et ils ne sont que 39 % à se mettre à l’ombre pendant la redoutable tranche horaire de midi-16 heures. Quant au tee-shirt à manches longues, il ne rencontre qu’un petit 7 % des faveurs. Pire encore : 18 % des Belges sont même persuadés qu’il n’est plus nécessaire d’appliquer une protection solaire lorsque l’on est déjà hâlé ! Le SPF50+ est même boudé par 63 % de nos concitoyens qui croient ce type d’indice réservé aux profils à risque.

Sans surprise, on découvre aussi que les hommes rechignent davantage que les femmes à se mettre de la crème, un constat d’autant plus alarmant qu’à tumeur égale, ce sont eux qui ont le moins bon pronostic de survie. Plus désinvoltes encore que leurs parents, les adolescents  » oublient  » de se protéger – 80 % des dommages causés par les UV sur la peau se manifesteront avant l’âge de 18 ans. Ils sont moins de un sur deux à se mettre à l’ombre lorsque le soleil tape et se privent de lunettes solaires dans les mêmes proportions, le chapeau ou la casquette ne réussissant à convaincre que dans un cas sur quatre ! Des comportements corroborés par une récente étude australienne démontrant que 94 % des 18-30 reconnaissaient avoir été victimes d’un coup de soleil l’année dernière.

On notera en revanche que les jeunes adultes de la tranche 20-24 ans semblent davantage s’inquiéter des dégâts que pourraient provoquer les UV sur leur visage qu’ils protègent en priorité et mieux que leurs aînés.  » Il semble en effet plus efficace d’axer son discours sur le vieillissement cutané et les modifications de l’apparence plutôt que sur les cancers de la peau, constate le docteur Nadine Pomarède. De la même manière que la connaissance des dangers liés au tabac n’empêche pas de fumer, informer les gens sur les risques de mélanome ne suffit pas. Cela ne sert à rien non plus de matraquer les gens avec des dogmes qui, dans la vie quotidienne, ne peuvent pas être respectés.  » Afin de profiter des beaux jours en toute tranquillité, à la plage comme en terrasse, voici donc quelques règles simples à suivre pour sauver sa peau cet été.

1. BANCS SOLAIRES, NON MERCI !

Leur nocivité n’est plus à démontrer – dix séances suffisent pour multiplier par deux le risque de mélanome ! – et leurs prétendues vertus ne tiennent pas la route. Non, ils ne favorisent pas la synthèse de la vitamine D en hiver. Non, ils ne préparent pas la peau à mieux bronzer l’été.

2. GARE AU DÉJEUNER

Certes, le maquillage ne remplace pas les filtres solaires mais les pigments contenus dans les poudres et les fonds de teint peuvent faire écran. Mieux vaut donc se repoudrer le nez avant un lunch en terrasse si l’on n’a pas emmené un tube de crème solaire. Evitez aussi de trop faire confiance au SPF contenu dans votre crème de jour : la couche appliquée le matin est rarement suffisante – on fait tout pour la faire pénétrer – et il n’en reste plus grand-chose à l’heure du déjeuner.

3. DOPER SON ASSIETTE

L’exposition solaire provoque un stress oxydatif sur la peau qui va déclencher la production de radicaux libres, s’attaquant à leur tour aux cellules dont elles modifient l’ADN. Comme l’épiderme se défend naturellement en produisant des antioxydants, pourquoi ne pas lui donner un petit coup de main en privilégiant les aliments riches en vitamines A, C et E et en oméga-3, voire en s’offrant une cure de compléments alimentaires (comme Oenobiol Solaire ou Innéov Solaire Intensif Antiox) à démarrer trois semaines avant de partir et à prolonger pendant toute la durée du séjour, et ce dans le but de limiter les risques de coups de soleil et de dégâts à long terme. Un adjuvent particulièrement recommandé pour les phototypes clairs.

4. UNE BONNE APPLICATION

La quantité préconisée par l’OMS, celle aussi qui est utilisée pour tester les produits, équivaut à 2 mg de crème par cm2 de peau, soit à peu près sept cuillères à café pour tout le corps, à renouveler en théorie toutes les deux heures, ce qui impliquerait de vider un demi-tube par jour de plage ! Ne lésinez donc pas sur les doses et remettez-en le plus souvent possible surtout pendant les heures à risque. Un petit spot filmé en caméra UV par Nivea permet de démontrer de manière visible que les solaires sont essentiels pour préserver la peau. Sachez aussi que, même couvert de crème, vous synthétiserez la vitamine D… puisqu’aucune protection n’est suffisamment parfaite pour arrêter tous les rayons UVB.

5. PRÉFÉRER UN INDICE ÉLEVÉ

Même un SPF50+ n’empêche pas de bronzer, il permet seulement de rester plus longtemps au soleil sans risque de brûlures. En la matière, le Belge est d’ailleurs plutôt bon élève si l’on en croit les données communiquées par la pharmacie belge en ligne Newpharma sur les comportements d’achat de ses clients. Les indices les plus élevés représentent près de 70 % des ventes, ce qui permet d’établir un indice de protection moyen de 35,7.

6. METTRE À L’ABRI LES MOINS DE 2 ANS

Car la peau n’est pas encore capable de se défendre correctement. Si on les encrème c’est uniquement pour les protéger du rayonnement indirect. Habillez-les de vêtements légers et amples. Obligatoires aussi, lunettes, chapeau et parasol surtout entre midi et 16 heures.

7. DEVENIR  » SKINCHECKER  »

Le cancer de la peau est le seul qui soit détectable à l’oeil nu. Et s’il est décelé de manière précoce, il peut dans 90 % des cas être traité efficacement. La Roche-Posay a donc mis en place une plate-forme Internet pour vous aider à identifier de manière simple chez vos proches toute modification cutanée suspecte qui pourrait nécessiter de consulter un dermatologue.

8. UTILISER CHAQUE ANNÉE DES PRODUITS NEUFS

Puisque vous avez respecté les consignes d’application l’été dernier, il ne vous en reste de toute façon plus ! Dans le cas contraire, il y a de grandes chances que les filtres et l’émulsion elle-même aient été altérés par la chaleur.

9. PERSÉVÉRER JUSQU’À LA FIN

Ne pas baisser la garde sous prétexte que l’on a déjà bronzé. La crème solaire reste de rigueur. Tout au plus peut-on choisir un indice inférieur, l’occasion d’essayer une autre texture. Sachez aussi qu’il est illusoire d’espérer bronzer plus au-delà d’une semaine. La peau n’est pas réellement plus foncée, elle s’épaissit, c’est tout !

10. CONSULTER LA MÉTÉO SOLAIRE

D’accord, c’est un chiffre de plus à apprivoiser mais l’index UV qui varie de 1 à 11 permet de se faire une idée du  » risque solaire  » lié à l’endroit où l’on se trouve et d’adapter sa protection. De nombreuses applis pour smartphone permettent même de suivre l’évolution de cet index au cours de la journée. Plusieurs études ont déjà pu démontrer que leurs utilisateurs adoptaient des comportements plus responsables face au soleil. L’autre bonne nouvelle ? Les ados et les jeunes adultes en sont les plus friands.

PAR ISABELLE WILLOT

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