Pièces uniques réalisées à la main, les collections haute couture des maisons de luxe se teintent cette saison d’un romantisme impertinent. Preuve que rien n’est impossible, dans la cour des grands.
WHITE IS WHITE
Des anges tombés du ciel, vêtus de blanc, presque immaculés : quand l’époque se nourrit de vitesse, les grandes maisons imaginent des oeuvres célestes insaisissables.
L’ENVOL
Des colonies d’oiseaux brodées sur des robes asymétriques et de longues jupes évanescentes : le poème graphique est signé Elie Saab.
LIGNES ARCHITECTURALES
Epaules larges et taille haute dévoilant une silhouette en X : Jean Paul Gaultier, Alexandre Vauthier et Daniela Barros empruntent leurs codes aux années 80 et magnifient en un smoking l’esprit masculin-féminin.
RENAISSANCE
Hommage au 400e anniversaire de la mort de William Shakespeare, le défilé Valentino s’inspire du vestiaire élisabéthain, faisant, à la manière de Giambattista Valli, la part belle aux épaulettes et collerettes dentelées.
LE GRAND HUIT
Elément récurrent des créations de saison, le noeud s’impose en version large et s’invite sur l’encolure ou comme ceinture d’une robe cocktail aux défilés Alexis Mabille et Atelier Versace.
SECONDE PEAU
La haute couture célèbre aussi le confort quand elle modèle la soie, le coton, la mousseline… Des tissus souples qui épousent le corps pour mieux le libérer.
DÉTAILS DE TAILLE
Dessiner et broder aux doigts des motifs floraux, baroques, végétaux… La minutie fait les grands ouvrages !
PATCHWORK MODERNE
Superposer les matières, enchevêtrer les fils, mélanger les couleurs, pour créer du volume, du mouvement et du relief : le duo néerlandais Viktor & Rolf repense le costume d’Arlequin dans sa version contemporaine et chicissime.
C’EST DE L’OR
… Ou du moins ça en a tout l’air. Dans les mains des artisans, les strass, métaux et sequins dorés deviennent bijoux de luxe, voire pierres précieuses.
HABIT DE LUMIÈRE
La tenue du torero sort de l’arène et s’invite à la ville dans sa version originale – la soie rebrodée de dorures – ou revisitée, comme chez le couturier indonésien Sebastian Gunawan, qui débarrasse le deux-pièces de ses paillettes, mais préserve sa brillance dans un jeu d’opposition de noir et de blanc.
JARDIN D’HIVER
Symbole du renouveau d’est en ouest, la fleur pousse sur tous les looks de saison, brodée, piquée, révélée en transparence, comme dans les collections du Mexicain Antonio Ortega, du Libanais Georges Hobeika et du Philippin Michael Cinco.
PAR LAURANNE LAHAYE
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